Les héros élémentaires

L'ombre commence a émerger

Genka combattait un humanoïde à la loyal quand celui-ci décida d'enchaîner des coups violents, dans le but de la tuer, tel un chien enragé. Il utilisa sa tête comme une massue pour assommer Genka, le coup était si violent qu'elle aurait pu mourir de coma crânien mais elle avait réussit à encaisser. Il enchaîna avec des coups francs et puissants au niveau de la cage thoracique, empêchant Genka de bien respirer. Elle encaissa tout, ne se laissant pas abattre. Il finit par la faire perdre l'équilibre en lui brisant la cheville. Puis il essaya de lui donner le coup de grâce quand les descendants l'ont plaqué contre le mur. Genka fut emmenée au plus vite à l'infirmerie pendant que l'humanoïde était conduit en cellule d'isolement en attendant d'être jugé.

Cette scène terrorisa Laïla. Comment un être aussi abominable avait pu passer les qualifications ?

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Un jour passa. Anthonio était toujours inconscient, tout comme Genka. Cette dernière s'était retrouvée avec un plâtre à la cheville, des bandages sur la tête et des côtes brisées, mais elle était toujours vivante. Si les descendants n'étaient pas intervenus, elle serait sûrement morte à l'heure qui l'est. L'humanoïde fut jugé très rapidement : il avait été condamné au bannissement complet de tous les royaumes. Cela pouvait paraître un peu fort mais le tournoi était tellement une chose importante que personne ne pouvait interférer sans en subir de lourdes conséquences. Ainsi, le seul moyen pour lui de vivre était l'isolement sur une île abandonnée.

Laïla, elle, avait retrouvé son énergie et avait pu rejoindre sa chambre sans problème. Elle passait son temps à s'entraîner pour ne pas vivre ce qu'avait vécu Genka. Elle allait souvent à l'infirmerie pour voir ses amis, Lyroi la rejoignait souvent là-bas pour discuter. Cela changeait les idées de Laïla mais malgré ça, elle recommençait à faire son horrible cauchemar. Il y avait toutefois une différence entre ses anciens cauchemars et les nouveaux: ce n'était plus sa mère qui était en danger mais ses nouveaux amis. C'était une première pour elle : jamais elle n'avait eu des amis aussi proches pour que leur perte soit plus importante que la perte de sa mère.

Elle avait toujours eu une relation fusionnelle avec sa mère, contrairement à son père. Cela faisait plusieurs années que lui et Laïla ne s'étaient pas parlés et cela avait créé beaucoup d'inquiétudes et de problèmes à sa mère, pourtant celle-ci faisait tout pour ne pas que ça se remarque, seule sa fille remarquait ça: c'est la raison pour laquelle Laïla et sa mère étaient si proche. Ce qui rend les différences de son rêve d'autant plus troublants.

Il y avait une autre différence : Laïla arrivait presque à percevoir la silhouette du meurtrier, comme si cette scène était un futur inévitable qui se rapprochait de plus en plus.

Lorsque le sujet du futur ou de l'avenir arrivait dans une discussion, le regard de Laïla changeait : il devenait triste, et ça Lyroi s'en apercevait rapidement et changeait tout aussi rapidement de sujet. Ce dernier s'inquiétait beaucoup pour Laïla, il aurait énormément aimé l'aider mais à chaque fois qu'il lui demandait les raisons de sa tristesse, elle niait tout, ce qui l'inquiétait encore plus.

Ce jour-là, l'infirmière discutait de l'avenir en débattant sur qui seraient les nouveaux descendants. Laïla ne supporta pas cette discussion et s'en alla sans même regarder les épreuves de l'élément air. Lyroi la suivi.

"Laïla !" prononça Lyroi d'un ton sec en attrapant le bras de cette dernière pour l'arrêter.

"Quoi ?" répondit-elle du même ton en faisant volte face à Lyroi.

"Parle-moi s'il te plait. On est ami tout les deux alors tu peux bien me dire pourquoi tu es comme ça." dit-il d'une voix douce mais inquiète.

"Je ne vois pas de quoi tu parle." répondit-elle toujours avec le même ton.

"Arrête de toujours faire la forte. Je sais très bien que tu l'es, tu n'a pas besoin de faire semblant. Ça se voit que tu n'est pas bien au fond de toi à chaque fois que le sujet de l'avenir viens... " dit-il en prenant les épaules de Laïla qui essayait de fuir du regard.

"J'aimerai savoir d'où vient cette tristesse, qu'elle en est la cause. Laisse moi essayer de t'aider, s'il te plait." finit-il par dire la voix tremblante et les yeux plongé dans les yeux tristes et fuyant de Laïla.

Laïla ne semblait pas vouloir répondre à sa demande alors il finit par la lâcher en disant:

"Je vois que tu ne veut toujours pas me dire ce qui se passe et ça me rend triste car ça signifie que tu ne me fait pas assez confiance. Mais sache que si tu as besoin de parler, je serai toujours là pour toi."

Sa voix était triste, tout comme son regard.

Laïla s'en voulait. Tête baissé, elle finit par dire quelque chose:

"Désolé Lyroi, je suis une lâche, je ne suis pas forte malgré se que tu crois, mais sache que je te révélerai tout le moment venu, le moment où tout le monde sera réuni. En attendant peux-tu te contenter de ça?" dit-elle en relevant la tête en direction du jeune homme.

Ce dernier accepta la requête de Laïla d'un signe de la tête puis partit en direction des loges. Elle fit de même après s'être changeait les idées en s'entraînant.