Chapitre 11

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Comme la veille, l'heure du réveil arriva tôt. Cependant, ce ne fut pas de plein gré. Un énorme tremblement de terre se fit ressentir, les faisant tous tomber du lit ou écraser par les quelques malheureux objets qu'ils avaient posé sur leur table de chevet.

Le tremblement était irrégulier ce qui ne laissait pas le temps au client de l'auberge de descendre tranquillement. En effet, Laïla dut aider tous les clients à descendre sous peine qu'ils ne tombent et meurent écrasés, par des meubles ou par d'autres clients. Bien sûr, elle fut aidée par ses amis ce qui eut pour effet de faire sortir tout le monde très rapidement. En moins de dix minutes, il ne restait personne dans l'auberge. Tous étaient au milieu de la rue bondée d'habitants terrorisés. Laïla décida donc de vérifier si il n'y avait pas quelques personnes encore endormies malgré tout ce bouquant. C'était à ce moment qu'elle fut frôlée par une ombre qui se déplaçait à vive-allure. Elle se retourna d'une traite pour vérifier qui cela pouvait bien être, elle se rendit compte que cette ombre était un Gohichi en pleine forme qui avait l'air très inquiet.

"Eh Laïla !" s'écria Anthonio pour essayer de se faire entendre malgré le bruit assourdissant qui se faisait entendre. "C'est Gohichi qui vient de passer à cette vitesse ? Qui aurait cru qu'il courait aussi vite."

"Ce n'est pas normal. Il avait l'air plus inquiet que jamais. Essaye de retrouver tout le monde, je vais suivre Gohichi." Dit-elle en commençant à partir.

"Attends ne pars pas si vite, je ne pourrais pas te retrouver si tu pars à sa poursuite !" s'inquiéta-t-il.

"Ne t'inquiète pas, si tu es avec Angela, je vous retrouverai. Et puis c'est toujours mieux que je le suive plutôt qu'il se perde encore une fois." répondit-t-elle d'un clin d'il tout en trottinant.

Au bout d'un certain temps qui paraissait une éternité pour Laïla, elle arriva à rattraper Gohichi.

Ce dernier s'était arrêté en plein milieu d'une grande place.

"Gohichi ? Que Fais-tu ?" demanda Laïla essoufflée par sa course-poursuite.

Ce dernier ne répondit pas, il était bien trop absorber par ce qu'il regardait dans le ciel. Laïla se décida donc de regarder dans le ciel, ce qu'elle n'avait pas pu faire auparavant à cause de la hauteur des bâtiments de cette métropole.

Le spectacle qu'elle vit la terrifia : un énorme vaisseau à peine discernable dans la nuit noire était entrain de lancer des missiles sans interruption sur la barrière protectrice de la capitale. Lors des chocs, la barrière produisait une forte lumière que Laïla n'avait pas remarqué dû à la panique, tout comme les bruits sourds qui suivaient.

Soudain, un énorme tremblement accompagné d'un bruit si aiguë que certains s'évanouir. De plus une lumière aveuglante plongea la capitale dans une paralysie visuelle, rendant aveugle les plus âgés. Cétait d'ailleurs à cause de cette lumière que Laïla ne remarqua pas que la première barrière venait de céder.

À peine Laïla arriva à rouvrir ses yeux qu'un Gohichi angoissé la secoua dans tous les sens par les épaules.

"Laïla, il faut faire quelque chose, sinon l'évènement du tournoi va se reproduire mais cette fois-ci, il y aura beaucoup plus de morts. Que faire ? Que faire. Que faire !"

"Déjà commence par te calmer, s'il te plait, tu vas me faire le coup du lapin."

À ces mots Gohichi s'arrêta net.

"Fais comme moi, respire un bon coup. C'est pas en étant en panique qu'on va pouvoir arranger les choses." Ce dernier suivi ses conseils et respira fortement. "C'est bien maintenant, il faut réfléchir à un plan. Retrouvons les autres pour avoir plus de possibilités, à deux nous sommes limités."

Laïla se prépara à sortir sa pierre quand elle fut interrompue.

"Ne t'inquiète pas. Pendant que j'était seul, je me suis entraîné à contacter tout le monde."

"C'est vrai ?! Mais c'est génial ça ! Pourquoi tu ne nous las pas dit plus tôt ?" demanda Laïla réjouie.

"Je te l'ai pas dit plus tôt car je n'ai encore jamais pratiqué, ce n'est que la théorie."

"Je comprends mieux Mais c'est pas grave, on n'a pas le temps pour ça. Vas-y, essaye de les contacter et dis-leur de nous rejoindre à la grande place de l'Est."

Ce dernier fit sortir Ongaku qui salua Laïla, et s'assied pour mieux se concentrer.

Pendant ce temps, les tremblements n'avaient pas cessé. Les bâtiments commençaient à tomber en ruine. Malgré leur construction anti-tremblement, ils n'étaient pas résistants sur le long terme au vu de leur taille. C'était pour cette raison que la population, déjà effrayée, devint paniquée et très agitée.

Gohichi, qui était assis, risquait de mourir piétiné si personne ne le protégeait. Laïla joua donc ce rôle de protectrice même si la défense n'était pas son fort. Elle créa une bulle d'eau autour de Gohichi, qu'elle solidifia par la suite. Puis elle l'entoura d'une barrière de glace, qu'elle camoufla avec la technique d'illusion qu'elle utilisait pour Angela.

Cependant, elle avait réussi à protéger Gohichi mais elle ne pouvait pas se protéger elle.

Quelque temps après, Gohichi frappa à la bulle rigide qui le protégeait. Laïla annula donc tous ses sorts avant de chuter au sol. Gohichi essaya de la rattraper, en vain. Le bruit, la lumière, les tremblements et la population ont eu raison d'elle physiquement : son corps était rempli de griffures, parsemé d'entailles et de bleus.

"Mon dieu, mais que t'est-il arrivé ?" s'inquiéta-t-il.

Elle ne répondit pas mais lui fit comprendre qu'elle pouvait se soigner mais pas de les protéger en même temps.

Il regarda donc autour de lui et vit qu'ils étaient maintenant protégés par la même bulle qui le protégeait avant. Ne pouvant prendre le relai par faute de sort défensif, il soigna Laïla.

Une musique relaxante prit place dans la bulle quand le descendent du son se mit à chanter. Les vibrations de sa voix ricochèrent sur la peau de Laïla en stimulant les cellules de cette dernière, pour qu'elle guérisse plus vite.

Soudain, de gros chocs résonnèrent dans la bulle. Des chocs forts et répétitifs, limite aussi incessant que les missiles de ce vaisseau. Quelqu'un tapait sur la paroi de glace camouflé

Les héros élémentairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant