Les réveilles

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Laïla se réveilla dans son lit, elle avait comme l'impression d'avoir fait un rêve bizarre. Elle se leva et alla dans sa salle de bain. Soudain elle s'arrêta devant son miroir. Elle avait un bandage au niveau du bras et ce détail lui rappela tout ce qui s'était passé avant qu'elle se réveille dans son lit. Tout ces souvenirs lui revenaient en même temps, c'était un vrai orage dans sa tête, lui provoquant une migraine. Elle essaya de se rafraîchir les idées en se mettant de l'eau sur le visage mais un bruit métallique sonna lorsqu'elle s'approcha de levier : un collier étrange mais hypnotisant était à son cou. Elle se renseigna en cherchant l'identité de son collier sur Interru, bien installée sur son lit. Puis elle inspecta ce dernier à l'oeil nu, car elle ne trouvait rien, aucune information sur lui dans Interru. Elle avait l'impression que celui-ci lui parlait.

D'un seul coup, elle fut aspergée d'eau, ce qui la coupa dans sa réflexion.

"Lyroi ! Que fais-tu là ?"

"Ah bah enfin tu es de retour parmi nous ! Ça fait une heure que je frappe à ta porte, j'ai eu peur qu'il te soit encore arrivé quelque chose." dit-il en s'asseyant à côté d'elle.

"Comment ça "encore arrivé" ?"

"Tu te souviens pas de ce qui s'est passé hier ?" dit-il étonné.

"Euh... nan, j'ai juste l'impression d'avoir fait un rêve bizarre. D'ailleurs quelle heure il est ?" demanda-t-elle en cherchant l'heure du regard. Elle vu l'heure. "Mince, on va rater l'épreuve de l'air." dit-elle en partant s'habiller pour aller voir l'épreuve.

"Euh..." dit-il en retenant Laïla par le bras, "Laïla...". Elle se retourna, étonnée. "Tu sais quel jour on est ?"

"Euh oui, on est jeudi." Il répondu par un signe négatif de la tête. Les yeux de Laïla s'écarquillèrent et elle se rassit sur son lit. "Quel jour sommes-nous alors ?" dit-elle, blasée.

"On est samedi."

Pendant une minute, ni l'un ni l'autre osait parler et un silence de plomb était présent. Seule la musique et les applaudissements des épreuves brisait ce silence.

"Du coup aujourd'hui c'est l'é..."

"C'est l'épreuve de la matière." coupât-il.

"Et hier ?"

"L'épreuve du vide."

"Et il reste encore combien d'épreuve ?" dit-elle, le regard dans le vide.

"Il reste encore trois jours d'épreuves, les finales commencent dans cinq jours." dit Lyroi en se levant du lit.

Il allait laisser Laïla seule quand cette dernière prit un bout de son t-shirt.

"Dit... tu peux me dire si Anthonio va mieux ?"

"On attend son réveil depuis hier mais... " Il ne termina même pas sa phrase, Laïla avait comprit. Il finit par sortir de la chambre.

Laïla resta seule pendant un moment avec en fond, le son des épreuves de la matière qui se déroulaient dans l'arène. Elle finit par aller voir Anthonio.

Une fois dans l'infirmerie, elle vit Anthonio toujours dans son lit, toujours dans la même position, il n'avait pas bougé d'un poil depuis quatre jours. Toujours aussi beau.

Elle s'assit juste à coté et prit sa main, tout en pleurant : toute l'émotion accumulée avec toutes ces révélations finit par sortir de ses yeux sous forme d'eau. Une larme pleine d'émotion tomba sur la main d'Anthonio et les doigts de celui commencèrent à bouger mais Laïla ne s'en rendit pas compte.

Soudain une main se posa sur la tête de cette dernière qui leva la tête, surprise, avec les yeux plein de larmes. La main qui s'était posée sur sa tête essuya les gouttes d'eau qui voulaient couler sur ses joues. Elle reconnut cette chaleur et cette odeur. Seul une seule personne pouvait faire ça aussi doucement dans cette pièce où il n'y avait qu'eux deux.

Elle tourna sa tête lentement et commença à pleurer à chaude larme en le voyant avec les yeux ouverts et un grand sourire aux lèvres.

"Ant... Ant... Antho... Anthonio !" dit-elle en sanglot sur lui.

Il ne prononça aucun mot. Son seul souhait : être là pour Laïla et la voir sourire. Il fit donc tout son possible pour la consoler en lui faisant de gros câlins.

"C'est bon ? L'eau a fini de couler de tes yeux ?" dit-il en la regardant reprendre son souffle.

"J'ai eu si peur que tu ne te réveilles jamais, si peur de ne plus jamais te reparler et surtout si peur d'avoir frôler la mort." dit-elle avec les yeux rouges.

Les yeux d'Anthonio devinrent plus sérieux. "Tu as frôlé la mort !" dit-il étonné.

Laïla allait commencé à lui répondre quand la porte s'ouvrit d'un geste vif, l'infirmière était arrivée pour Anthonio. Elle n'arrêtait pas de lui poser des questions sur son état, sur ce qu'il ressentait ou sur ce qu'il se souvenait : elle ne fut pas vraiment satisfaite des réponses car Anthonio ne se souvenait de rien, tous les événements liés à la pierre de lumière avaient disparu de sa mémoire. Il finit par renvoyer l'infirmière pour se retrouver à nouveau en tête à tête avec Laïla qui avait la tête baissée.

Il s'assit sur le bord de son lit, en face de Laïla et monta la tête de cette dernière pour voir ses yeux magnifiques.

"Raconte-moi tout."  

Les héros élémentairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant