L'île des Impures

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"Habillez-vous comme la dernière fois." ordonna Erebus.

"Euh...Les gars... Ne soyez pas surpris si vous avez pas de haut." expliqua Anthonio.

À ses mots, tous les garçons se retournèrent, les yeux grands ouverts. Mais il était déjà trop tard, ils avaient déjà tous lancé leur illusion et se retrouvèrent torse nu.

Lorsque Liam allait prendre la parole, un peu agacé, Anthonio le devança :

"Sur mon île, c'est le communisme qui règne. Qui dit communisme, dit tout le monde pareil. L'État a donc créé des vêtements pour les agriculteurs qui mettent en valeur les hommes."

Un silence se fit entendre, pendant que les femmes se regroupaient pour s'habiller dans un coin.

"Heureusement qu'il ne fait pas froid dans mon pays, hein." finit-il par dire pour essayer de détendre l'atmosphère qui se faisait de plus en plus pesante.

Pendant que les garçons dévisageaient Anthonio tout en critiquant son pays, les filles sinstallèrent derrière un énorme arbre.

Laïla prit conscience qu'ils avaient atterri encore une fois dans une forêt. Cette fois-ci, la forêt n'était pas du tout entretenue. Il y avait tant d'arbres et de buissons qu'elle se demanda comment leur navire a pu atterrir ici.

Après avoir vérifié les alentours d'un coup dil, Laïla vit ses amies qui étaient déjà entrain de se changer, elle se dépêcha donc de faire de même. Une fois habillée de son illusion, elle alla auprès d'Angela pour l'habiller aussi quand Erebus s'interposa.

"Cette fois-ci, tu n'auras pas besoin de l'habiller de ton eau illusoire." lui expliqua-t-il succinctement.

Malgré le regard interrogatif de Laïla, Erebus ne développa plus et lui fit comprendre qu'elle devait revenir auprès des garçons.

Par la suite, Anthonio invita Laïla à sasseoir à côté de lui, ce qu'elle fit. Puis, Erebus prit la parole :

"Pour éviter une possible nouvelle attaque de nos ennemis, nous allons nous séparer en trois groupes. Anthonio tu dirigeras le premier groupe constitué de Genka, Aku, Kyrios et Laïla. Vous irez en ville." Sur ses derniers mots, le visage du chef de groupe se décomposa. "Je te fais confiance pour votre discrétion." Anthonio dégluti. "Ensuite, Liam, as-tu appris comment fonctionne ce pays ?"

"J'ai appris leur murs et leur système politique." répondit le concerné, fier de lui.

"Très bien, tu seras donc le chef du second groupe constitué des quatre derniers descendants. Lyroi et Angela, vous resterez avec moi. On sera le troisième groupe."

"Attendez ! Ça veut dire que vous nous laissez seuls dans l'un des pays les plus susceptible et risqué ?" Demanda Liam, complètement inquiet. "En plus, j'ai Phyla dans mon groupe."

"Et je peux savoir en quoi ça te dérange que je sois dans ton groupe ?" rétorqua cette dernière, vexée.

"Je te fais confiance, Liam. Mais, pour te rassurer, le troisième groupe à pour objectif de vous surveiller et de surveiller le pays. Et pour vous contacter en cas de problème, je te donne, à toi ainsi qu'à Anthonio, un vocaloïde. Sur ce, je vous laisse partir au nord pour les fermes et au sud pour les villes."

Alors que le second groupe partit en direction du nord, Anthonio s'approcha d'Erebus pour lui parler sans que d'autres l'entendent.

"Pourquoi m'avez-vous donner Genka ? Son impulsivité peut nous faire repérer à peine la porte de la ville franchie."

"Il faut que Genka comprenne que son impulsivité peut être un fardeau pour les autres. Et c'était soit elle, soit Phyla, or cette dernière vous aurez surement engendré plus de problèmes." Expliqua l'ancien descendant. Sentant Anthonio sceptique, il conclut par une petite phrase bien placée : "Si tu as si peur que ça, dis- toi que ta petite amie sera là pour éteindre les flammes de Genka." ricana-t-il.

"C'est... C'est pas ma petite amie !" répondit Anthonio, les joues rouges chauffée par la gêne.

_______

Au bout de quelques heures de marche, le groupe d'Anthonio entrevoyait les portes de la ville.

"Tu sais où on est Anthonio ?" demanda Genka.

"Malheureusement, je ne peux pas savoir, les villes de mon pays se ressemblent toutes."

"Comment ça "elles se ressemblent toutes" ? Normalement, c'est la phrase d'un étranger et non pas d'un habitant." dit-elle en haussant un peu le ton.

"Ne hausse pas de ton, s'il te plait. Arrêtons-nous là. Il faut que je vous brief avant qu'on rentre dans la ville."

Après avoir suivis l'ordre du chef de groupe, il commença sont briefing.

"Tout d'abord, ici, tout le monde doit être identique. Même vêtement, même style d'appartement. C'est la raison pour laquelle toutes les villes sont identiques, seul leur grosseur les différencie. Si vous êtes différents, vous allez être surveillé par les soldats mais aussi par les habitants. Il n'y a pas de salaire donc pas d'achat. Tous ce qui nous entour est la propriété de Stan TAURUS, qui est le dirigeant adulé du pays. Enfin, nous allons nous faire passé pour des enfants d'un village lointain. En aucun cas, vous devez dire que nous somme de la même famille. Les familles recomposés ne sont pas admise et le nombre d'enfant est restreint à trois maximum et minimum un."

"Comment ça "minimum un enfant" ?" demanda Laïla inquiète.

"Toute femme de vingt-neuf ans n'ayant pas d'enfant, se fait mettre enceinte de force par l'État."

"Elle se fait violer quoi. Quelle pourriture de pays !" cracha Genka, avec froideur et énervement.

"Mon pays n'est pas le meilleur des pays je te l'accorde, mais il essaye tant bien que mal de palier aux nombreuses disparitions."

"Des disparitions ?" s'écria Genka.

"Bon, le soleil commence à se coucher. Il nous reste encore quatre heures avant le couvre-feu. D'ici là, il faut qu'on passe la porte de la ville et trouver un appartement pour la nuit. Sachant qu'il nous reste à peu près une heure de marche."

Anthonio fit exprès de ne pas répondre à la question de Genka pour éviter de l'énerver encore plus.

C'est ainsi, qu'ils repartirent en direction de la porte, sous un paysage noir de fumée rejetée par les nombreuses entreprises qui longent les routes.

Les héros élémentairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant