- Overdose -

28. Alvaro.

Mon univers rempli d'innocence se transforme en quelque chose de sombre, un piège représenté par une boite vide dans laquelle je suis emprisonnée, alors que le sang monte jusqu'à mes genoux.

- Adel ? M'appelle mon frère.

Sa voix me fait sortir de mon imagination, je secoue la tête.

- Oui ?

Il observe les poignards que je tiens fermement dans mes mains, le faisant esquisser un sourire.

- Tu ne lâches plus les poignards de maman, hein ? Ses yeux reviennent aux miens sans lever la tête.

- D'ailleurs, pourquoi elle avait des poignards sur elle ? Je demande innocemment.

- C'est papa qui les a fait graver pour elle, disons qu'elle était fan de poignards.

J'allais pour continuer la conversation lorsque la sonnerie retentit, Adan décide d'aller voir qui s'est, tandis que je continue d'observer mes poignards tout en réfléchissant à un plan.

Adan revient en compagnie d'Andy avant de s'éloigner tel un zombie, sûrement à cause de la présence d'Andy, qui, lui, reste adossé contre l'encadrement de la porte pour détailler chaque détail de mon physique.

- Qu'est-ce que tu me veux ? Ma voix devient froide.

- Si agréable dès le début. Rigole Andy.

Je lève mes yeux au ciel en guise de réponse. Andy s'approche de moi puis s'assoit sur mon lit pour me dévorer du regard, je me recule de méfiance.

- Ça te dirait de venir avec moi ce soir ? Me demande-t-il sereinement.

Venir avec lui ?

- Je ne peux pas, je dois chercher un plan. Je reste méfiante.

Andy fait mine de bouder dû au refus de sa proposition. Je sourie face à sa stupidité qui me fait toujours rire.

- Si tu ne veux pas, dis moi pourquoi tu ne parles plus à Lindsey.

Des frissons parcourent mon corps en attendant ce prénom, Lindsey ? Ça fait une éternité que je n'ai  pas entendu son prénom si ce n'est de l'avoir revue.
Le regard d'Andy devient aussi profond que les abysses, appréhendant ma réponse.

- J-Je sais pas, c'est juste que j'ai horreur qu'on me mente. Je baisse les yeux.

- Pourtant tu es entrain de me mentir...

Ses yeux reste plantés dans les miens, toujours sans émotions, le sang me monte aux joues face à lui.
Ne pas se laisser dissuader.

- Pourquoi m'as-tu embrassé le tout premier jour ? Je rétorque.

- Pour provoquer l'autre tocard. Son sourire moqueur se dévoile.

Évidemment, qu'est-ce que j'attendais comme réponse ?
Et pourquoi tu ne continues pas...? C'est tellement agréable...

- Et pourquoi tu ne-

Mon téléphone interrompt ma phrase, dieu merci.

- Qui nous dérange dans notre moment si intime ?

Je lève les yeux au ciel en guise de réponse à ce cher Andy, je décroche à Nath, et, sans même avoir le temps de prononcer ne serait-ce qu'un mot, Andy m'arrache le téléphone des mains.

- Allo ? Nathan ? Ça fait longtemps ! Répond Andy.

- Andy !