Chapitre 2 : le ballon

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Il était là. Dans le grand chêne de mon jardin. La ficelle tombait dans l'herbe fraîchement coupé.
Il était tard, je dirais dans les alentours de dix-neuf heure.
C'était un petit ballon rouge, en forme d'étoile. Il avait traversé bien des tempête et pourtant il était arrivé à moi par le plus merveilleux des hasards.

Pensive je m'approchais de l'étoile, je voulus l'attraper mais une vive douleur au poignet me ramena à la réalité.
Du sang sec recouvrait mes vêtements tout neuf.
Qu'allait penser mon père en voyant ça. Il serait déçu.
Je suis indigne de ma famille. "Lia, lia, que fait-tu bon sang !"
Je ne sais pas ce que je fais ni ce que je veux. Je sais juste que la vie est nulle et que ce monde est merdique. Je sais que que ce monde est triste et pleins d'idiots. Vous vous direz que je suis moi même idiote, que la vie est belle mais qu'il faut passer les obstacles avant la récompense. Mais je suis fatiguée, détruite et impatiente. Vous trouverez toujours quelque chose pour me dire que mes envies de suicides sont ridicules, que ce n'est pas normal à mon âge.
Mais moi je vous dis que c'est vous qui n'avez rien compris.

Toujours est-il que ce ballon se trouvait toujours dans l'arbre. Je me décidais enfin à l'attraper. Une petite surprise m'attendait accroché à la ficelle, peut-être un admirateur secret ? Je n'avais plus le temps, il fallait que je rentre chez moi, je regarderai la lettre plus tard. Je sortis mes clés et deverouilla la porte de la maison. J'entrai et me retrouvai face à face, à nouveau à mon reflet. Mes longs cheveux bruns tombaient jusqu'au bas de mon dos. Mes grands yeux noirs semblaient vide de sentiments. Je semblais perdue. J'avais les cheveux en pagaille et les bouclent de mes cheveux paraissaient fade. Je ne me reconnaissais pas. De longues cicatrices recouvraient mes poignets et des croûtes recouvraient mes blessures. J'étais mince pour ne pas dire maigre. Je paraissais âgé d'à peine quinze ans alors que j'en avais dix-huit.
Mon sourire n'avait aucun éclat. J'étais comme mon propre fantôme. Je détournais le regard de l'image de fille triste que je renvoyais.

C'était donc une petite enveloppe, que j'ouvris. Et je fus surprise de lire ces lignes.
Plus je lisais, plus je me rendais compte de la chance que j'avais et ce que je pouvais changer dans ma vie. Je pouvais tout reconstruire et apprendre, découvrir... le monde m'attendait. La lettre éveilla en moi une curiosité. Je fus véritablement chamboulée si bien que je pleurais a la fin de ma lecture. Cette lettre était un miracle. Les mots inscrits allaient changer mon avenir. Je ne serai plus la fille triste et dépressive, je serais une toute nouvelle jeune fille. Une fille qui aime la vie, qui aime les gens, qui aime découvrir de nouveau horizon, une fille qui aime apprendre. Ce jour ci je sus que ma vie allait changer radicalement. Demain je serais curieuse et je m'aventurerai dans ce monde.

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