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Je suis contente de revenir chez Monsieur et Madame Rotterberg, incroyable mais j'ai passé une journée encore plus fatiguante que lors d'une vrai journée de travail.
J'ai nettoyé la maison de ma mère du sol au plafond, disons que c'est mon cadeau d'adieu. Il est 19h quand je rentre par les cuisines, tout le monde est en effervescence, je ne me souviens pas que des invités étaient prévus ce soir.

-Loraine? Madame avait du monde ce soir?
-Non, mais Mickael est revenu.
-Son fils? C'est une bonne nouvelle, elle doit être aux anges!
-Par vraiment, il est revenu aveugle du front.
-Le pauvre, mais au moins il est vivant.
-C'est vrai, excuse moi je dois servir le repas.

Je ferais sûrement sa connaissance demain, pour l'instant je ne rêve que d'un bon bain chaud, avec des sels parfumés.
L'escalier de service est étroit et très sombre, je suis tellement fatiguée que je rate une marche.

-Aïe!
-Vous allez bien?
Je crie de peur, j'ai été tellement surprise que je manque de tomber encore une fois, je me rattrape donc au mur.

-Que faites vous là? Cet escalier est réservé au personnel, qui êtes vous?
-Je suis désolé de vous avoir fait peur Mademoiselle, mais je suis chez moi ici et j'ai le droit de me déplacer où je veux.
-Pardon Monsieur Rotterberg, je ne vous connais pas et...
-C'est bon, j'ai compris, je peux passer?

Je me colle au dos mur, je ne fais pas une taille de guêpe, je tente de rentrer le ventre mais ce Mickael prends lui aussi beaucoup de place. Je sens son corps musclé se frotter au mien.

-Ma mère avait l'habitude de prendre des servantes plus fine avant.

J'en reste sans voix, au moins je sais qu'il ne tiens pas de son père, je ne lui ai rien fait pour qu'il soit aussi méchant, je ne réponds pas, je n'en ai pas le droit de toute façon.
Je monte dans ma chambre folle de rage, on a passé toute la journée à m'insulter. Le réconfort de ma chambre me fait du bien. Elle n'est pas très grande mais confortable et comble du luxe j'ai une salle de bain à moi. Je me fais donc couler un bon bain. J'allume des bougies et me mets un fond de musique. En me déshabillant je me regarde dans la glace, j'ai déjà pensé à faire un régime, mais j'aime mes formes, je n'ai jamais apprécié ces mannequins filiforme que l'on voit dans les magasines de modes. Et puis je me fous de ce que pense ce... mal otrus! Je me détens enfin, je ferme les yeux et rêve de mon futur voyage à New-York, je sais que je réaliserais mon rêve, il le faut.

6h, le lendemain, je suis dans la cuisine et prépare le petit déjeuner, Monsieur Rotterberg est levé à 6h30 et Madame à 7h30. J'aime cette heure passé en compagnie de Monsieur, quand nous sommes seuls il m'invite à sa table pour y boire un café. Nous parlons de tout et de rien, je lui parle de mes projets, il me donne des conseils de placement. Cet homme est un ange.
Mais ce matin une mauvaise surprise m'attends dans la salle à manger, Monsieur Rotterberg fils est aussi présent.

-Bonjour Annie, comment allez vous votre journée de repos s'est t-elle passé comme vous l'espériez?
-Bonjour Monsieur, disons qu'elle s'est déroulée comme je m'y attendais.
-Je vous présente mon fils, Mickael, il est revenu du front hier.
-Nous nous sommes déjà rencontrés , bonjour Monsieur.
-Bonjour.

Je commence à servir le café, les assiettes sont déjà prête, je les place donc devant ces messieurs.

-Les œufs sont à 9h, les toasts à 12 et le bacon à 18. Bon appétit Messieurs.
-Merci.

Quelle reconnaissance, pourquoi ne m'aime t-il pas, même un aveugle ne peut pas me supporter, ma voix serait-il aussi stridente?
Monsieur Rotterberg parle à son fils de ses affaires, son fils n'a pas l'air passionné par la conversation, pourtant il est tellement agréable de l'écouter parler, il sait rendre des discussions ennuyante, intéressante.

7h30 sonne déjà, Madame fait son entrée, je lui sers son thé tout de suite, et lui donne son assiette restée au chaud sous la cloche.

-Bonjour Madame, votre nuit a t-elle était bonne?
-Bonjour Annie, elle l'a était merci.

9H, tout le monde est partit à ses occupations, je prends mes affaires de ménage et part dans la chambre de Madame faire les poussières et le lit comme tous les matins.

-Annie, après avoir fini ma chambre, vous irez dans celle de mon fils, j'aimerais que vous soyez à son service. Avec son handicap il a va avoir besoin d'une aide permanente.
-Très bien Madame.

Génial, il ne peut pas me supporter 1H, alors toute la journée... Mais je ne peux pas dire que je ne veux pas travailler avec lui, pour lui.
Il faut que je trouve une solution pour vite partir d'ici.

Je frappe à sa porte, il me dit d'entrer. Il est assis sur son bureau, il regarde dans ma direction, je le vois pour la première fois, c'est un bel homme, grand, musclé, cheveux coupés très court.

-La vue vous plait?
-Je regarde l'état de votre chambre, vous avez 15 ans ou quoi?
-Je suis aveugle!
-Et alors? Je ne suis pas votre mère, je n'excuse pas tout à cause de votre handicap.

Je suis dure, mais je m'en fous.
Je range donc sa chambre, je ramasse tous les habits, on dirait que son armoire est par terre. Je pense qu'il le fait exprès un soldat ne peut pas être désordonné comme ça.

-Voilà c'est fini, vous avez besoin d'autres choses avant que je parte?
-Vous n'avez rien bougé?
-Non, j'ai juste retirer les tapis, pour vous éviter une chute.
-Qui me dit que vous n'avez rien volé?
-Vous voulez me fouiller peut être?

Il se lève et vient directement sur moi, il est sur de ne rien y voir? Il mets ses mains, chaudes, sur mon visage, mon cou, mes épaules, sur mes cotes, mes hanches... J'ai soudainement très chaud.

"Pour de faux" (ou pas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant