"Pour de faux" (ou pas)

6

Je suis fou de rage! Comment a t-il osé s'en prendre à elle, sous mon toit! Je la cherchais pour me débarasser de cette Geneviève. Cette femme est la copie conforme de ma mère.
J'arrive dans le salon, guidé par le son de la musique, à peine entré dans la pièce que ma mère me tombe dessus.

-Mickael, mais que t'es t-il arrivé? Pourquoi avoir tapé ton ami?
-Il était sur le point de violer Annie.
-Elle l'a sûrement cherché cette...
-ASSEZ! Papa je peux vous voir dans ton bureau?

Nous partons tous les trois dans le bureau de mon père, laissant seul les invités.

-Karl à essayé de violer Annie, je ne peux tolérer un tel comportement, et je ne veux plus revoir Geneviève, elle est insupportable.
-Mais enfin, c'est une femme très bien, de notre milieu.
-Elle voulait m'essayer la bouche, je ne suis pas un enfant!
-Mais il te faut trouver une femme, voyons!
-J'en ai trouvé une. Je vais épouser Annie.

Je ne sais pas pourquoi je dis ça, je ne sais pas d'où sors cette idée, mais elle peut résoudre mes problèmes et peut être moi les siens aussi. Et je pourrais divorcer quand je repartirais au combat.

-PARDON? Jamais tu n'épouseras cette domestique. Elle n'est pas digne de toi, de notre famille.
-Dis quelque chose toi voyons!
-Laisse nous s'il te plait.
-Mais... Très bien, remet lui les idées en place.

Elle quitte la pièce, en claquant la porte, il faut bien faire un peu de spectacle.

-Mon fils, pourquoi cette idée. Je sais qu'elle ne t'es venue que maintenant. J'aime beaucoup Annie, cette jeune fille est une combattante, je ne veux pas que tu te serves d'elle juste pour ennuyer ta mère.
-Je ne sais pas, peut être que je pourrais lui être utile et moi elle peut m'éviter d'avoir la même femme que toi.
-Ta mère n'a pas toujours été comme ça.
-Si tu le dis. Je vais proposer le mariage à Annie.
-Annie a des projets pour son futur, et ce n'est pas de rester ici.
-Tu as l'air d'en savoir beaucoup sur elle.
-On parle, et je ne te raconterais pas, elle le fera si elle le souhaite.

Je ne sais pas quoi penser de tout ça, je pars du bureau de mon père, il faut que j'aille annoncer la nouvelle à ma future épouse.

Quand je rentre dans ma chambre, je n'entends rien.

-Annie? Vous êtes là.
-Oui... sur le lit.
-Comment allez vous?
-Mieux, merci pour tout. Je vais retourner dans ma chambre, je pense qu'il vaut mieux que je prépare mes affaires, Madame va sûrement me renvoyer. Vous allez être débarrassé de moi.
-En faite non. J'ai une proposition à vous faire. Je voudrais que l'on se marie.
-Quoi? Vous croyez que c'est le moment de faire ce genre de blague?
-Ce n'en n'est pas une. Je ne peux pas épouser Geneviève et je suis sûr que je pourrais vous aider dans vos projets, quelqu'ils soient.
-Je ne sais pas quoi vous dire. Votre mère va faire une crise cardiaque.
-Oubliez ma mère, quand pensez vous?
-Est ce que ce sera un vrai mariage?
-Nous partagerons ma chambre, mais nous ne coucherons pas ensemble, si c'est ce qui vous inquiète.
-Et si vous rencontrez quelqu'un dont vous tombez amoureux.
-Nous ne sommes pas obligés de rester marié à vie.
-Alors j'accepte. Mais il faut que je trouve un travail, je refuse de vivre à vos crochets.
-Je m'en doutais un peu, et si vous concidériez notre mariage comme un travail. Je pourrais vous donner un salaire.
-Ça ferait de moi une...
-Non, puisque nous ne coucherons pas ensemble.
-Vous avez réponse à tout. Et votre mère?
-Elle s'y fera, sinon nous partirons.

Je vais m'asseoir sur le lit, elle se recule un peu. Je ne sais pas si elle va accepter de rester dormir avec moi, j'aimerais bien.

-Je peux rester avec vous cette nuit? J'ai peur de rester seule ce soir.
-Bien sûr, après tout nous sommes fiancés, laissez moi une place.

Je me déshabille et m'installe près d'elle. J'aime son odeur, elle m'apaise. Je m'endors donc serein. De ma décision et de sa présence.

Un corps près de moi, une main sur moi, ma main sur un sein, je ne sais plus si c'est un rêve ou pas. Je ne sais plus où je suis. Et puis je la sens, j'entends sa respiration dans le creux de mon cou. Je ne bouge pas, je profite, j'aimerais voir son visage, voir son corps qui m'affole et pas que moi.

-Je suis désolée, j'ai dû bouger en dormant.
-Bonjour, pas de problème, il semblerait que ma main a également sans propre volonté. Êtes vous prêtes à subir la rage du dragon?
-Pas vraiment, mais je n'ai pas le choix.

Nous sommes sur le point de quitter la chambre pour la salle à manger, quand nous entendons ma mère hurler le nom d'Annie.

-Je crois qu'on me recherche.
-Je suis là, elle ne te fera rien.

-ANNIE! Mais où êtes vous encore?
-Arrête de crier mère, nous sommes là.
-Que faites vous? Vous pensez que le petit déjeuner va se faire tout seul?
-Mère, Annie n'est plus à ton service, elle est ma fiancée maintenant.
-Non, je ne laisserais pas faire ce simulacre de mariage.
-Alors nous partirons, je suis sûr que mon père nous aidera. Au pire, j'ai de quoi nous faire vivre confortable.
-Et puis je compte travailler Madame, je ne veux pas de l'argent de votre famille.
-Je ne vous parle pas, intrigante, vous avez profitez de son handicap.
-C'est moi, qui lui ai proposé le mariage, c'est moi qui profite de sa gentillesse.

Elle ne réponds pas, part en claquant des talons comme d'habitude. Nous nous rendons dans la salle à manger, je fais asseoir Annie qui n'ose plus bouger, il va falloir que je surveille ma mère, elle va être ignoble avec elle.