Chapitre 9 - Détruire le mur qui nous sépare.

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Voilà deux bonnes semaines que Ginny et Blaise filaient le parfait amour.

Enfin... filaient parfaitement dans la chambre de la rousse pour faire l'amour.

Et bien qu'Hermione soit ravie pour sa meilleure amie, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir seule, le soir.

Blaise était moins souvent friand de jouer au barman, et Hermione faisait souvent la fermeture avec Théodore Nott, le second patron.

Théodore qui n'était pas ravie de devoir s'occuper de cette besogne habituellement réservée à l'italien.

Il soupira.

- Je sais à quoi tu penses Nott, fit la brune.

- Ne m'en parle pas. J'ai vraiment envie de lui jeter une claquette à la figure à ce Zabini de malheur.

Hermione rit, surprise par les mots employés par l'homme réputé si calme, en face d'elle.

- Si j'avais cru qu'un jour j'entendrais Théodore Nott employer le mot "claquette" ! dit-elle entre deux rires

- Ne te moque pas Hermione Granger. Tu devrais te méfier. Au rythme où vont les choses tu finiras patronne de ce bar et je me ferais un malin plaisir de proposer mon poste à Drago.

- Tu... tu ne ferai pas ça ! Bafouilla-t-elle

- Je vais me gêner ! répliqua le brun avec un sourire moqueur.

Elle fit la moue, comprenant qu'il se moquait d'elle. Elle lui tapa gentiment l'épaule avec son poing en le traitant d'idiot.

En deux semaines, Théo et elle s'étaient rapprochés. Ils riaient beaucoup ensemble et elle était étonnée de découvrir un érudit et féru de lecture tout comme elle.

Il avait toujours une anecdote sur tel ou tel auteur et cela plaisait à Hermione.

Il allait d'ailleurs lui en raconter une autre comme à son habitude quand il la raccompagnait chez elle, mais il fut très vite stoppé par une ombre qui fonça sur lui à toute allure.

Ils se cognèrent royalement l'un contre l'autre dans un grand fracas.

- Aïe... ma tête...

- Y'a pas idée de transplaner en dehors des zones de transplanage sans se soucier de la sécurité des gens, Malefoy ! râla la Gryffondor

- Hmpf...

Les deux hommes étaient incapables de parler tant ils étaient sonnés.

Alors pour les réveiller (et surtout pour avoir le plaisir de lancer un sort à Drago Malefoy) elle murmura un aguamenti qui se déversa droit sur eux. Tant pis pour Théo !

- Mais ça va pas la tête Granger ?!

- Si, ça va très bien, merci de t'en soucier ! En revanche, vous, j'en doute ! dit-elle très satisfaite de voir le blond mécontent.

- Bonsoir Drago. Merci Hermione pour cet interlude fluvial, mais si tu pouvais me sécher, ce serait fort apprécié.

- Ne t'inquiètes pas Théo, c'est prévu.

Elle se tourna ensuite vers le blond qui se relevait, trempé, avec toute la dignité qu'il lui restait, et se sécha d'un coup de baguette non sans envoyer une rafale de vent dans les cheveux d'Hermione pour la décoiffer.

- Oups. Désolé, je ne sais pas viser ! Fit-il avec ironie

- Drago... qui croira ça, sérieusement ? répondit Théo, exaspéré.

Il finit par s'approcher d'Hermione, lui souffla un "bonne soirée" à l'oreille, avant de transplaner sans saluer le blond. Après-tout, il lui était rentré dedans, il n'avait pas envie de subir en plus les embrouilles pleines de tension sexuelle de Drago et Hermione.

- Que voulais-tu pour transplaner près du bar sans sécurité ? Râla la Gryffondor.

- Je voulais boire un verre, répliqua le blond en croisant les bras sur son torse.

- Tu sais qu'il est fermé à cette heure, au moins ?

- Oui. Mais d'habitude, Blaise me laisse rentrer pour que je puisse prendre un remontant.

- Sauf que Blaise a élu domicile dans le lit de Ginny et qu'il est hors de question que moi je réouvre pour toi mon lieu de travail.

- Je savais que tu n'étais pas faite pour travailler avec une clientèle. Tu ne sais pas satisfaire les gens qui viennent ici.

- Excuse-moi ?! Je pense que si je ne faisais pas l'affaire Blaise m'aurait viré depuis longtemps ?

- Pas s'il veut garder Ginny qui te défendra corps et âme.

La brune ouvrit la bouche un instant, puis la referma. Elle baissa la tête et soupira, ses épaules s'abaissant à mesure que son souffle quittait ses lèvres carmines.

Puis, elle releva le menton et adressa à son interlocuteur un regard froid.

- Tu dis à qui veut l'entendre que tu fais des efforts avec moi pour être plus aimable, mais tout ce que je j'entends, ce sont tes paroles blessantes. Tu me fais vomir, Drago Malefoy. Ton hypocrisie me fait vomir.

Et elle transplana.

- - -

Ce qu'Hermione n'avait pas prévu, c'est que le blond s'agrippe à son bras. Tous les deux finirent à terre sur le parquet du salon.

Sonnée, Hermione regarda autour d'elle pour tenter de comprendre pourquoi son transplanage, qu'elle ne ratait jamais, avait si mal tourné.

C'est en apercevant une tête blonde à ses pieds qu'elle comprit. Elle se releva précipitamment.

- ES-TU STUPIDE ? TU AURAIS PU NOUS FAIRE DÉSARTIBULER ! ESPÈCE DE DANGER PUBLIC ! SORS DE CHEZ MOI ! DÉGAGE ! Hurla la Gryffondor, hystérique.

Le blond se releva doucement et soupira.

- Granger... Je ne voulais pas te blesser. Je-

- Tu ne voulais pas me blesser ? Pourtant tu passes ton temps à le faire, Malefoy. Tu me fatigues. Vraiment, j'ai l'impression que tu n'es qu'une perte de temps.

Accusant le coup d'avoir été coupé dans ses excuses et d'avoir prit de plein fouet la dure vérité de la brune, Drago passa une main dans ses cheveux, gêné.

- Tu as raison. Le truc, c'est que je ne sais pas comment agir avec toi. Toi et moi, ça a toujours été la merde. Et aujourd'hui, je n'arrive pas à casser cette habitude.

- As-tu au moins essayé ?

- ... A vrai dire, non. Je... Je n'ai pas vraiment fait d'efforts avec toi, pour être honnête. Ton retour m'a perturbé. T'as toujours prit une place importante dans ma tête. Je t'ai détestée. Je t'ai jalousée. Et aujourd'hui, je te fantasme et tout s'entremêle.

- Que tu m'avoues à demi-mots que tu rêves de moi était déjà gênant, mais je ne m'attendais pas à ce que tu me dises que tu fantasmes sur moi, répondit Hermione, rouge de gêne.

- Je me devais d'être honnête avec toi, Hermione. Je vais réellement faire des efforts, désormais.

Étonnée d'entendre son prénom dans la bouche du blond, la brune mit du temps à lui répondre.

Elle finit par lui sourire timidement.

- Je peux bien faire quelques efforts aussi, Drago.

- Bien, donc tu vas pouvoir m'offrir mon remontant, alors ! Fit-il avec un enthousiasme non feint.

- Pas ce soir, Malefoy. Il est tard et j'ai sommeil. Alors bonne nuit.

Et sur ces mots, Hermione s'enferma dans sa chambre.

Elle entendit à peine le bruit du transplanage de Drago qu'elle fila sous ses draps.

Ils venaient de faire un pas.

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