Chapitre 4

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On dit souvent que le réveil est dur. Je ne peux faire qu'une chose : approuver.
Quand je me levai ce jour là, les membres me lançaient, ma tête allait exploser et mes yeux me piquaient. On dit souvent que les garçons ne pleurent pas. Je ne peux faire qu'une chose : refuser ce préjugé. Mon oreiller était trempé de mes larmes et elles menaçaient de couler à nouveau.
On dit souvent que tes potes comprennent ta douleur. Je ne peux faire qu'une chose : réprouver cette idée reçue. Sinon, pourquoi ce jour là c'est Wyatt qui me réveilla à 7h30 en m'envoyant 3 messages qui firent vibrer tout mon bras et lança une musique nulle le plus fort possible ?
Je me levai donc péniblement et regardai le contenu du message.

On t attend grouille toi !

T avais peut être pas envie de te lever...

Trop tard c fait !

Pourquoi faut il qu'il ne réfléchisse jamais ? J'activai le mode clavier et lui répondis :

Il faut peut être pas énervé ton nouveau Second nn ?

La réponse veint dans la minute qui suit.

Trop tard, c fait !

Je soupirai, c'était définitivement un cas irrécupérable. Je m'habillai donc vite fait, passai vite fait une main dans mes cheveux et sortis. De toute façon, que faire à part ça ? Me morfondre dans ma chambre avec pour seule envie, le suicide ? Ce n'était pas envisageable. Je descendis donc dans le hall où je fus accueilli avec un grand silence. J'ignorai tous le monde et me frayai un chemin dans la foule, chose plutôt évidente vu que tous s'écartèrent à mon passage. Yahou ! Célébrité de l'année : Natan Fornest ! Je rejoignis mes amis le plus vite possible et leur souris. Pas la peine de les inquiéter. Si Wyatt me le rendit, ce ne fut pas le cas de Nolan, et son regard suspicieux ne me dit rien qui vaille. C'était qui s'était le plus rapproché de moi quand je suis arrivé, et, quand mon frère est parti, c'est lui qui a pris sa place. Il m'interrogea du regard. D'un petit signe de tête, je lui fis comprendre que je ne voulais pas en parler. Pas la peine de m'acharner sur mon sort une nouvelle fois.

《- Alors, être Second ça fait quoi ? demanda avec entrain Wyatt.

- Pour l'instant ça ne change pas grand chose, j'ai pas encore pris mes fonctions, je pense que le Maître veut me laisser du temps.

- À oui c'est vrai, ta mère est morte j'avais oublié. 》

Ma mâchoire se décrocha. Le vide de mon coeur s'agrandit. Je savais que Wyatt avait l'art de mettre les pieds dans le plat mais j'espérais comme même un peu de tact de sa part, ça faisait mal ! Le regard de mon autre meilleur ami prouva qu'il pensait comme moi. Wyatt nous regarda alternativement puis se rendit compte de sa boulette.

《- Oups désolé, en plus ça doit te rappeler celle de ton père. 》

Ok, je devais pleurer ou le tuer ? Moi je penchais pour la seconde option, j'inquiéterai moins Nolan. D'ailleurs, celui-ci eut la même réaction que moi, quoique, moins violente. Une énorme claque s'abbatit sur la tête du gaffeur. J'avoue, ça faisait du bien ! Mes deux amis étaient totalement différents. Wyatt était naïf et gaffeur, balançant ce qu'il pensait sans se rendre compte du mal qu'il faisait. Il était aussi hyper beau d'après les filles et elles étaient toutes à ses pieds. Il fallait tout de même que je précise qu'elles finissaient toutes en pleurs à cause d'une remarque très... délicate de cet imbécile. Nolan, quant à lui, était plutôt réservé, et ses cheveux bruns ainsi que ses magnifiques yeux sombres le faisaient passer pour le mec mystère de la bande.

Un sifflement attira mon attention. Jean, le messager du Clan, gamin de 10 ans qui passait son temps à courir dans tout le bâtiment à son plus grand bonheur, apparut devant moi.

《- Désolé de vous déranger mais le Maître vous demande.

Euh... Il parlait à moi ou à nous trois ?
Son regard dirigé vers moi me donna la réponse. Je soupirai.

- De 1 : Je te suis.
De 2 : Depuis quand tu me vouvoies ?

Le jeune garçon se dandina, gêné. Je le rassurai :

- C'est pas grave mais je n'est pas 70 ans donc tutoie-moi d'accord ? 》

Il aquiesca et je lui fis signe qu'on pouvait partir. Je saluai mes amis et suivis le messager à travers la pièce. Il m'ammena devant l'ascenseur et appuya sur le bouton du 12ème étage, qui avec le 13ème, servaient de laboratoire pour l'analyse des indices et autres. Ça voulait dire qu'ils avaient trouvé quelque chose sur le morceau de GD8 que j'avais rapporté. Le deuil de ma mère allait devoir attendre. D'abord, je devais la venger.

Ma mère est morte.
Je vais la venger.
Je vais me battre.
Je vais tuer.
Le sang va couler.
Je vais gagner.

Nous arrivâmes à l'étage voulu. Je remercie Jean et sortis de l'ascenseur, les indications de ce dernier dans la tête. Labo 3. Arrivé devant, j'inspirai un grand coup. À partir de maintenant, je prenais véritablement mon rôle de Second.

Invocation [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant