chapitre 1

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Trois ans. C'est long quand même. Je n'arrête pas d'y penser, et de plus, beaucoup de gens sont au courant. Mais à quoi ça sert de toutes manières ? Ces derniers temps, je suis de plus en plus pessimiste et je n'arrive pas à me motiver pour quoi que ce soit. 

-Marina ! Vous êtes priez de suivre le cours, ce n'est pas en fixant le sol que vous arriverez à quelque chose dans la vie ! 

Comme à son habitude, le professeur de néerlandais, madame Chester, était très encourageante. Je crois que c'est une manie chez elle de rabaisser ses élèves... 

-Ja, sorry mevrouw.

Elle me lança un de ses regards noir dont elle avait le talent et reprit son cours. Je l'appréciais cette prof, mais c'était avant qu'elle se mette en tête que j'étais une cause perdue, voir irrécupérable. Le néerlandais n'a jamais été mon fort et elle l'a très vite compris.
Elle était plutôt jolie mais ne semblait pas s'en rendre compte. Cette dernière était longue et fine, si mince que l'on pourrait comparer ses jambes à des baguettes chinoises. Ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules, ils étaient noir de jais et on pouvait y apercevoir des reflets bleutés. Nous avions rarement l'opportunité d'admirer son sourire. Bref, si elle n'avait pas ce sale caractère, elle serait sûrement encore plus belle.

Une fois le cours terminé, je me dirigeai vers les casiers pour y rejoindre mon amie, Léa, qui m'y attendait. Mais soudain, j'entendis quelqu'un m'appeler derrière moi. Je me retournai tout en continuant d'avancer. Je senti que je percutai quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Et il s'avéra être Nicolas Bolos. Je n'aurais pas pu plus mal tomber... 

-Tu peux pas faire attention ?!

-Désolé...

Je le contournai et repris ma marche plus rapidement. Je détestais ce gars. Il passait son temps à critiquer tout le monde mais une fois seul sans son public de mouton, il la ramenait beaucoup moins !

 Je longeai le couloirs trop étroit à mon goût et j'essayai de le traverser à "contre courant". J'atteignis enfin mon casier et eu la joie de découvrir que Léa ne m'avait pas attendu. Elle était probablement partie vers son prochain cours.

En marmonnant quelques plaintes, je me dirigeai vers ma classe en m'engageant dans le couloir toujours aussi bondé que tout à l'heure. Pour me faciliter la tâche, je suivi un groupe d'élèves qui semblait aller dans la même direction que moi. Quand je levai la tête, je le reconnu tout de suite...

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