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Chapitre 12

J'ai passé de nombreuses heures à parler de tout et de rien avec Anais, comme si on était côte à côte. Je lui ai fait un bref résumé de ma situation, bien que j'omis certains événements tel que la disparition de Brad ou bien le fait que j'ai failli tuer quelqu'un. Elle n'avait pas non plus à savoir où je me trouvais, je préfère éviter de courir le moindre risque. Et après tout, ce n'est pas comme si je lui mentais. Elle me posa tout de même quelques questions à propos de Brad, que j'éludais.

-"Et ta mère, elle a réagit comment ?"demanda-t-elle, inquiète.

-"J'en ai aucune idée, la dernière fois que je l'ai vu c'était quand j'étais malade."

-"Bon sang mais qu'est-ce que..."

Puis plus rien, j'eus beau l'appeler elle ne répondit plus. Il devait forcément être arrivé quelque chose, mais quoi ? Je n'eus pas le temps de me poser plus de question de Maxime vint vers moi.

Il avait l'air fatigué même s'il s'efforçait de ne rien laisser paraître. Nous ne nous étions plus réellement parlé depuis plusieurs jours, nos seuls échanges se limitaient à la nourriture, l'eau et notre sécurité. Je ne savais cependant pas si lui parler d'Anais étaient une bonne idée. Il interrompit le cours de ma pensée en m'annonçant:

-Repose toi, on fera le dernier bout de chemin vers Un de nuit, c'est plus prudent.

J'acquiescai d'un hochement de tête et suivi son conseil. A la nuit tombée, il me réveilla et je repris la route à ses côtés. Plus j'avançais, plus j'appréhendais l'instant où je rencontrerais le fameux Un dont on m'avait tant fait l'éloge.

Au bout de plusieurs heures de marche, j'aperçus une faible lumière au loin, elle provenait d'une petite bâtisse en bois. Maxime marcha d'un pas résolu vers celle-ci, si bien que je dû me mettre à trottiner pour le rattraper. Il s'arrêta à une dizaine de mètres de cette source de lumière. Il se tourna vers moi et sourit avec soulagement. Avec le temps, lui aussi redoutait que l'existence de Un ne soit qu'une légende urbaine. Mais elle était là, à l'intérieur, à seulement quelques mètres de nous.

Je m'arrachai à ma contemplation pour avancer vers la porte. La maison dégageait une aura redoutable, si bien que j'en eus le souffle coupé.

-On ne devrait pas le prévenir de notre venue? demandai-je.

-Oui tu as raison, je m'en charge.

Maxime ferma les yeux et se concentra. Je l'observais en attendant un simple geste, un acquiescement de sa part. J'eus pour seule réponse une grimace mélangeant l'agacement et l'incompréhension. Lorsqu'il ouvra les yeux, je compris en un rien de temps que la situation était critique et je me précipitai vers la porte. Elle était fermée de l'intérieur, le clef était toujours dans la serrure. Je fis rapidement tourner cette dernière, il n'y avait pas de temps à perdre. Suivie de Maxime