Chapitre 8

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Bon, résumons un peu ce qu'il s'est passé ces derniers jours... Je viens d'apprendre que je porte un chiffre, je me trouve dans la même pièce que MAXIME car après la disparition soudaine de Brad, il a jugé plus judicieux de nous mettre à l'abris. Je ne peux m'empêcher de penser que si j'avais eu cette idée auparavant, Brad serait encore avec nous. Il est un peu lourd parfois mais il ne méritait pas de disparaître ou même mourir, on ne sait même pas si il est encore en vie...

A part cela, rien à signaler de particulier. Ça fait deux jours que Maxime m'empêche de sortir soi-disant car il aurait peur que je disparaisse aussi. En temps normal je l'aurais sûrement écouté bien sagement mais je n'ai pas réellement confiance en lui et je commence sérieusement à avoir faim. Au niveau de l'eau, on n'en manque pas. Il semble avoir trouvé un point d'eau potable.

Si il croit que je vais rester ici les bras croisés, il se met le doigt dans l'œil ! Jusque là, je faisais semblant de dormir. Maxime vient de partir aller chercher de l'eau et sûrement quelques fruits comestibles qu'il trouverait sur son chemin.

-Concentre-toi, murmurai-je pour me donner du courage, tu peux le faire, tu t'es même entraîné plusieurs fois hier.

Sans plus attendre, j'enfonçai deux aiguilles dans la serrure que Maxime avait fermé à clef. Perso, je n'appelle pas ça être en sécurité mais être séquestrée ! Heureusement que Ay m'avait appris à crocheter une serrure ! C'était la fois où Brad voulait offrir une lettre à Klyde, le bad boy de service.

*clic* J'ai réussi !

Je me mis alors à courir aussi vite que mes jambes le pouvaient. Inutile de préciser que le manque de nourriture m'avait fortement affaibli. Je couru sans m'arrêter lorsque ma tête commença à tourner et que ma vision se rétrécit. Je m'écroulai lourdement sur le sol. En jetant un coup d'œil derrière moi, je ne vis plus l'abris. Je rampai jusqu'à quelques buissons. Je ne pouvais pas me permettre de me faire repérer aussi rapidement.

Adossée à un arbre et entourée de buissons, je repris mon souffle et réfléchi à la suite des événements. Il me faut d'abord une arme, bien que mes chances de survie se rapprochent très certainement de 0%, avec celle-ci j'aurai un peu plus de chance de m'en sortir. Je ne compte pas m'éterniser dans cette forêt. Et maintenant que j'y pense, c'est plutôt étrange, le climat est passé de désert sec à forêt plein de verdure et d'humidité... Soit, je n'ai pas le temps de m'attarder sur des détails.

Pour l'arme, le plus simple serait de faire un pieux en taillant un bout de bois avec le couteau suisse que j'avais trouvé dans un des tiroirs de l'abri.

Je me levai en prenant soin de ne pas faire de mouvements brusques, j'ai beau avoir repris mon souffle, cela n'atténua pas mes maux de tête, j'avais horriblement soif. Je plaçais un pied devant l'autre et je marchai tout droit dans l'espoir de trouver un cours d'eau. Je devais faire vite, je ne tiendrai pas longtemps.

Puis, plus rien.

-Que se passe-t-il ? me demandais-je, je n'ai même plus la force de parler...

Mes yeux étaient entre ouvert mais je voyais flou. Avec un effort monumental je parvins tout de même à ramper vers ce qui me semblait être des fougères. Ensuite je fermai les yeux et priai pour que tout se passe bien.

-Je l'ai touché ! cria une voix que je ne connaissais pas

-T'es vraiment qu'un boulet ! lui répondit une voix de femme, si tu l'as touché elle devrait être là !

-Mais je te jure que je ne l'ai pas raté ! J'ai même visé la tête et je l'ai vu s'écrouler dans mon viseur ! assura l'autre.

-Tu me déçois Aiden ! Je savais que j'aurais dû m'en occuper moi-même ! répondit la femme sévèrement.

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