Chapitre 9

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PDV AIDEN

Mon nez me lançait. Lorsque j'entrouvri les yeux, je fus aveuglé par la lumière. Il devait être dans les alentours de midi. Je touchai mon nez et ce simple contact éveilla un vive douleur, je peinais à respirer. Que s'était-il passé ?

J'étais adossé à un arbre et je tentais tant bien que mal de me souvenir de la cause de ma douleur. Je me relevai péniblement et commençai à avancer vers le bruit d'un ruisseau.

Une fois arrivé en face, je me rinçai le visage tout en prenant soin d'éviter mon nez meurtri. En me penchant, j'y aperçu mon reflet et celui-ci me fit reculer d'horreur.

-Quoi ?! m'écriais-je.

Mon nez avait doublé de volume et il virait au violet. Non... Pas mon magnifique visage...

Je me souviens que j'étais en train de poursuivre cette fille. J'étais à deux doigts de l'attraper mais au dernier moment, elle a changé de direction en tournant à gauche. Je suis alors tombé en avant, entraîné par mon poids. J'avais décidé de ne pas utiliser mon arme, cela ne servait à rien de gaspiller du "bex" si ce produit n'avait aucun effet sur elle. Je l'ai bel et bien touché dans le cou, quand elle s'est mise à courir j'avais pu voir la balle plantée dans sa chair. Mais cette fille n'est pas bête, j'ai bien vu qu'elle essayait de camoufler l'endroit touché avec ses cheveux.

Pendant que j'étais inconscient, j'ai entendu des pas venir vers moi pour me déplacer contre un arbre. Quelqu'un me rinçait le nez. Cependant je suis sûr à 200% que ce n'était pas Amanda. Cette catin me préférerait mort que dans ses pieds. Si elle a eu ce job, c'est uniquement pour sa condition physique et le fait qu'elle soit passée dans le lit du boss. C'est son amante favorite. Non pas que je soit jaloux, loin de là, seulement, dès qu'Amanda fait un rapport au boss, elle ne manque jamais une occasion de me décrire comme incompétent. Et qui de nous deux croira le boss ? Un ado de 16 ans, débutant dans le métier de hunter (chasseur de numbers) ou Amanda ?

Ce qui m'a le plus étonné, c'est le fait que la fille n'a à aucun moment usé de ses facultés. De ce que j'ai pu entendre d'elle, sa puissance n'est pas impressionnante mais c'est tout de même un number. J'aimerais bien savoir quel numéro elle porte. Les numbers sont peu mais ils existent. Et le jour où le numéro dix se réveillera, ce sera la fin pour nous. C'est pourquoi il faut absolument l'éliminer, c'est une sérieuse menace pour la race humaine.

-Non mais à quoi tu pensais ?! cria une voix masculine.

-En quoi ça te regarde ? demanda calmement une fille.

Je décidai de m'approcher discrètement de l'endroit d'où provenait la conversation.

-Es-tu seulement consciente que cette balle aurait pu te tuer ?! continua le garçon, énervé.

-Je suis toujours vivante, alors il n'y a pas de quoi s'inquiéter.

-Oui mais les hunters restent dangereux !

-Les hunters ?

Je grimpai dans un arbre et observai la scène en silence. C'était un garçon au cheveux noir de jais et vêtu d'un simple T-shirt noir et d'un jeans. Quant à la fille, c'était celle qui m'avait semé, c'était ma cible. Le garçon a connaissance des hunters, ce doit sans doute lui aussi être un number.

-Ce sont des chasseurs de numbers, ils nous paralysent avec le bex, la substance qui t'a été injectée. Cette substance est extrêmement dangereuse pour les humains normaux. Je ne comprend toujours pas comment tu as fait pour leur échapper.

-Je ne sais pas moi-même, j'ai comme... été poussée par un montée d'adrénaline. J'ai senti une puissance naître en moi et je me suis relevée.

-Cette puissance existait déjà, tu l'as simplement appelée.

Le garçon en sait beaucoup trop. Sans plus attendre, je braquai le sniper que j'avais sur moi. Cette fois, je pris le temps je viser. Ils étaient tout les deux immobiles et continuaient de discuter.

-Pourquoi l'as-tu sauvé ? demanda le garçon.

La fille ne répondit pas.

Comment ça ? Ils parlent de moi ?

-Réponds s'il te plaît. Tu aurais mieux fait de le laisser se noyer dans son sang.

-Je ne sais pas... 'Faut croire qu'il me faisait pitié.

-Il te faisait pitié ?

-Oui.

-Sache qu'il ne fera pas preuve d'autant de pitié à ton égard. Pour eux, nous sommes dangereux.

-Je sais.

-Bien. Mais rassure-moi, tu l'as désarmé avant de partir ?

-Non... J'ai oublié.

-Mais t'es vraiment qu'une imbécile !

-Bordel, calme toi et arrête de gueuler !

Mon doigt appuya sur la détente et la balle se dirigea à toute allure vers le garçon. Je repris mon souffle avant de regarder à nouveau dans mon viseur. Il était toujours debout. Comment cela est-il possible ? Je décalai mon sniper vers la fille, les avait les yeux rouge sang avec des pigments dorés dans ses iris. Son regard était magnétique et je n'arrivais pas à détourner les yeux d'elle. La balle s'était arrêtée juste devant le garçon qui était tombé par terre en voyant le projectile arriver.

-Marina ? demanda le garçon hésitant.

Elle ne répondit pas et leva les yeux vers moi. Elle dégageait une incroyable puissance et à chaque pas qu'elle faisait vers moi, ma peur grandissait, ma gorge était sèche, ma respiration était saccadée et mes mains qui tenaient toujours le sniper tremblaient. J'eus à peine cligné des yeux que la balle se trouvait entre mes deux yeux à quelques millimètres de ma peau. Une larme s'échappa de mes yeux et je vis ma vie défiler. Cette sensation est horrible, j'ai un sentiment d'inachevé. Lorsque je reviens à moi, mon corps entier est crispé et mes joue sont humides. J'attends. Le temps se déroule au ralenti et personne ne bouge.

-Je... je ne veux pas mourir, soupirai-je.

10Où les histoires vivent. Découvrez maintenant