chapitre 6

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De légers tremblements me berçaient dans mon sommeil. Une fois ma mère partie travailler, je me suis endormie, tout en essayant de ne pas penser à ma migraine. Mes paupières étaient trop lourdes pour que je n'ouvre les yeux. J'étais allongée à l'arrière d'une voiture, ma mère était sûrement en train de m'amener chez le médecin. Après cette réflexion, je dormi d'un sommeil de plomb.

J'étais assise sur une chaise en bois inconfortable, je ne parvenais pas à bouger. Une petite lampe pendant au plafond, visiblement invisible, éclairait sur un rayon d'un mètre autour de moi. Soudain, le rayon s'élargit et laissa apparaître une seconde personne qui m'était familière, elle aussi assise sur une chaise en bois. Sauf que contrairement à moi, elle avait les yeux bandés. Sa chevelure rousse, ses taches de rousseurs à peine visible sous cette faibles lumière, aucun doute: c'était Anaïs. Mais que faisait-elle dans ce qui semblait être un rêve ? 

-Anaïs ? dis-je d'une faible voix.

Elle ne répondit pas. Sa tête était légèrement penchée vers l'avant et elle ne bougeait pas. Alors j'osai plus fort et plus assurée cette fois:

-Anaïs !

-...

Toujours rien. Ça en devenait flippant... Elle qui avait toujours le sourire affichait une expression neutre. Elle ne bougea pas d'un iota. Plus je luttais pour essayer désespérément de bouger, plus une force invisible me poussait sur la chaise. Mais peu à peu, je parvins à me détacher du dossier de celle-ci. Mes mains étaient moites et une goutte de sueur coula le long de ma nuque. Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé mais au bout de ce qui me paru une éternité, je réussi enfin à me défaire de l'emprise de la chaise. Je m'écroulai et tenta de reprendre mon souffle en me redressant sur mes genoux. Lorsque je relevai la tête, Anaïs avait disparu et avait laissé place à une tout autre personne. Je ne la reconnu pas tout de suite et une voix interrompu le cour de mes pensés.

-Tout ceux que tu aimes seront exécutés. Rends-toi et tout ce passera bien. A vous de décider de leur sort, Dix-.

 C'était une voix robotique provenant d'une machine, elle était très grave et monotone.

-C'est quoi ce bordel ? Vous êtes qui ? Et sachez que vous ne me faites pas peur ! dis-je, la voix tremblante.

Après que j'eu prononcé ma dernière phrase, la lumière s'éteignit puis se ralluma instantanément. Une vision d'horreur s'afficha alors devant moi. Une dizaine de chaises s'étaient ajoutées aux deux déjà présentes. Chacune laissant place à des personnes que je connaissais , dont: Léa, Ay, Brad et de nouveau Anaïs. Je n'eu pas le temps de voir qui d'autre était présent car les lumières se mirent à clignoter et les personnes disparurent une par une. Et pendant ce temps, elles m'appelaient. J'essayai de me boucher les oreilles mais rien n'y fit. C'était comme si les voix étaient dans ma tête:

-Marina. Marina. Marina, répétait-ils en cœur et sans intonation.

Soudain, j'ouvris les yeux. J'étais en sueur et ma respiration était saccadée. Ce n'était qu'un rêve... Mais il paraissait si réel ! 

-Marina ! On commençait à croire que tu ne te réveillerais pas.

Je regardai derrière moi, dans l'ouverture de la portière d'une voiture qui n'était pas à ma mère. 

Maxime ? Mais... Je comprends pas... bredouillai-je

-Et moi ? On m'a oublié ? C'est quand même moi qui ai conduit ! dis Brad, toujours au volant.

-Mais depuis quand tu sais conduire ? lui demandai-je 

-Euh... Deux heures ? répondit-il comme si ça allait me rassurer.

-Marina, que disait la voix dans ton rêve ? C'est important, intervint Maxime, soudain très sérieux.

-Mais comment tu sais que...

-Juste réponds s'il te plait, m'interrompit-il.

-Bah que je devais me rendre si je ne voulais pas voir mes proches mourir.

-Il n'a rien dit d'autre ? insista-t-il.

-Non, je ne pense pas.

-Même pas un numéro ?

-Ah si ! C'était dix-moins, dis-je, ne comprenant pas le sens de ce que je disais.

Maxime semblait réfléchir. Visiblement, ma réponse le perturbait. Et il fini par me demander:

-Tu es sûre que ce n'était pas "moins-dix" ?

-Oui, certaine.

-Bien...


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