Chapitre 11: Tout bonheur commence par un petit déjeuner tranquille.

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[present]
Septembre, 2019

Je me lève toute contente d'avoir dormi dans mon nouveau lit. Comme je me suis levée de bon pied, je compte faire des crêpes, car j'ai pas grand chose à faire aujourd'hui.

Je me dirige vers la cuisine et commence à prendre tout les ingrédients nécessaire pour la pâte. Je suis plutôt impressionnée qu'il y a autant de nourriture dans ce frigo alors que je vis avec un garçon.

Je termine la pâte et commence à faire mes premières crêpes. Quand j'entends des bruits de pas s'approcher du salon, je tourne alors ma tête et vois mon colocataire. J'essaye d'être aimable avec lui et d'oublier qui il est.

— J'ai fait des crêpes.

Il m'ignore ouvertement et va se chercher une tasse dans l'un des placards de la cuisine.

— Sers toi si tu veux.

Il se retourne brutalement et me dévisage.

— Tu peux la fermer, il n'est que dix heures et ta voix cristalline me donne mal à la tête.

Mes yeux s'agrandissent et je réponds en balbutiant:
« Tu devrais me parler un minimum bien. »

Il me fixe puis fronce les sourcils de mécontentement. Je vois dans son regard qu'il a tout simplement envie de m'éclater la tête contre le plan de travail.

— T'as pas à me donner des ordres.

Je le regarde sans rien dire, quant lui il se prépare un café comme si notre courte conversation n'avait jamais existé. Dès que son café est prêt, il se dirige vers le canapé.

Je récupère une assiette et pose mes crêpes au sirop d'érable sur celle-ci. Je me pose sur le haut tabouret et commence à manger sur la table de la cuisine américaine.

— T'as un plus beau cul qu'avant.

J'avale de travers et je me mets à tousser subitement, je prends rapidement une gorgée de mon jus d'orange et me retourne pour le dévisager. Il a un petit sourire au coin des lèvres et j'ai tout simplement envie de le lui faire manger contre son gré.

— Je te demande pardon ?

La colère monte en moi, et quand ça m'arrive, il risque de voir toute les couleurs. Je suis d'une nature calme mais il ne faut pas non plus me prendre pour une idiote.

— Tu as très bien entendu.

Mes joues deviennent rouges de rage. Je me lève précipitamment, je m'approche de lui et lui fout la plus grosse gifle qu'il aurait pu se prendre dans sa vie. Sa tête tourne, il se lève lentement et attrape mes poignets fermement. Je le regarde et ses yeux sont rempli de rage.

J'essaye de me débattre mais sa prise est beaucoup trop forte. Alors il finit par me lâcher et il se rassois sur le canapé puis allume la télé. Je fais volte-face et vais dans ma chambre, je m'habille, je ne prends pas la peine de me brosser les cheveux et de me maquiller.

Je prends mes crêpes et les mets dans de l'essuie tout. J'ouvre la porte et avant de la refermer, je me retourne.

— Connard.

Je claque la porte comme si toute ma colère allait se retrouver subitement dans celle-ci.

Don't play with fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant