Chapitre 27: Sentiment ?

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[present]
Octobre, 2019

Point de vu Ewenn:

Qu'est ce que j'ai fais putain! Pourquoi je lui ai demandé ? Je vais la foutre dans ma merde et je vais regretter comme toujours. Je me déteste, je me déteste bon dieu de merde.

Je ressert ma main sur le volant. C'est dur de me l'avouer mais je crois que j'éprouve quelques choses pour le gnome d'1m30. Est-ce de l'amour ? Je crois bien, j'avais déjà éprouvé cette émotion inconnue pour une seule.

Mon premier amour. Cette fille, elle avait finit par se lasser de moi. Mon cœur garde toujours une petite fissure de notre rupture. Mais je sais pas trop, Miléna me fait sourire dès que je la vois. Ses manières, sa façon d'agir, de parler, de regarder.

Comment j'ai fait pour arriver là ? Elle me retourne la tête, c'est une sorcière, oui. Je l'entends prendre une grande inspiration et mon cœur se sert légèrement. Elle n'est pas heureuse et je ne la rendrais jamais heureuse. Mes problèmes, ma vie, mes fréquentations; ce n'est pas pour elle.

Ce n'est qu'un bébé. Elle n'est pas prête pour le monde des grands, en tout cas pas pour mon monde. C'est comme une Pierre précieuse qu'il faut protéger. Putain, je suis entrain de devenir canard.

Je me concentre sur la route et je fais abstraction de mes pensées. Le GPS m'indique que nous arrivons dans une trentaine de minutes. Tant mieux c'est trop dur de rester tout proche d'elle et de ne rien pouvoir faire.

Nous arrivons, je me gare je récupère ma valise. Et nous rentrons dans l'immeuble. J'accélère légèrement le pas. J'ouvre la porte d'entrée. Elle se débarrasse lentement de ses affaires. Je fonce dans ma chambre.

De moi:
« Je vais en fin de compte à la salle ce soir, il faut que je me défoule. »

De Théo:
« Ok mec. »

Je prends une grosse inspiration. Il faut que je me change les idées, son visage hante trop mes pensées à mon goût. Je récupère les vêtements nécessaires pour faire de la boxe. Je mets tout dans un sac. Et je me casse de cette appart. En fermant la porte derrière moi, je ne jette même pas un coup d'œil vers elle.

Je prend ma voiture et je fonce vers mon endroit favori, la salle de sport. Je me gare et je rentre, je vais dans les vestiaires pour me mettre dans une tenue plus confortable. J'en ressors et je me dirige vers les sacs de frappes. Je tape le plus fort possible, comme si la tête de ce fils de pute de Léopold était là. Je frappe jusqu'à me casser les poignets.

— Quoi de neuf ? Ça fait un baille que t'es pas venu.

Je me retourne et je souris de toute mes dents.

— La grande et talentueuse Kim, ta salle est vraiment connue à ce que je vois, lui informe-je.

Je détaille la grande pièce. Kim a ouvert il y maintenant trois ans, sa salle de sport.

— Oh tu sais ça fait un moment que tu n'est pas venu donc tu peux pas savoir que le monde qui vient diminue chaque jour.

— Si tu veux un coup de main je serai toujours là; sinon ton fils va bien ?

— Très bien, Mattis est rentré en maternelle.

— Je suis content pour toi.

Elle me sourit d'un sourire sincèrement.

— Aller Ewenn, concentre toi sur ce gros sac et dégomme le, m'encourage-t-elle.

Je souris légèrement et je continu à frapper pendant les quinze minutes qui suivent. Je m'arrête et je m'installe sur un tapis de course. Avant d'allumer la machine, je coince mes écouteurs dans mes oreilles, la musique rythmée parvient à mon ouïe.

Je cours jusqu'à finir tout dégoulinant de sueur. Je descends et je termine par quelques renforcements musculaires. Il n'est que vingt heures trente et Théo fait apparition.

— Je savais pas que tu avais autant envie de te défouler, ricane-t-il.

Je ne réponds rien et je termine ma pompe en respirant bruyamment, je suis fatigué maintenant. Je me dirige vers les douches pour me détendre grâce à l'eau chaude. Je me rince vite, et je retourne dans les vestiaires. Théo m'attendait.

— Alors t'as réussi à la baiser ?

— Arrête de parler d'elle comme ça alors que tu la kiffe autant que moi, bouffon.

— T'as pas tord.

— Voilà merci donc ferme ta gueule.

Il me fixe et il finit par changer de sujet.

— Tu l'as recroisé ? demande-t-il.

— Non et tant mieux pour lui, je lui aurais pété la gueule.

— Il te doit toujours combien ?

— cinq mille euros, on devrait penser à le buter un de ces quatre.

— Pour avoir un casier judiciaire, non merci.

Nous sortons de la salle et comme un idiot j'oublie de dire en revoir à Kim, elle va m'en vouloir. Mon pote discute de long minutes jusqu'à ma voiture. Y'a des moments il me gave, c'est une vrai pipelette.

— Bref salut mec, me dit-il.

— Ouais salut.

Je rentre dans ma voiture et je démarre pour retourner à l'appartement même si j'ai aucune envie de voir ma colocataire.

***

Merci beaucoup pour les 1k mes amis. Mon dieu je suis tellement heureuse que j'en pleure.

Don't play with fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant