Chapitre 13: Le seul moyen de chasser un démon est parfois de lui céder.

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[present]
Septembre, 2019

La soirée se passe super bien. J'ai appris à les connaître tous un peu plus et je trouve ces garçons géniaux.

Je dis au revoir, à Esteban et je ferme la porte. Il ne reste plus qu'Ewenn et moi. Je l'ignore et me dirige vers ma chambre.

— Je t'avais dit de décliner.

Je me retourne et le dévisage.

— Et qu'est-ce que j'en ai à faire?

— Refuse la prochaine fois, je me répéterais pas.

Je le regarde avec insistance et lui me fixe comme si il en avait à peine quelque chose à faire de moi. Je me retourne et chuchote pour moi seule « pauvre idiot ».

— T'as dit quoi ?

Je l'ignore totalement et me dirige vers ma chambre. Avant que je ne touche la poignée de ma porte, mon bras se fait attraper par une main bien trop violente a mon goût. Il me fait me retourner.

— Répète ce que tu as dit !

Il s'énerve petit à petit et je commence à y prendre plaisir.

— Pau-vre i-diot, tu veux que je te l'épelle aussi ?

Je le regarde avec un sourire provocateur. Il me fixe intensément avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Je reste sans bouger, sa bouche sens très fort la bière et ça me donne la nausée. Je le pousse violemment, je m'essuie la bouche avec mon avant bras et finit par rentrer dans ma chambre.

                                     *

Je me réveille toute contente d'aller à mon premier jour de cours. Je m'habille, me maquille et me coiffe super bien comme à toute mes rentrées scolaires pour faire bonne impression. Je sors de ma chambre et prend mon petit déjeuner en vitesse.

Je récupère mon sac à main et mon téléphone. Je vois vite fait mon colocataire arriver dans le salon. Je n'y prête pas attention et referme la porte d'entrée derrière moi.

Je prends l'ascenseur et me dirige vers un arrêt de bus. Celui-ci arrive et je monte à l'arrière. Je prends mes écouteurs et écoute de la musique pour éviter de stresser comme à toute mes rentrées. Une jeune fille qui doit avoir mon âge s'assoie à côté de moi. Je lui souris puis me concentre à nouveau sur la route en repensant au baiser d'hier soir.

J'arrive devant la grande école qui m'a toujours fait rêver. Je suis enfin devant Science Po et je n'arrive toujours pas à me rendre compte. Je rentre à l'intérieur du bâtiment.

Je commence directement un cours et m'avance vers le milieu de la salle pour trouver une place. Je me retrouve assise à côté de la fille du bus et nous entamons, avant que le cours commence, la discussion.

Le professeur arrive et le cours débute. Quand soudain la porte s'ouvre à la volée et un homme rentre dans la salle. Je le fixe pour savoir qui c'est quand soudain mon petit déjeuner à tout simplement envie de repartir. Il lève la tête vers moi puis fronce les sourcils de mécontentement.

Je vais devoir supporter le même type à l'université.

Don't play with fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant