PLAYBOY

Chapitre 7 Que la partie commence

************ Tabara ***************

Retour à ma routine quotidienne.

Pendant que les gens vaquent à leurs activités, je suis installée, seule, dans le jardin, un café à la main.

C'est tout ce dont j'ai besoin en cet instant et ça se résume en 3 petits mots: calme, sérénité et sécurité.

Une gorgée de café passa difficilement en travers de ma gorge quand je pense à ma vie et ce qu'elle est devenue.

Si on m'avait dit il y a quelques années que j'en serai là aujourd' hui, je ne l'aurai jamais cru.

Je pourrai retrouver du travail, oui, reprendre une vie normale mais qu'appelle- t- on normal au juste?

Etre incapable de se reprendre en main?

Avoir une activité professionnelle qui permettrait au monde de juger que j'ai une vie " stable"?

Je n'en suis plus là.

Accorder de l'importance au regard des autres est le cadet de mes soucis.

J'ai trouvé un équilibre et je m'en tiens à ça pour le moment.

Diarra.

Elle a été une vraie amie après le passé lourd que nous partageons toutes les deux.

Elle me comprend et je sais que je peux compter sur elle pour tout et n'importe quoi.

Salif.

Je souris en pensant à lui.

Il a été, ma bouée de sauvetage quand j'étais sur le point de sombrer.

Ce que je partage avec lui ... est unique et personne d'autre que lui et moi ne le comprenons.

Mes pensées reviennent vers cette femme croisée tout à l'heure dans les locaux de Ndao S.R.S.

Je n'ai pu empêcher mon regard de s'attarder sur elle.

Il fallait reconnaitre qu'elle était très belle.

C'est la première fois que je la vois mais quelque chose me dit, que ce ne sera pas la dernière.

************** Aisha ***************

- Aisha, je suis vraiment désolée, je ne sais pas ce qui lui arrive avançait Yacine, visiblement très embarrassée. Il veut te voir

- ce n'est rien, Allons y

Revenant sur leurs pas, les deux jeunes femmes pénétrent à nouveau dans le bureau sous le regard perçant du propriétaire des lieux.

- laisse nous Yacine furent les seuls mots qu'il prononça sans me quitter des yeux

La porte se referma derrière moi laissant un silence pesant dans la pièce.

Son regard me parcourait de la tête aux pieds comme s'il me sondait durant de longues minutes qui me parurent interminables.

Je gardais obstinément le silence, ne sachant de toute manière pas quoi dire.

- veuillez vous asseoir ....

Je m'avance comme indiqué et m'installe dans le fauteuil en face du sien en croisant les jambes.

Il me devisagea encore un instant puis s'adossa à son dossier

- qui êtes vous?

- pardon?

- vous m'avez bien entendu. Qui êtes vous?

- on vous l'a dit, je suis Aisha....

- je connais votre nom et ce n'est pas ce que je vous demande. Je veux savoir ce que vous faites ici.