Partie 57 Remords

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Hello la team,

Je me manifeste en rasant les murs,vu ma longue absence.

Ne m'en veuillez pas, je vais bien mais dur dur de tout mener de front quelques fois.

Pour me rattraper, voici une très très longue suite dédiée à Lord_Astoo

Plein de bisous 😘😘😘

************* Sarah Kane ***********

Dans la voiture qui me ramenait dans cet endroit que certains jugeront de luxueux mais que moi j'appelle ma prison dorée, je réfléchissais ou j'essayais de le faire.

La liberté.

Un terme relatif.

L'est- on réellement? Libre?

Une personne qui circule comme bon lui semble est considérée comme libre.

Celle qui pense et dit ce qu'elle veut est libre ...... d'une certaine manière.

Peut- on dire que moi Sarah Ba, je le suis, libre?

L'ai- je seulement jamais été?

Toute notre enfance, on nous dicte notre conduite et la bonne attitude à adopter.

En obtenant ce précieux sésame qu'est le baccalauréat, qui me permettait de voler enfin de mes propres ailes, j'ai découvert que mon père nourrissait un tout autre projet pour moi que celui que j'avais.

Là encore, j'ai cédé et ai fait les études que LUI voulait.

Le canada a été une bouffée d'air certes mais je me suis vite retrouvée sous l'emprise de ce sentiment encore inconnu, si beau mais si oppressant: l'amour.

Rêver, imaginer, faire mille projets, d'une vie avec cet homme, le seul que j'ai jamais réellement aimé pour voir finalement tout s'envoler.

LUI.

Mon destin.

Mon cauchemar.

La cause de tous mes malheurs.

Je ne prononcerai plus jamais son nom.

La seule chose que je souhaite, est qu'il aille pourrir en enfer.

Qu'ai- je fait pour mériter ça?

Chaque jour de plus sur cette terre nous prouve à quel point cet homme est mauvais, nocif et cruel.

Comment a-t-il pu s'en prendre à ces personnes qui n'ont rien fait d'autre qu'aider et défendre une amie?

Sidérée, dépitée, enragée... je pourrai continuer car la liste est longue mais à quoi bon?

Cela ne ramènera pas cette pauvre fille.

Mes larmes roulaient sur mon visage malgré toute la force que j'avais puisé au plus profond de moi pour les retenir.

Le regard insistant que je sentais sur moi tout au long du trajet, ne reussit pas non plus à les empêcher de sortir.

Les sanglots de ma fille que j'entendais, n'arrangeaient rien et me fendaient le coeur.

C'est avec soulagement que je vis la voiture se garer devant l'immeuble et en sortis précipitamment.

Kadia elle, semblait incapable de bouger jusqu'à ce que j'ouvre la portière.

Avant que je ne puisse faire un autre geste, il me devança et sans un mot, lui prit doucement la main pour la tirer hors du véhicule.

- Kadia, je suis sûr qu'il ne le pensait pas. C'est la douleur qui parlait. Il lui faut juste du temps.

PLAYBOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant