Pendant ce temps, à l'aéroport de Dublin.
En arrivant ici, Charlie avait le pressentiment que Sebastian se trouvait ici, quelque part. Mais où pouvait-il être ? C'était une bonne question ! Mais maintenant qu'il était là, autant commencer à chercher !
Une fois arrivé à son hôtel, le jeune homme installa son ordinateur et commença sa petite enquête. Il était certain que le patron ne l'avait pas envoyé ici par hasard : l'Irlande semblait compter beaucoup pour lui... Mais bien sûr ! Comment avait-il pu oublier ?
Plusieurs fois, il avait entendu des employés de Moriarty se plaindre du caractère de leur boss : il le trouvait difficile à suivre, trop exigeant et psychopathe. Heureusement que Jim ne les entendait pas, sinon il aurait de quoi se faire plusieurs paires de chaussures en cuir humain...
Et Jeff s'était chargé de les rabrouer en leur disant qu'au moins ils étaient bien payés et que, de toute façon « Les Irlandais ont le pire caractère de tout le Royaume-Uni - encore plus terrible que celui des Écossais - et le patron ne renie pas ses racines ! »
Donc, puisque le patron venait d'Irlande, il avait sans doute un domicile ici, peut être la maison familiale... Aussitôt, Charlie pirata les archives de l'État Civil Irlandais et chercha le nom de Moriarty. Il trouva une réponse : Mr et Mme Moriarty étaient décédés dans un accident de voiture en juin 1993. Apparemment, monsieur avait bu avant de prendre le volant : erreur qui lui fut fatale. Consultant les coupures de presse parlant de cette tragédie, Charlie vit un élément qui le surprit : apparemment leur fils, un certain Ciaran, avait survécu à l'accident, non sans mal car il avait pris un sérieux traumatisme crânien.
Le patron avait un jeune frère ? Il ne l'avait jamais entendu parler de ce frère jusque là. En même temps, Moriarty avait pris soin d'effacer toute trace de son passé, histoire de ne pas avoir de point faible... même si son actuel point faible mesurait 1m83, était taillé comme un athlète et s'appelait Sebastian Moran.
Reprenant ses recherches, le jeune homme découvrit l'adresse de la demeure familiale des Moriarty, pas loin de la ville de Nenagh. Il irait faire un tour demain : là, il était trop fatigué pour reprendre la route. Et puis, la nuit porte conseil, autant en profiter... En s'installant dans son lit, le jeune homme se sentit étrange : il avait une impression de déjà vu en venant ici. Pourtant, il n'était jamais venu en Irlande de sa vie... Vu tous les voyages qu'il effectuait en accompagnant son patron, pas étonnant qu'il finisse par s'en mêler les pinceaux !
Ce que Charlie ignorait était qu'il n'avait pas voyagé seul. En effet, dans l'immeuble d'en face, deux hommes étaient en train d'espionner le jeune homme pour leur compte de leur employeur. Ils avaient ordre de le suivre et de rendre compte de ses moindres faits et gestes, afin qu'ils les mènent jusqu'à Sebastian Moran.
Le lendemain matin...
Après avoir avalé son déjeuner et emballé ses affaires, Charlie s'installa derrière le volant de la voiture qu'il a loué et prit la direction de Nenagh. Dès qu'il partit, ses mystérieux suiveurs prirent le même itinéraire que lui, tout en gardant une certaine distance pour ne pas se faire repérer.
Durant la traversée du pays irlandais, Charlie se posait beaucoup de questions : où pouvait être Sebastian en ce moment ? Est-ce qu'il était maltraité ? Qui le détenait ? Des interrogations qui restaient sans réponse pour le moment... et qui ne rassuraient pas le secrétaire de Moriarty.
Il avait toujours considéré Sebastian comme un grand frère : il était plus fort, plus grand, plus confiant que lui.
Il se rappelait les premiers jours où il avait commencé à travailler en tant que secrétaire et interprète pour le criminel consultant : il était devenu la cible des moqueries de certains hommes de main qui lançaient des sous-entendus salaces sur son passage... jusqu'à ce que Moran les envoyaient paître d'un regard meurtrier en leur déclarant que le gamin était sous sa protection et que le premier qui lui ferait la moindre remarque avait intérêt à compter ses abattis. Et là, personne ne la ramenait !
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La pire idée de l'année
HumorDepuis le temps que lui et Jim Moriarty s'affrontent, Sherlock Holmes a appris qu'il pouvait être mortel de mettre le génie criminel en colère. Or, lorsque son frère Mycroft lui annonce qu'il a trouvé un moyen d'appâter le génie dans un piège, le dé...