Partie 7 : Petits secrets et grand tracas...

176 22 45
                                    

A Nenagh, le matin...

Certains matins, Serena repensait à ce que lui avait dit sa tante Carol : elle n'avait pas arrêté de la mettre en garde sur une relation de couple avec Sherlock Holmes.

« Tu verras : il ne va pas arrêter de te faire des misères, ma pauvre fille ! Ce genre d'homme ne pense qu'à lui ! Crois en mon expérience ! »

La jeune femme était contente de démontrer à sa parente qu'elle avait tort : certes, Sherlock ne faisait absolument rien comme tout le monde, mais elle l'aimait comme il était, et lui aussi lui prouvait - à sa façon - qu'il était fou d'elle. Et puis, venant d'une femme qui en était à son 5ème divorce et à sa 25ème rupture avec un goujat, elle n'avait pas de leçon à recevoir...

Ses pensées furent interrompues par le bruit de la porte de la chambre qu'elle partageait avec son petit ami, laissant apparaître l'intéressé. Il vint s'asseoir auprès d'elle.

« Tu es encore au lit à cette heure là ? »

« Sherlock, il est huit heures du matin. Et puis, je ne dormais pas, je pensais... »

« A moi ? »

« Égocentrique, va ! Pour être honnête, je repensais à ce que me disait Tante Carol au sujet de notre couple... »

« Pitié, ne ramène pas cette mégère dans la conversation ! Rien que le fait de mentionner son nom me donne la nausée... » soupira Sherlock d'une manière comique.

Serena éclata de rire : cette remarque la ramena quelques mois en arrière, alors que ses parents avaient organisé un repas de famille où elle et Sherlock avaient été conviés... en même temps que la fameuse Carol Thomas, tante maternelle de Serena. Et dès le départ, elle avait pris en grippe le détective et décrété qu'il fallait qu'il sorte de la vie de sa nièce. Pas de chance pour elle : non seulement Sherlock avait envie de passer une relation longue durée avec Serena, mais il avait également détesté Carol et depuis, c'était la guerre entre eux, à coups de répliques assassines. Et bien sûr, le sociopathe remportait souvent leurs duels verbaux...

« Et sinon, que me vaut cette visite ? »

« De prime abord, il s'agit de ma chambre, donc je pense avoir le droit d'y entrer. Ensuite, je voulais voir si tu étais réveillée car je vais avoir besoin de toi... »

« Laisse-moi deviner : tu vas me demander de t'aider à enquêter sur cette maison... »

Le détective en resta bouche bée.

« Comment as-tu su ? »

« Depuis qu'on est arrivés, cette maison occupe la majeure partie de ton cerveau. Tu veux à tout prix connaître son histoire, ainsi que l'identité de ses anciens propriétaires. Mais ce qui m'étonne, c'est que tu viennes me demander de l'aide. »

« Disons qu'à deux, on réfléchit plus vite... »

« A plusieurs, on irait encore plus vite dans ta mini enquête ! »

« Oui, si tu veux... Allez, viens : on va rejoindre les autres et leur expliquer le programme ! »

La jeune femme se leva et alla s'habiller dans la salle de bains attenant à leur chambre avant de se diriger vers le salon où l'attendait Lestrade, John et Sebastian.

« Bonjour, messieurs ! »

« Bonjour, Serena. Bien dormi ? »

« Très bien, je vous remercie, John ! »

Au même instant, Sherlock fit irruption dans la pièce.

« Votre attention, tout le monde ! J'ai trouvé de quoi nous occuper aujourd'hui ! »

La pire idée de l'annéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant