CHAPITRE 1 : New-York ou Back York

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Une légère brise souffle, comme pour atténuer la chaleur ardente de ce soleil de septembre. Je n'arrive toujours pas à croire que nous sommes en septembre.

Tant d'événements se sont passés en si peu de temps. Je pourrais t'en faire un résumer, mais je n'aurais jamais assez de temps pour tout écrire.

Je souhaiterais tellement te revoir pour créer de nouveau souvenir qui embaumera mon cœur de bonheur, mais hélas, je ne sais pas, si cela est encore possible.

Accoudée à la fenêtre de ma chambre, je regarde les gens passer, un défilé bien particulier se déroules sous mes yeux, des hommes d'affaires en costumes cravates croisent des touristes en shorts et objectif à la main, mêler au new-yorkais qui profitent de cette chaleur pour se balader dans la ville qui ne dort jamais. Je me perds dans mes pensées, quand brusquement :

- Si tu comptes Émilie alors moi, je compte Tom et Jordan parconséquence, j'ai gagné ! S'esclaffe Jenna

-Tu ne peux pas compter Tom et l'autre !! Déclare Jason

-Bien sûr que si imbécile, embrasser ça compte aussi, parce qu'avec ta Émilie, il ne sait pas passer grandes choses, elle m'a tout dit !

-Quand ? Où? Je ne te crois pas !

- Hier dans un lieu secret et tu as de la chance que je ne compte pas les filles, car j'aurais pulvérisé ton petit score minable !!

- Ok! On ne compte pas Émilie, mais on ne compte pas Tom parce que c'était pendant un jeu et Jordan non plus, c'est ton EX.

-DÉSOLÉ, MAIS ON N'A JAMAIS DIT PAS D'EX.

-TU TE FOUS DE MOI L'AN DERNIER TU N'AS PAS COMPTER PEACH PARCE QUE SOI DISANT, « c'était du réchauffer »

-OH, MAIS LA FERME ! Cris-je, c'est simple vous êtes à égalité comme chaque année et au bout de 10 ans, les règles deviennent de plus en plus compliquées et tordues ; à la base, c'était juste celui qui rapportait le plus de baies rouges.

Maintenant vous en êtes à celui qui couche ou embrasse ou je ne sais pas quoi d'autre... Avec le plus de personnes, d'animaux ou de plantes !!

Vous me faites chier, c'est notre dernier jour de vacance et vous ne faites que de compter vos putains de points alors que vous êtes à égalité chaque année que dieu fait.

Il y a un silence pendant 5 secondes, car je ne perds pas souvent mon sang-froid, je suis assez calme et calculatrice, je m'exprime rarement sur le moment donc une réaction comme celle-ci reste déconcertante même pour moi.

Jenna encore sous le choc avec ces yeux écarquillés me dit :

- Roxy t'as le mal du pays ou tu deviens aussi taré que ta génitrice ?

- Pour une fois et Dieu sait que ça me fait du mal de l'admettre, il a raison, tu ne nous écoutes pas d'habitudes.

- Là non plus, je ne vous écoutais pas, cependant le bruit de fond de vos embrouilles me vide de toute mon énergie, ce n'est plus possible

J'ai l'impression d'être enfermée dans une télé-réalité style Bad Girl Club sans les combats en strings. Dis-je en souriant.

Nous nous mirent à rires, un de ces fous rires si intense, qu'il t'empêche de respirer, jusqu'à t'en faire mal aux côtes, le rire qui vient du cœur et qui s'entend jusqu'à Brooklyn.

Heureusement que nous sommes dans ma chambre. Elle se situe toute en haut d'un immense manoir à New-York en plein milieu de Manhattan, elle est bien isolée contre le bruit.

(Je ne peux rien entendre et personne ne peut m'entendre en retour.
Maintenant que j'y pense, je réalise que c'est un peu dangereux, car si j'ai un accident, seule dans cette pièce, je souffrirais sûrement pendant des heures avant que quelqu'un ne vienne me sauver, mais le calme n'a pas de prix à mes yeux.).

Elle est décorée dans un style baroque du XVIIe siècle qui mélange le rouge sang, le rose et le volet, avec un vrai petit boudoirs à la Française du XVIIIe siècle.

On pourrait penser que c'est une réplique de la chambre d'une courtisane d'un Roi de France.

Mes murs sont recouverts par des photos de Jessie, Bryan, Jen, Jay, de connaissances et de moi.

Ces dernières jurent avec la décoration, mais j'aime voir ces deux univers complètement opposés se chevaucher.

C'est une belle symbolique de moi et des personnes qui m'entourent, ils sont tout mon contraire, mais on se complète tellement bien.

Je me sens bien dans cet univers, j'adore cette pièce malgré que je déteste cette maison sordide.

Enfin bref, je sais que je passe du coq à l'âne, mais j'ai envie de tout de dire, donc désolé pour toutes ces incohérences. On recommence du début.

On a beau se connaître depuis toujours, on ne connaît jamais réellement bien nos proches, donc voilà un petit récapitulatif de ma vie, enfin juste le principale parce que si je devais tout te dire, je devrais écrit genre 5 tomes avec des dizaines de chapitres:

Je m'appelle toujours Roxy enfin, Roxanne Anderson, j'ai 16 ans plus 10 mois au compteur. Je suis née à New-York et y ai vécu jusqu'à mes 5 ans.

J'ai dû fuire cette ville avec mon père, ma sœur, mon frère pour atterrir dans une petite ville d'Europe en France précisément à Paris, si tu veux tous savoir.

J'ai toujours eu des bonnes notes, car j'adore apprendre et j'assimile très vite les choses.

Je suis faussement sociable, je n'aime pas trop les autres, il paraît que "l'enfer, c'est les autres" comme le dit si bien Jean-Paul Sartre.

Je suis hypocrite en société la plupart du temps, surtout quand j'ai besoin de collecter des informations.

Toute fois de nos jours, qui ne l'est pas. Regardes sur instagram ou snapchat 90 % des utilisateurs de ses réseaux usent et abusent de photoshop ou encore de filtre pour gommer leurs « défauts » et apparaître aux yeux du monde sous leurs meilleurs jour.

Donc si tu utilises un de ces artifices moderne, tu es aussi hypocrite que moi. Bienvenu au club!

Malgré mon isolement volontaires des autres être humain.

J'ai tout de même mon cercle de proches extrêmement restreint, mais j'ai confiance en chacun d'eux.

La vie les a choisis pour moi ou Dieu les a mis sur mon chemin, peu importe, je n'ai pas les mots pour exprimer à quel point je les adore.

Je pourrais tout simplement mourir ou tuer pour eux littéralement parlant, ce n'est pas une métaphore.

Tu sais quand les individus humanoïdes tombe amoureux ou croit l'être.

Ils ont coutume de déclarer leurs flammes en se disant, des phrases comme « je ne peux plus vivre sans toi »,« tu es ma seule raison de vivre », « si tu pars, je meurs à l'instant » et pleins d'autres conneries du même acabit, sans réellement le penser.

Alors que dans 99 % des cas cela se révèle être un vaste mensonge. Les gens ne prêtent plus attention à la valeur des mots, cela me rend nostalgique d'une époque que je n'ai même pas connu, c'est fou non ?

Dernière information sur moi, je n'ai plus parlé à ma mère depuis 11 ans, 9 mois et 10 jours (je ne compte pas les heures, je ne suis pas une psychopathe, OK peut-être une sociopathe sur les bords).

J'ai dû retourner vivre dans ma ville maternelle chez cette charmante femme mais comme toi doit l'imaginais sans grande gaîté de cœur.

SPICY HOUSE (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant