Quatorzième lettre

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5 mars 1916

J'ai vous ai revu cette nuit.

Vous étiez si belle dans cette robe rouge. Le rouge vous va à merveille, Momo.

Vous étiez assis à côté de moi. Votre visage était si radieux quand vous rougissiez, le savez-vous ? Vous avez une peau si douce... Est-ce naturel d'avoir une peau aussi douce que celle d'un bébé ? Vos yeux me rappellent une nuit calme dans les tranchées, là où il n'y à pas de bruits. Pas de coup de feu. Rien. Que le silence apaisant de la nuit.

Je vous ai pris sur mes genoux, vous souvenez-vous ? Vous étiez toute gênée, Momo. Cela en devenait adorable. Vous tripotiez vos mains comme une enfant timide. C'était mignon.

Je dois vous dire que vous avez un corps magnifique. Vous êtes magnifique, à coupé de souffle.

Vos lèvres... Vos lèvres avaient l'air si douce... J'ai eu envie de vous embrasser à un moment...

Qu'est-ce que je dis ?

Je suis désolé. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive... Mais vous étiez avec moi, non ? Je n'ai pas halluciné, j'en suis certain... Vous m'avez pris la main, c'est même vous qui m'avez soigné !

Je suis perdu.

Qu'est-ce qui est vrai ou faut ? Sombrais-je moi aussi dans la folie ? Comme Midoriya ?

En parlant de lui, j'ai découvert que Bakugo avait la même amoureuse que lui. Ils sont tous les deux sous le charme de cette Uraraka. Mais du coup, cela veut dire qu'ils se connaissent tous les 3 ? Comment ?

Enfin, cela m'importe peu pour le moment.

Sur le front, il y avait une fumé mortel qui venait sur nous. Elle était jaune. Et chaque soldats qui y entraient n'en ressortait jamais... Quelle terrifiante arme... Ils deviennent de plus en plus barbare pour gagner cette guerre, c'est simplement un combat de fierté. Ceux d'au dessus s'en moque de ceux qui tombent au combat, et je suis sûr que mon père en aurait rien à foutre que je crève comme un vulgaire chien sur ce champ de bataille.

C'est sûr qu'après avoir brisé sa femme, cela ne lui dérangerait pas de voir son dernier fils brisé ou mort à son tours.

Nous, la 8ème compagnie, sommes tous brisé. Certains plus que d'autres. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que cette brigade disparaissent pour laisser place à des personnes sans toutes leur tête, ni leurs membres d'ailleurs. Nous étions des ouvriers, des banquiers, des fermiers ou encore des maîtres d'écoles... Mais maintenant, nous ne sommes plus que des soldats condamnés soit à la mort, soit à la folie...

Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'une révolte éclate. Nous n'en pouvons plus ici... Le bruit des fusils, des grenades, des obus qui éclatent, des soldats qui hurlent de douleurs ou qui appellent les brancardiers. Ceci est mon quotidien, notre quotidien.

Que les morts aux combats reposent en paix... Que les vivants puissent échapper à cet enfer.

Shouto Todoroki, mort vivant de la 8ème compagnie.

Encore et toujours à Verdun.

For my anonymous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant