Vingt-deuxième lettre

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15 mars 1916

On m'a dit de retourner un front aujourd'hui. Je peux difficilement marcher, mais cela semble suffisant pour eux.

Je veux pas. Je ne veux pas y aller. C'est trop pour moi...

Je... Je ne me sens plus capable de tenir mon fusil dans cette guerre. Je veux juste revoir mon grand frère Natsuo... Ma grande sœur Fuyumi... Et même mon autre grand frère.... Touya... Ou Dabi, comme il s'appelle aujourd'hui. Si vous voulez savoir, il est en prison en se moment et Natsuo lui, est sûrement dans des tentes d'infirmeries ou encore dans un hôpital pour les soldats au gueule cassé.

Ma mère... Je veux aussi la voir... Même si je suppose qu'elle ne voudra pas... Je lui fais peur après tout...

Nan.

Nous lui faisons peur.

Dîtes moi, Momo, voudriez-vous allez voir ma mère si je vous le demandais ? Je veux, qu'au cas où je ne reviendrais pas, que vous lui disiez que je ne lui en voulais pas. Je ne pourrais jamais lui en vouloir. Je l'aime. Dîtes lui « Je t'aime Maman » de ma part s'il vous plaît.

Aussi, hier soir, j'ai fait un magnifique rêve. J'ai rêvé de vous. De nous. J'ai rêvé que nous étions dans une maison à la campagne, notre maison. Nous avions 2 magnifiques enfants. C'était des jumeaux ! Ils avaient votre visage et vos belles joues. 

Nous étions si heureux...

J'aurai aimé que ce ne soit pas un rêve, Momo. J'aimerai vraiment que ce rêve se réalise un jour : qu'on soit ensemble et heureux. Sans guerre, sans morts, sans soucis, que du bonheur. Du bonheur avec nos deux enfants...

Oui.

Ce serait un magnifique rêve.

Shouto Todoroki, soldat à moitié guéri.

Bientôt de retour en enfer.

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