Quinzième lettre

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8 mars 1916

Je suis désolé si je ne n'ai pas répondu à votre lettre vendredi... J'ai eu comme... Un petit accrochage.

Ce samedi et ce dimanche ont été très dur pour moi, vous-savez ? Pendant un moment, sur le front, j'ai eu comme un blocage. Je ne pouvais plus avancer. Tous les autres continuaient d'avancer, mais moi non. Ils n'étaient qu'un bruit en fond. J'entendais les obus éclater au loin mais sinon rien. Les voix de mes camarades n'atteignaient pas mes oreilles.

Puis d'un coup, j'avais envie de mourir.

Du coup j'ai placé le canon de mon pistolet sur ma temple. Mais j'ai pas tiré. J'ai pensé à vous Momo, vous êtes la lumière qui me maintient en vie, mais cette envie de mourir était si intense... Alors pour faire partir cette envie, je me suis tiré plusieurs balles dans la jambe. Je crois même que j'ai vidé tout mon chargeur.

Actuellement je suis à l'infirmerie, une petite pose ne fait pas de mal. Mais mon général à assuré que je reviendrais sur le front dès que je peux marcher, me trouvant toujours utile à cette « guerre ».

Si foncer vers la mort est une guerre pour lui, alors je pense qu'il y a un problème.

Enfin, là où je suis, j'ai l'esprit un peu plus claire. Je peux m'imaginer pleinement être à vos côté Momo. Penser à vous me fait sentir tout chaud, mon cœur bat vite. Mon dieu, que m'arrive-t-il ?

J'espère vraiment que cette guerre se finisse rapidement... Je veux vous voir Momo... Je veux vous embrasser, vous toucher pour voir si votre peau est aussi douce que je l'imagine. Je veux voir si vous n'êtes pas un rêve. Je vous veux. Je vous veux tellement Momo...

Quand tout cela prendra fin, voudriez-vous dîner avec moi ?

Shouto Todoroki, soldat courant vers la mort.

Dans l'infirmerie du front de Verdun.

For my anonymous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant