Chapitre 4
*********karim
Mon retour de Dakar a été le synonyme d’une grosse bêtise. Oui, non seulement j’étais constamment irrité et en colère, mais à peine arrivée qu’on m’annonçait ce que je redoutais déjà il y a quelques semaines : le détournement de mor talla. J’ai été si bête, si idiot au point de rentrer au usa et le laisser à l’entreprise tout en ayant des doutes sur sa cupidité, et aujourd’hui, le résultat était plus que visible.
J’étais assis à mon bureau, quand madame sall m’a appelé pour me l’annoncer. La pauvre petite, elle se sentait si coupable de cet acte qu’elle avait mis un temps fou à me dire ce qu’il se passait. Mais sachant déjà ce que c’était, elle avait été surprise de ma réaction.
Bien sûr, tout était de ma faute, j’aurai pu tout régler une fois à Dakar, mais je n’ai rien fait. Juste constater et penser à ma femme…
Je dégrafe mon nœud papillon avant de me lâcher sur mon siège. L’assistante du bureau entra au même moment. Cette Pimbêche avait pris l’habitude de ne pas frapper mais bon….
- Mister Gueye, Georges dit qu’il est prêt pour la réception. Il vous attend en bas.
Je soupirai de dépit et de désespoir. Et pourtant, en sortant de chez moi, j’ai bien pris la peine de me faire beau, sortant mes plus beaux vêtements pour aller à l’évènement phare de l’année, regroupant les plus jeunes entrepreneurs d’Oklahoma city. Mais malheureusement, je n’ai plus cet entrain du matin….
- Dites à Georges d’y aller seul. J’ai deux trois trucs à régler ici…
Son expression de surprise m’irrita un peu, mais je pris automatiquement le dossier en face de moi, pour lui signer que je n’ai vraiment pas envie de parler. Elle soupira avant de sortir…
Je pris automatiquement mon telephone pour appeler ma sœur…. Dans les normes, c’était nana qui était la deuxième personne sensée être au courant, mais comme elle fait la petite fille, elle attendra que je sois à la maison…
- Allo frérot…
- Petite sœur, comment vas-tu ?
- Bien et toi ?
- Pff, tu es seul ?
- Euh…. Oui.
- Ou est Sokhna et la petite ?
- Elles sont sorties avec maman qu’est ce qu’il y a karim ?
- Je t’avais parlé de mor talla, notre associé qui devait s’occuper de l’entreprise en notre absence. Il a détourné de l’argent dans les comptes de la société.
- Quoi ?
- 39millions… et il est partit. Mme sall n’a plus aucune nouvelle.
- Et ??? karim ? tu te rends compte. C’est une trop grosse somme.
- ….
- Nana est au courant ?
- Je lui dirai ce soir… mais je t’appelle pour que tu fasses en sorte que ni papa ni maman ne soit au courant. Il faut aussi faire de ton mieux pour que papa boucle la maison de Mermoz avant notre arrivée et…
- Attend !!! vous allez venir ?
- Oui astou, je crois que déléguer mes actions ici est plus simple que laisser notre patrimoine sans surveillance.
- Tu as raison karim. Et vous comptez venir quand ?
- Moi je pense que je prendrai l’avion demain et nana… je ne sais pas encore, il faut que je lui parle d’abord….
Elle acquiesça aussi triste que moi. Mais bizarrement je n’étais pas vraiment alarmé. En fait, c’était comme une sensation de déjà vu et je ne voulais pas montrer à qui que ce soit qu’il y avait un problème.
Au fond de moi, ce n’était pas ce qui m’inquiétait vraiment, mais mon problème était l’emprise que ma femme a sur moi au point de prendre le risque de tout lâcher pour la retrouver….
Ma seule et unique peur était ça. Qu’étais-je capable de faire encore une fois pour elle ? Je me levai automatiquement pour rentrer chez moi. Pendant tout le trajet je pensais à la manière de lui dire, mais comme elle avait des doutes elle aussi, ça n’avait pas été difficile….
- Tu es sur que c’est cette somme ?
- Oui
- Quel sera l’issue de tout cela ? on va porter plainte n’est-ce pas ?
- Il faut d’abord qu’on soit à Dakar.
Les enfants étaient déjà au lit et je l’avais trouvé allongée sur notre canapé. D’habitude quand je rentrai, elle se levait pour m’embrasser, mais comme madame joue la fière, elle n’a pas bougé le petit doigt. Et je sais pertinemment qu’elle s’est faite belle pour moi… rire, le seul point positif de la journée…
Je me précipitai d’entrer dans notre chambre avant que mon membre ne me trahisse en voulant sortir de mon pantalon. Je pris une douche rapide, et comme un automate, changé et habillé en pyjama, je la retrouvai de nouveau au salon…
Elle était habillée d’un jean slim et d’un top… son ventre ne la dérangeait pas et mon Dieu, ses vergetures peuvent me tuer dix fois…
Sentant que je la regardais, elle leva les yeux vers moi, me fixa un moment avant de murmurer : tu veux manger ?
- Je n’ai pas faim…
Sans un autre mot, elle baissa de nouveau la tête sur son portable, semblant discuter avec quelqu’un. Bien sûr, je reconnais que j’ai été un peu dur avec le coup du pogné* rire, mais vous ne connaissez pas ma femme, elle a l’art de m’irriter comme jamais….
Nous étions tous les deux en face de la télé et je fis en sorte d’être aussi loin que possible. J’étais un peu déprimé et j’avais besoin delle. Mais j’avais l’impression d’être face à un mur….
- Nana tu ne peux pas lâcher ton telephone un peu ?
- Pourquoi faire ?
- J’ai besoin de toi….
Je mis ma fierté et tout l’orgueil de l’homme que je suis de côté pour lui dire ça, mais en guise de réponse elle me regarda de haut en bas avant de continuer de manipuler son telephone. Je soupirai de dépit avant de m’allonger confortablement sur le fauteuil, zappant de chaine en chaine…
- Tu parles avec qui sur WhatsApp ?
- Personne !
- NANA !
- QUOI ??? QUOI KARIM ??? Tu vas me frapper c’est ça ???
- Arrête !
- Que j’arrête quoi ??? pfft…
Elle se leva et se dirigea dans la cuisine. Je l’entendis ouvrir le frigo et quelques secondes plus tard, elle se dirigea dans notre chambre frappant violement la porte…
« Sérieux dites-moi, diabar bou rew bou melni nana amna vraiment ? (une femme aussi prétentieuse que nana, ça existe vraiment ? »
Je décidai de passer outre car oui, j’étais vraiment trop fatigué pour me disputer. Et c’est ainsi que j’allais me coucher, évitant de toucher ce tissus en soie qu’elle avait forcément mis pour me faire perdre la tête…
**********nana
Je n’aurai jamais pensé que je quitterai un jour Oklahoma city. J’adore Bricktown, j’adore ce quartier comme si j’y avais toujours vécu. Au début, j’avais eu des problèmes d’adaptation, mais plus les jours passaient et plus je m’y faisais.
Cependant, mon excitation de retrouver Dakar était à son comble, mais comme je devais voyager seul avec mes enfants, ça ne m’emballait pas trop…
Ndeye fatou et son mari nous ont emmenés à l'aéroport . Karim nous a devancés en emmenant tous nos affaires, des plus importantes aux moins importantes. C’est là que j’ai compris que le retour à Dakar était bien définitif, même si mon mari voulait me faire voir le contraire…
Le retour avait cependant ses côtés positifs : ma mère, ma sœur. ; Astou, Marième….
Ndeye fatou me tire de mes pensées : tu vas me manquer… moi qui pensais que tu allais assister à mon accouchement….
Je la pris dan ses bras avant de lui murmurer : ton mari est là. Sam aussi est la…tu n’es pas seule…
Elle essuya une larme qui lui tombait sur la joue avant de prendre charlotte dans ses bras. Je me retourne vers sam. Pour la serrer avant de faire de même pour son père ; J’avais comme cette impression de tout laisser derrière moi. En fait, c’était à peu près le cas, car en venant à Oklahoma city, j’avais tout emmené avec moi…. Mes rêves, mes envies, notre avenir tout. Aujourd'hui je retournai ai bercail…
BONJOUR SENEGAL…..
Mes enfants sont les petits bouts de chou que toutes les mamans rêvent d’avoir. Je dis ça parce que pendant tout le trajet en avion, ils ont été sage comme jamais. Mais au fond, je savais que c’était seulement à cause de leur peur légendaire de l’avion comme leur mère….
On arriva enfin à l’aéroport blaise Diagne après 8h de vol. Normalement c’était astou qui était sensée venir nous chercher avec le chauffeur de madame belle-mère, mais quand je vis mon mari à la porte central, nous cherchant des yeux, mon cœur faillit sortir de ma poitrine…
Il était à Dakar depuis deux jours maintenant, mais je le voyais encore plus bel homme que jamais. Pantalon jean bleu Lacoste blanc et des sandales…. J’écarquillai les yeux : SANDALE ???? Ki louko dal ???? (Qu’est ce qu’il lui arrive)
Aidé par un jeune Stewart de notre vol, ce dernier avait pris la peine de nous prendre nos affaires et nous diriger vers la sortie. Quand karim nous vit, il avait failli sauter les barrières qui nous séparaient, et pris de manière possessive nos bagages des mains du jeune homme….
Je me tourne genée vers ce dernier : merci seydina, c’est vraiment gentil de votre part. À la prochaine…
- Je t’’en prie nana…. Allez charlotte…. Bisou….
Cette dernière ayant vu son père, n’avait d’yeux pour personne d’autre. Karim la prit dans ses bras avant de la serrer et de s’approcher de moi. Il déposa un doux baiser sur mes lèvres avant de me chuchoter : ça va ?
Je hochai la tête et le laissai saluer son fils, qui était maintenant intimidé par son père… il leva les yeux sur moi : mon amour… vous n’avez pas eu de problème ?
- Non…
Il s’approcha de nouveau et me serra dans ses bras… son parfum pouvait encore me tuer, mais j’avoue que ses bras m’avaient manqué… il me caressa le dos avant de me chuchoter : allez venez…
Je sentais comme une détresse dans sa voix, dans ses gestes. On était en froid certes, mais nous étions le couple le plus unis de la terre…
Dans la voiture, il mit les enfants derrière avant de se mettre au volant et de démarrer. Il était comme crispé, calme et surtout nerveux.
Qu’est ce qu’il se passe ?
Il se tourna vers moi avant de poser ses mains sur ma cuisse. J’adore ce geste mais je vois soudain le dos de sa main enflé et tout rouge. Je le caresse doucement et il se retira automatiquement : qu’est-ce que c’est ?
- Rien…
- Karim….
- Nana s’il te plait, une fois à la maison je t’explique….
- Ok….
Il conduisait vite, tellement vite que j’eus peur. Mais quand on arriva enfin dans ce quartier de Mermoz je fis un ouf de soulagement avant de regarder autour de moi. Ah Dakar, un an hors de la ville, un an hors du pays, je pensais avoir oublié les couleurs de ma ville natale, mais je me rends compte que non.
On descendit devant une petite maison blanche, mais très jolie. Karim m’y dirigea et je me rend compte que c’était notre cocon douillet, notre nouvelle maison….
On entra à l’intérieur et je vis déjà charlotte tomber de sommeil. Junior quant à lui courrait partout et faisait sa propre visite…. Karim s’approcha de moi et m’attira par la taille. On fera la visite demain tu dois être fatiguée…
Je hoche la tête avant de me blottir tout contre lui. C’était doux, apaisant, mais junior nous interrompit : ou es ma chambre ?????
Son père se détacha avant de le soulever, provoquant un fou rire chez lui…. « Allez viens je te montre ta chambre…. »
« papaaaaaaa fait moi descendre je ne suis plus un enfant…. »
Je souris avant d’entrer dans notre pièce à nous. Une grande chambre déjà équipée. Le lit n’était pas vraiment grand surement sur décision de mon mari qui n’aime que les petits lits. Allez savoir pourquoi. Ensuite, il y avait un dressing incorporé et je vis qu’il avait déjà rangé quelques un de mes vêtements. Ça me fera moins de corvée…
Je me dirigeai donc dans la salle de bain et oh…. Mamamia : une baignoire… je commence à faire couler l’eau tout en me déshabillant, et au moment d’attacher mes cheveux, je sentis la peau douce de mon homme me caresser le dos, puis doucement, je sentis son souffle sur mon cou. Je me laissai aller tout contre lui mais il me chuchota : je peux prendre le bain avec toi ?
- Rire bien sur….
Il se détacha, provoquant un grand vide autour de moi, mais il revint quelques instants plus tard avec deux boules magiques…. Il ne les avait pas oublié… il les jeta sur l’eau de la baignoire et me tendit la main….
Quand j’ouvris complètement les yeux, la nudité de mon mari et son membre aussi dur qu’une pierre, enleva toutes espèces de fatigue en moi… j’entre dans la baignoire et m’allonge en face de lui, la tête relevée en arrière les yeux fermés….
Il me susurra : on peut rendre cette première nuit inoubliable tu sais…
- ….
- Je me suis battu avec mor talla. Je l’ai envoyé à l’hôpital…
Je sursautai de surprise : quoi ???? Tu l’a vu ou ? Je croyais qu’il s’était volatilisé ????
Il s’approcha automatiquement de moi avant de capturer mes lèvres : t’en fais pas Bella, demain on en reparlera… j’ai envie de toi, je ne peux plus me contrôler…
- Karim….
Il se leva brusquement, me montrant toute la splendeur de son corps musclé avant de me tendre la main : allez viens, j’ai un remède pour supprimer la fatigue de ton corps.
Je fronçai les sourcils avant de prendre la main qu’il me tendait ; il s’essuya vite fait et fis de même pour moi avant de me diriger sur le lit m’ordonnant de me coucher…
J’étais lasse, tellement fatiguée que pendant qu’il s’affairait dans la salle de bain, je commençais à somnoler… mais soudain, je le sentais arriver de nouveau et debout en face de moi je le vois sourire : écarte les jambes….
Je lui rends ce sourire coquin avant de le faire, mais j’avais tellement sommeil que mes gestes étaient lents….
Je vis son membre durcir de plus en plus. Pourrais supporter de faire l’amour dans cet état ? Me demandais, quand soudain, je sentis une vague douceur envahir mon intimité, avant même de comprendre il se releva et me fixa….
Je lui chuchotai : c’est quoi ?
- Crème chantilly, me murmura-t-il….
Je me relevai doucement et vit la mousse blanche… j’éclatai de rire devant l’inspiration de mon mari. Et dire qu’on s’était disputé…
Mais à peine remise de mon rire que je sentis sa langue lécher cette mousse touchant ainsi mon bouton… je sursautai de surprise… c’était chaud et froid en même temps… il en mi encore une autre quantité et cette fois ci, il prit son temps pour le lécher de fond en comble, n’en oubliant rien…. j’avais la tête qui tournait et évidemment j’étais complètement réveillée… je m’agrippai au drap et pour ne pas crier, je pris l’oreiller et le mis sur mon visage…
C’était exquis. Karim se régalais entre mes jambes et ne s’en laissait pas. Il me m’appliquait de la crème chantilly, et le léchait en même temps. Il suçait toutes les parties de mon minou provoquant ce fou désir charnel qui m’habitait à chaque fois qu’il me touche…. Je n’en pouvais plus je gémissais comme jamais me tordant de plaisir mais surtout, le bruit de sa langue qui percutait mon bouton me rendait complétement folle…
J’’enlevai l’oreiller pour le regarder faire, et quand il s’en rend compte, il se releva doucement, toujours la langue sur mon intimité, et me fit un sourire coquin et sexuel…
« DAMN … cria je… en tombant de jouissance me déversant de tout mon saoul, et habité par un orgasme jamais ressentis au pare avant….
Il prit quelques seconde à me regarder me tordre de désir avant de prendre la lingette à coté et de me rincer l’intimité. Il boit un peut d’eau puis sourit d’amour et d’aise avant de s’allonger à côté de moi, le temps que je me remette de mes émotions. Il me chuchota du bout de la langue : je voulais te demander pardon…
J’étais encore perdue de désir. Perdu dans mes réflexions, perdus à cause de cet orgasme qu’il venait de me faire sentir sans même me pénétrer que je ne me rappelais plus lui en vouloir….
- Je m’excuse d’avoir été violent avec toi. je te promets que ça ne se reproduira plus…
- J’avoue que si à chaque fois c’est comme ça que tu veux te faire pardonner, je suis prête à subir ces violences une nouvelle fois…
Il éclata de rire avant de me prendre dans ses bras et de me murmurer : maintenant dors femme !!!
J’étais tentée de lui demander et toi ??? Mais je n’eus pas l’occasion car je tombais déjà de sommeil… cependant, j’eus le temps de le sentir parler au telephone quelques instants plus tard, mais le sommeil m’avait complètement gagné.
BONJOUR DAKAR….
A SUIVRE….