chapitre 10

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Chapitre 10

**********Karim

- Karim ?
J’ouvris les yeux et vit ma femme debout en face de moi. Elle avait les cheveux attachés en arrière comme quand elle faisait le grand ménage… je me réveillai complètement et vis qu’elle avait des bagages à ses pieds. Je sursautai de surprise : qu’est ce que tu fais avec ces affaires ?


- Libère moi !!!

- Quoi ?????

- Libère moi je pars avec les enfants. Tu pourras les voir quand tu le voudras et tu pourras aussi les emmener dormir avec toi. Ça dépendra de toi ; Mais je veux que tu me libère. Je suis déjà prête à partir…


J’avais comme l’impression de recevoir un coup de massue sur la tête. Et cette phrase me revenait entièrement à  l'esprit . Non ce n’est pas possible. Je la dégoute à ce point ????


Je me levai complètent pour lui faire face : arrête de dire des bêtises je sais que ce n’est pas ce que tu veux et je sais aussi que…


Elle m’interrompit : tu ne sais absolument rien de ce qu’il se passe dans ma tête. Donc je t’en supplie Karim libère moi.


- Je ne peux pas nana. Je ne peux pas te libérer. Qu’est ce que je ferai sans toi ? hein ?

- Il fallait y penser avant de m’avoir violé.

- Mais il n’y a pas de viol dans un mariage chérie. S’il te plait donne moi une seconde chance de te prouver que je regrette…


Je la voyais sourire, sourire de dépit mais de peine en meme temps. Je la connaissais si bien que je savais qu’elle avait mal à cet instant précis… mais je me levais soudain pour lui prendre doucement la main. Je savais qu’elle était capable de partir, je savais qu’elle pouvait m’abandonner après ce que j’avais fait. Car oui, je savais que le viol existait bel et bien dans le mariage, mais je voulais minimiser les choses pour l’empêcher de me laisser….


- Ecoute je vais te libérer, mais reste encore quelques jours dans la maison, que je te prouve que je suis meilleur que ça ; DONNE-MOI UNE SECONDE CHANCE ; JE FERAI TOUT CE QUE TU VOUDRAS JE TE LE JURE SUR LA TETE DE MES ENFANTS.

- Arrêtait de jurer sur les enfants Karim. Laisse-moi partir…


Je me précipitai jusqu’à la porte pour la fermer à clé et rester posté devant. Elle me regarda d’une drôle de façon et je savais qu’elle avait l’impression d’être face à un étranger. Je n’en fis pas cas, je pris doucement ses affaires et l’emmena dans le dressing. Il fallait que je lui montre ma détermination, car j’étais prête, oui prête à me faire pardonner…


- Je reste dans cette maison 5 jours, ni plus ni moins. Je le fais pour mes enfants et pour ma famille. Mais sache que ma décision est déjà prise. Après ce que tu m’as fait hier, Abdou Karim, après tout ce que tu m’as dit, quelque chose s’est brisé en moi. Je ne te vois plus comme avant, j’ai beau essayé mais je n’arrive plus à te regarder comme mon mari. Je suis désolée, mais c’est comme ça je t’en veux et je ne pense pas pouvoir te pardonner je ne t’aime plus.


Ces mots étaient comme une lame dans ma tête… mon cœur et tout mon corps. Non ce n’était pas possible. Et comme si ça ne suffisait pas, elle reprit ses affaires et s’installa dans la chambre vide qui était à coté de celle des enfants….


Au moins elle acceptait de rester pour 5 jours encore… je pris mon courage à deux mains puis sortis de la maison. Il fallait que je parle à quelqu’un. J’avais besoin d’aide, besoin de me défouler… en fait j’avais besoin de sortir ce que j’avais dans le cœur, car stressé, je l’étais vraiment…


Je n’avais nulle part où aller, car je savais que tout mon entourage était et serai avec ma femme. A juste titre d’ailleurs. Je me dirigeai comme d’habitude au bureau.

Il était assez tard et je n’avais trouvé personne. Mais à ma grande surprise, Mme sall y étais…


Quand j’entrai dans le local je l’avais trouvé dans le bureau, adossé à son siège… oh… elle pleurait…

Je m’approchai doucement d’elle avant de murmurer : sall ? tout va bien ???


Elle sursauta avant d’essuyer furtivement les larmes qui lui tombaient aux joues : oui ça va. Pourquoi tu es la ?

- J’aimerai te poser la même question ; allez viens dans mon bureau et tu me diras pourquoi tu pleures, dans ton état…

Elle sursauta : tu sais ?

- Rire oui je sais que tu es enceinte…

Elle sourit avant de me suivre dans le bureau. Mme sall avait été ma première secrétaire depuis mon départ . Je l’ai trouvé tout de suite professionnelle et compétente. Elle était mariée et ça m’arrangeait, car ma femme ne risquait pas de me faire de crise de jalousie…


- Karim je ne veux pas te fatiguer tu sais…

- Rire, on va faire une chose, tu me racontes et je te raconte. On va se fatiguer mutuellement…

Elle éclata de rire, avant de commencer…

- J’ai une grossesse difficile Karim et mon mari ne s’en rend pas compte. Pendant la journée je suis bien mais la nuit je suis littéralement malade. J’ai mal au dos, mal au ventre et je ne digère absolument rien. Les odeurs me fatiguent même le parfum de mon mari. Mais je me retiens de le dire, car ma belle famille est un peu dure sur les bords… ma belle me me demande de cuisiner chaque jour à la descente, mais le fait que je ne mange pas ce que je cuisine la rend perplexe. Ces derniers jours, ils ont dit à mon mari que je suis une paresseuse. Mais j’ai fait comprendre à mon homme que la grossesse me fatiguait et la nuit je tombais directement malade…

- Il t’a répondu quoi ???

- Il m’a dit cette phrase : si tu ne te sens pas capable de porter mon enfant, tu peux avorter…


Je sursautai de surprise avant de murmurer : quel conard !!!!

- Rire Karim, c’est mon mari…
- Excuse-moi sall…

- Voila, aujourd’hui ma mère me demande d’aller passer ma grossesse chez nous, mais j’hésite… je ne veux pas paraitre mal polie, mais je crois que je vais essayer de le faire…

- Et pourquoi tu pleurais tout à l’heure ?

- Rire, ma belle mère m’a envoyé un message disant que ce n’est pas la peine que je me précipite pour préparer le diner, elle le fera elle-même. Et mon mari m’a appelé pour me dire que si je n’arrêtais pas ce stupide boulot il allait me libérer aujourd’hui même.

- Wow sall… qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ?

- Karim, je sais que mon mariage est fini mais je pense à mon enfant. En même temps si mon mari n’arrive pas à me soutenir, je ne pense pas qu’on fera long feu lui et moi. Et dès aujourd’hui, je crois que je vais prendre mes affaires et partir…


- Je suis vraiment désolé pour toi sal. Mais tu es la mieux placée pour savoir ce qu’il y a de mieux pour toi. Il faut savoir que ta vie ne tient pas à un fil, c’est toi qui la tiens. Donc fait gaffe car ta santé prime sur tout.

- Tu as raison boss… bon à toi maintenant.

- Rire je ne suis pas sûr que tu veuilles vraiment entendre ce…


Elle m’interrompit : ah mais tu as déjà écouté, donc à toi e parler…
- Sall, j’ai violé ma femme…

Elle sursauta. Moi-même j’étai surprise de sortir cette phrase de ma bouche… elle écarquilla les yeux avant de se tourner vers moi : quoi ??? oh Karim !!!!

- …

- Elle est partie ?

- Elle me demande de la liberer

- A juste titre

- Sall je ne vivrai pas une minute sans elle tu le sais.

- Karim, tu l’as bien cherché. Wow si c’était moi demna Bou yagu. Tu l’as piétiné dans son intégrité Karim, tu es allé trop loin…

- ….

- Qu’est ce que tu comptes faire maintenant ?

- Je ne sais pas sall. Une chose est sure, je ne suis pas prêt à vivre sans elle. Elle quitte la maison dans 5 jours, et j’ai exactement 5 jours pour lui montrer que je ne suis pas le bougre qu’il pense.

- En faisant quoi ?

- Je ne sais pas.

- Karim tu sais très bien ce que tu dois faire. Nana à besoin que tu lui montre que tu es son mari et non son violeur. Il faut faire en sorte qu’elle se sente spéciale, mais pour ne pas te décourager je doute fort qu’une femme pardonne un chose comme ça Karim… quoi tu n’as pas osé quand même.

- ….

- Fais ce que je te dis. Laisse-nous gérer l’entreprise avec la piste qu’on a et répare ton mariage.


Sall avait raison et j’avais trouvé son conseil très jute. En fait j’étais prêt à tout, sauf à la perdre. Je ne peux pas, non je ne pourrais jamais vivre une vie normale sans nana. Elle me complète elle est la prunelle de mes yeux, elle était la personne la plus importante de toute ma vie. Alors comment pourrais je vivre avec la certitude de l’avoir déjà perdu ? c’était inconcevable pour moi…


Je me levai et me dirigeai chez moi. Il fallait que je lui parle. Et j’avais déjà une idée dans la tête. Je devais juste en parler avec elle et c’est tout…


Arrivée chez moi, junior Sahara  malick junior et charlotte  étaient au salon, avec ma femme, qui avait notre fille dans les bras…

- Bonjours tout le monde…

Il était presque 21h. je m’approchai d’elle pour déposer un baiser sur ses lèvres, mais elle se tourna pour me donner sa joue. Je vis la désolation qui se lisais sur le visage de mon fils, mais je n’en fis pas cas. Charlotte me sauva de cette honte et je la pris dans mes bras.

Junior : mec, je m’apprêtai à rentrer… il se fait tard et Marième me fait de ces crises ces temps-ci.


Nana : et bien elle a raison junior…. Allez cours !!!


Je n’avais prononcé aucun mot et j’accompagnai mon ami à la porte, qui surement était au courant de tout. Seulement il avait décidé de ne rien dire, et je fis de même. Une fois au salon, Sahara était aussi parti dans sa chambre.

- Nana ?

- …

- J’ai besoin de te parler….

- Je t’écoute.

- Je sais que tu es dans l’optique de partir de cette maison et de me quitter, mais avant il faudra qu’on règle ensemble le problème de notre entreprise.

- Notre entreprise ? tu es sérieux la ? tu as déjà oublié ce que tu m’avais dit ?

- Nana s’il te plait, ne rend pas le chose plus difficile qu’elles ne le sont déjà, on doit partir en voyage pour signer un contrat et ma signature seulement ne peut pas servir de référence.

- Je te fais une procuration…

Je la regarde de haut en bas. Elle avait mis un bas et un t short, rien à voir avec ces jolies robes qu’elle mettait en couchant. Mais ce qu’elle ne savait pas c’était que ça m’excitait autant. Cependant, je repensais à cette nuit et toute envie disparut… je secouai la tête avant de continuer : je préfère que tu viennes avec moi. On  doit lancer cette activité ensemble et on pourra revenir…


Je la vis soupirer avant de me dire : pour combien de jour ?

- 1 mois

- Quoi ????

- C’est le délai le plus court. L’avenir de la société et de nos enfants en dépendent. S’il te plait….

- Ok, on part quand ?

- Demain soir

- Où ?

- Oklahoma city…

- Quoi ? tu te moque de moi la ?

- Nana…

- Pff ok, je me prépare et on se voit demain soir.


Elle se leva sans plus et me planta au salon. J’ai du pain sur la planche. Ay manne li foumakoy wakhei… je n’aurai jamais dû lui faire ça. JAMAIS !!!!

Si elle savait qu'on ira meme pas a oklahoma city mais aux iles du saloum… Jai vraiment peur de sa réaction. 


A SUIVRE ;

nana et karim tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant