chapitre 15

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Chapitre 15

********** nana

A notre retour de l’hôpital nous avions trouvé comme d’habitude dame belle-mère et les autres membres de la famille. Astou, Sokhna et les autres étaient à la cuisine pendant que j’aidais karim à s’installer sur le canapé. Wallah je peux jurer qu’il n’avait plus rien. Rire j’ai tellement honte…


Il s’assit avant de faire face à sa mère : maman, tu n’aurais pas dû venir…  c’est juste une petite grippe ça va mieux  maintenant.


- Mon fils, tu veux me rendre folle ta femme et toi ? vous savez que je m’inquiète vite, quand je suis venue et que j’ai vu ta voiture abimé j’ai cru qu’ils vous ait arrivé malheur….

Il murmura : maman….


- Bof, en tout cas je suis plus rassurée à present. Et je suis venue aussi pour te dire quelque chose, bon une bonne nouvelle si je peux l’appeler comme ça. ta fille, Sokhna, elle t’a parlé de son copain Mbacké ?

- Euh je connais bien mbacké… qu’est ce qu’il se passe ?


- Ce garçon est venu à la maison hier, je t’ai appelé mais je n’arrivais pas  à vous joindre, il veut l’épouser.

- Ah mais c’est une bonne chose ça. pourquoi tu fais cette tête  ?


Je participais  à cet échange entre ma belle-mère et son fils. En fait, je savais ou elle voulait en venir mais je ne disais rien, j’attendais juste de l’entendre.

- Abdou karim je vous ai dit clairement que cet enfant a cessé de faire partie de ma famille le jour où elle nous a déshonoré et…

Mon mari l’interrompit : mais maman tu t’écoutes parler ? Sokhna a fait une erreur, ce n’est pas pour autant qu’elle doit être punie éternellement. On en fait tous des erreurs oui  ou non ?


- Contrôle ton langage abdou karim, on n’est pas seuls.

- Maman je n’ai rien dis de grave….


Il se tourna vers moi avant de me chuchoter : ou sont mes enfants ?


- Surement dans leur chambre, je ne les ai pas encore vus.

- Emmène le moi s’il te plait et appelle Sokhna par la même occasion. Je trouve même qu’il est plus que temps qu’elle se marie. Si astou ne veux pas partir, c’est son problème maman, car je sais que tu veux que ta petite dernière se marie plus que tout…


Je n’attendais pas la réponse de dame belle-mère, je me dirigeai doucement dans la chambre des enfants, en passant par la cuisine pour appeler la principale concernée, qui ne se doutait même pas de ce qu’il se passe dans le salon…


Une fois dans la chambre des enfants, ma fille courut vers moi avant de se jeter dans mes bras. Je me sentis mal soudain, et je me trouvais mauvaise, oui une mauvaise mère… elle m’avait tellement manqué celle la…


Je la pris dans mes bras avant de la serrer fort. Je me penchai doucement vers son frère qui nous regardait, les mains dans les poches : vous avez fini ?


- Haha tu es jaloux toi ? tu veux que je te porte c’est ça ???

- Moi ??? non maman, je suis un grand garçon.

- Oui mon lapin je sais…

- Mamaaaaa, arrête de m’appeler mon lapin…


J’éclatai de rire devant la semi maturité de mon fils avant de les emmener tous les deux dans le salon. Je sentais une sorte de tension dans l’air mais le cri de bonheur de charlotte changea complètent l’expression du visage de son père…


Il la prit dans ses bras avant de lui faire plusieurs bisous, la faisant éclater de rire…


Junior s’assit à côté d’eux attenant lui aussi sa marque d’attention. Je lui chuchotai : ce n’est pas toi qui ne voulais pas de câlin ni quelque chose d’autre ???


Karim sourit : il t’a dit ça ? Maman a entendu ça de ta bouche ?


Junior : non dady et moi aussi je veux un câlin….


Karim le prit brutalement dans ses bras, me faisant peur un moment, mais je compris que c’est leur truc à eux… et comme ça, dame belle-mère les interrompit : je sens que je suis de trop ici, en tout cas, abdou karim, je te donne les rennes, tu organises tout ça, car moi je ne suis pas apte à le faire. Je ne sais pas tricher.


Karim : ok maman, ne t’en fais pas, de toutes les façons, on va demandé à Mbacké de venir demain. N’est-ce pas Sokhna. S’il est intelligent il viendra avec ses émissaires.


J’éclatai de rire devant le visage ahuri de sokhna, ignorant complètement la mine serré de ma belle-mère qui finit par se lever et nous laisser. Je l’accompagnai sans un mot à la porte, sans manquer de lui lancer une légère bonne nuit, avant de retourner chez moi.


L’ambiance allait bon train dans la maison, astou n’était pas disposée à partir, car trop préoccupé par ce qu’il va se passer le lendemain…


Charlotte dormais déjà dans les bras de son père et junior jouais à la console dans leur chambre. J’étais aussi fatiguée que jamais, mais je voulais surtout aller me laver, fais mes ablutions et prier un peu….


Karim me remarqua puis me pris la main avant de me chuchoter : mon ange, on peut aller se coucher tu sais…

- Oui je suis trop fatiguée….

- Allons-y, on a déjà diné et je trouve qu’il se fait un peu tard. Je vais te masser…

- Je souris à cette perspective quand soudain charlotte bougea doucement contre son père avant de  murmurer quelques phrases incohérentes…

- Laisse-moi la prendre et la coucher…


Au moment de la récupérer, elle se mit à crier, ne voulant pas quitter son père. C’est comme ça qu’Abdou karim fut obligé de dormir avec elle dans son petit lit jusqu’au lendemain. Et j’avais amplement profité de mon lit…. me reposant comme jamais.



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Après ce petit passage de notre vie, la vie suivait son cours normal, Sokhna devait se marier, et sa main sera demandée à abdou karim. En effet quand il avait demandé à Mbacké de venir, ce dernier a émis le besoin de le faire avec son oncle qui la élevé, et dix jours plus tard, leur arrivé était programmé…


Pendant ces dix jours, mon mari et moi en avions profité pour régler le problème de la société. Et contre toute attente c’était mbene qui s’était chargée de tout, induisant mor talla en erreur, permettant ainsi à l’entreprise de récupérer toute la somme qu’il voulait amasser. Mais le plus dur était de le virer de la société. Une situation délicate qui nécessitait toute notre attention.


Bref, le mariage de Sokhna était déjà prévu et une petite cérémonie devait être organisée ; tout devait être célébré chez nous et je me chargeais exclusivement de toute l’organisation. Astou et Sokhna se chargeraient ainsi de leur tenue, et j’avais même pris la liberté de s’occuper du mien tellement j’étais occupée.


Oui, occupée, je l’étais vraiment. La famille venait de partout pour assister à la cérémonie et ma maison commençait à être remplie de monde. En réalité, le père de Sokhna était très connu dans le monde des affaires. Certains venaient pour ça, d’autres venaient spécialement pour découvrir le petit cocon de karim et de sa famille.
Je voyais des cousines que je n’ai jamais vu au pare avant, d’autres qui étaient la seulement pour me snober, et sans compter la clique de ma belle-mère qui pourtant n’avait pas voulu assister à tout ça.


Parfois, dans mon esprit, Oklahoma city me manquait terriblement, mais une chose était vraie, c’est que je suis la maitresse des lieux et jusqu’à présent, j’étais la seule et l’unique qui gérait tout… oui tout…


Je chargeai abdou karim de gérer les enfants pendant que, aidée par mes sœurs et quelques tantes  de mon mari, je supervisais les préparations… il faisait presque 20h et je n’avais même pas la tête à penser à autre chose qu’à ce repas qu’on devait confier à des traiteurs le lendemain. C’étaient mes sœurs qui m’avaient donné cette idée mais bizarrement je ne faisais pas confiance aux traiteurs…

Seulement je n’avais pas le choix, je n’avais pas envie de laisser ces femmes se fouttre de moi en gaspillant la nourriture ou en préparant du grand n’importe quoi. Je ferai en sorte que tout le quartier ait le repas et le diner et que tout le monde mange comme il se doit….


J’étais complètement encrée dans l’organisation de la salade de fruit quand je vis mon homme s’approcher de moi, charlotte dans ses bras. Il était habillé d’un costume américain bleu vif, et des sandales de ngaye que ma mère venait de lui offrir… je fronçai les sourcils et me levai : tu vas ou ?


- Prend la petite je vais me raser avec junior ?

Je fronçai les sourcils : à cette heure ? Tu as vu l’heure karim ?

- Ne sois pas maniaque, je vais et je reviens vite.

Il était bien trop habillé, mais je ne voulais pas trop insister et le laissais partir. Seulement sa fille commençait à pleurer et je ne pus m’empêcher de m’énerver. Finalement, c’est Sahara qui la prit avec elle me laissant continuer ce que je faisais.


J’avais un peu peur de rater l’organisation de cette cérémonie, mais en même temps, j’avais le soutiens de toute ma famille, sauf ma belle-mère…


On finit toutes et après avoir raccompagné mes sœurs, je me dirigeai dans ma chambrée et remarquai qu’il se fait tard… 23h… charlotte dormait dans notre chambre et junior devait passer la nuit chez ma mère vu qu’il n’y avait pas trop de place à la maison. Je la mettais donc dans son berceau et allait prendre mon telephone pour appeler mon mari quand j’entendis sa voix dans la maison riant aux éclats…


J’entre sous la douche, pris un bain rapide avant de sortir, peignoir autour de moi, mon homme m’attendais sur le pas de la coiffeuse….


- Tu dois être fatiguée…

- Tu étais ou ?


Il était bien rasé, sauf la barbe, heureusement… il avait l’air nouveau, il avait l’air jeune mais surtout, heureux ; en étais je la cause ? Me demandais-je en attendant quand même sa réponse.

- Je t’ai dit que je suis parti me raser et te trouver ça….

Il me tendit un sachet contenant une boite, et un autre sachet contenant….


- C’est quoi ?

- Ouvre-le….

J’ouvre le premier sachet et fit face à un paquet de vêtement. Un tissus   saumon ; Et quand je l’étalai sur le lit, j’eus la surprise de ma vie : KARIM ????


- Ouvre l’autre

Je me précipitai pour ouvrir la boite et vit une petite chaine en or, avec une perle aux milieux et des boucles d’oreilles assortis, deux bagues et un bracelet….

J’étais tellement stupéfaite que je ne pouvais ôter mes yeux de ceux de mon mari. Mais il s’approcha de moi avant de me prendre par la taille : ça fait longtemps que je ne t’ai pas fait de cadeaux et pendant toute cette année, je ferai de mon mieux pour que tu me pardonne.

- Non s’il te plait bébé je t’ai pardonné c’est bon…

- N’empêche, je t’offrirai des cadeaux autant que je le pourrais et demain je veux que tu sois rayonnante. Demain je veux que la maitresse de maison, l’organisatrice de cette cérémonie, et de ma vie, se reflète à travers ton apparence….



- Je serai la plus belle que tu aies connue….

Il déposa un doux baiser sur mes lèvres avant de me murmure : laisse-moi me doucher et on va dormir….

A suivre

nana et karim tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant