Chapitre 8
**********nana
Je n’avais jamais vu mon mari comme ça, irrité, en colère, mais surtout très très violent. Ce n’était pas possible.
En réalité, nous avons juste fais un mois depuis notre retour à l’entreprise mais rien ne bougeait vraiment. Il n’avait plus d’issue et il se rendait compte que mor talla avait fait de son mieux pour dissimuler toutes sortes de preuves.
C’était quelque chose d’agaçant et connaissant mon homme je pouvais sentir à quel point cette situation l’incombait. Mais à la maison, il était quelqu’un d’autre, et au lit, Mon Dieu, un vrai apollon…
Je soupirai pour la énième fois, observant toujours mon mari à la dérobée. On était tous autour d’une table, lui Mami et moi…
Ah Mami, j’ai appris à contenir ma jalousie et mes envies de meurtre, car je ne voulais pas ajouter de l’huile sur le feu. Mais une fois cette histoire terminée, elle allait débarrasser le plancher à coup sûr…
Karim encore une fois, sortis le dossier dans le tiroir de son bureau et quelques secondes plus tard, leva la tête vers nous. Je voyais un autre homme, en fait je ne voyais pas mon mari, mais je voyais plus tôt Abdou Karim Gueye, cet homme d’affaire serein calme mais très très virulent…
Il restait quand même l’homme que j’aime et que j’aimerai toujours, je le scrutais à travers mes lunettes et voyais à quel point il devenait de plus en plus canon. Rire… je suis parano je le sais, mais le fait qu’il se soit mis à la boxe m’avait un peu rendu perplexe, même si je savais que ça ne profitait qu’a sa petite femme rire….
Je souris sans même me rendre compte et quand je levai les yeux, nos regards se croisèrent. Sur le coup je ne compris pas… en fait, il m’avait aussitôt intimidé comme si j’étais devant un étranger. Avais-je des raisons de m’inquiéter ????
Karim : Mami je peux te poser une question ?
Mami : oui bien sur…
- A quoi tu nous sers depuis le début ???
Je vois le visage de la jeune femme se décomposer après cette question. Eh oui, madame, tu ne connais pas cet homme, il n’a peur de rien…. Et surtout pas de ce qu’il a envie de te dire…. Elle allait donc répondre quand il l’arrêta par un geste de la main : je dis Mami, comment est ce possible que pendant un mois, tu n’arrive à trouver aucune preuve de l’acte de mor talla, alors qu’on sait tous ici qu’il nous a volé presque 40millions ???
- Mais Karim je suis en train de…
- Non Mami je t’arrête tout de suite ; J’aurai dû suivre mon instinct et en parler à un vrai professionnel. J’avais cru comprendre que pendant tout ce temps, tu es devenue une femme accomplie une femme qui avait réussi, surtout dans sa vie professionnelle. Mais là je me rends compte que…
La jeune femme se leva et déposa ses deux mains sur la table. Je voulu protester et les séparer, mais je me retins. Karim lui, était dangereusement calme et adossé à son siège, il la fixait.
- D’abord Abdou Karim Gueye je te défend de me traiter de ratée, si tu n’es pas foutu de prendre en charge ta société, un autre mor talla fera la même chose encore et encore jusqu’à ce que vous vous retrouvé aussi ruinés que jamais. Je n’y suis pour rien et je fais de mon mieux si tu n’es pas content de mes services et bien tu peux toujours trouver un autre juriste. J’en ai que faire moi…
Karim se leva brusquement faisant peur à Mami qui recula d’un pas. Je les regardais se chamailler comme deux enfants, et je ne trouvais pas encore nécessaire de les séparer.
- Sors de mon bureau Mami…
La jeune femme avait l’impression d’avoir mal entendu. Mais Karim contourna le bureau et se mit face à elle : SORS DE MON BUREAU BORDEL. TU ES VIREE
Elle n’en revenait pas. Elle prit donc son sac et sortit du bureau sans manquer de claquer la porte derrière elle… CLAC !!!!!
Karim sursauta puis allait sortir du bureau quand je me levai brusquement pour me mettre devant lui : tu vas où ?
- Pousse toi nana…
- Karim, qu’est ce qu’il t’arrive ??? calme-toi et va t’assoir
- POUSSEZ VOUS MADDAME !!!!
Il avait crié tellement fort que je ne pu m’empêcher de sursauter. Je me dégageais vite fait de son chemin et le laissai sortir. Je ne l’avais jamais vu comme, jamais de toute ma vie…
Je me précipitai vers la fenêtre et vit Mami qui démarrait déjà sa voiture. Karim lui venait d’être à la porte d’entrée, et ses poings serrés montraient à quel point il était en colère….
Je le vis remonter dans les locaux et je me précipitai de m’assoir à ma place. J’avais soudain peur de lui….
« Pff madame… il m’a appelé madame…haha ah »
Il ouvrit brusquement la porte et s’assit sur son bureau avant de me murmurer : qu’est ce que tu fais encore ici ???
- Hey Karim ne me parle pas comme ça. Je ne suis pas ta secrétaire ni ton employé c’est clair ???
- Nana sors d’ici…
- Karim ??? mais qu’est ce qu’il t’arrive ???
- SORS BON SANG !!!! SORTEZ TOUS PARTEZ ET LAISSEZ MOI SEUL !!!!! MERDE
**********Karim
Elle se leva sans me tenir tête et heureusement pour elle, heureusement pour moi. J’étais en rogne, trop en colère pour cette équipe qui ne me sert que dalle… je me levai et me postai à mon endroit favori quand je la vit entrer dans sa voiture avec mbene… et voilà, elle s’en va avec la réceptionniste qui était sensée travailler… pfff…
Je pris le combiné et composa le poste de Mme sall : allo sall ? à mon bureau… tout de suite….
A peine raccroché que je la vis entrer dans la pièce en courant. Elle est enceinte, son ventre ne se voyais pas encore mais je le savais… elle était essoufflée mais tentait quand même de garder une contenance…
- Assied toi sall…
- Merci. Je peux t’aider ????
- Mme sall, il faut que tu prennes bien note. Tu es mon assistante mais on sait tous les deux que tu es comme la directrice adjointe de cette entreprise. Par conséquent je ne peux pas concevoir de tels incompétents ici. Donc écoute moi très bien : Mami est virée, mbene est virée, bathie le chef de la maintenance qui n’est pas capable de me réparer cette foutu connexion, il est aussi viré. Et cet homosexuel de Kader Sylla, dis-lui de me retrouver dans mon bureau dans une minutes…. C’EST CLAIR SALL ???
Elle avait les yeux écarquillés comme si elle venait de voir un fantôme. Je m’assis à mon bureau et prit mon téléphone faisant semblant d’appeler… mais elle continuait à me fixer….
- Sall c’est tout tu peux partir…
- Mais Karim, euh… ta femme….
- MA FEMME QUOI ????
- Elle dit que vous… euh… mbene
- PARLES SALL
- Votre femme dit que mbene ne sera pas renvoyée et que vous ne pouvez pas virer qui vous voulez sans son aval. Et elle a raison…
Je n’en revenais pas mon étonnement était à son comble… je me levai brusquement et lui criai : VAS Y SALL…. SORS D’ICI….
- Karim il y a autre chose je…
- DEHORS !!!!
J’avais crié tellement fort que tout l’immeuble en tremblait. J’avais envie de cogner sur quelque chose et sans même hésiter, je pris mes affaires et sortit du bureau. Direction la salle de sport….
**********nana
Je savais que cette mbene en avait à dire sur le supposé vol de mor talla et bien je n’avais pas tort. Nous voici toutes les deux posées au restaurant du cap entrain de déguster un bon yassa au poulet fait maison…
Depuis mon arrivé dans cette entreprise, je sentais qu’elle cachait quelque chose et j’ai tout fait pour être proche d’elle. Bien sûr, au début elle semblait réticente, mais ma persuasion aidant j’ai pu gagner sa confiance…
- Mme Gueye, manne de je pensais que tu es une de ces femmes hautaine Réservée et …
- Rire et quoi ???
- Ha haha non laisse tomber…
- Rire, mais dis moi tu en es ou avec mor talla ?
- J’ai une grande nouvelle pour toi…
- Rire vas-y vite…
- En fait mor talla n’a pas encore utilisé l’argent qu’il a volé. C’est sa technique, car tant que les enquêtes se poursuivent il ne peut rien toucher. Il l’a gardé soigneusement quelque part dans la société.
- Quoi ????
- En fait, il m’a expliqué des termes financiers que je ne comprends pas, mais l’argent est dans un compte bancaire qu’il a crée au nom de la société. Bien sûr, comme Karim lui avait fait procuration de tout, il en a la possibilité.
Je voulais crier, sauter et jubiler, mais je me retins. En réalité, depuis le début de cette histoire, j’ai tout fait pour me rapprocher de cette femme, et voila qu’elle est la petite amie de mor talla et qu’ils allaient bientôt se marier. Mais la jeune femme m’a confié qu’elle ne comptait pas s’unir à un escroc et qu’elle fera de son mieux pour aider Karim à le démasquer, mais une chose à la fois. Je voulais arriver à mes fins avant de dire quoi que ce soit à mon mari. Mais sa réaction d’aujourd’hui m’a fait réfléchir. Je ne voulais plus faire cavalier seul et je comptais bien lui en parler, même si son comportement de ce matin m’avait un peu choqué….
- Mme Gueye, la pause est finie. On peut partir ? ton mari est irrité ces derniers jours et je ne veux pas en faire les frais. Il m’a viré une bonne dizaine de fois.
- Rire non ne t’en fais pas… allons y…
Sur le chemin j’essayais de contacter Mme sall mais elle m’a dit que Karim était parti. Je décidai donc de déposer mbene et de l’appeler ensuite, mais il ne décrochait pas. Je rentrai chez moi pour retrouver mes enfants. Cela fait plusieurs jours que je ‘n’ai pas passé du temps avec eux… mais eux aussi étaient sortis avec Sahara. Pff j’en profitai donc pour me reposer et réfléchir un peu…
Je tombai cependant dans un sommeil profond et réparateur quand j’entend un cri fort… violent et surtout très virulent…
- NANA !!! LEVE TOI !!!!
Je sursautai et regardai la pendule à la porte. Il était 21h. mon mari était la posté devant moi, le visage en feu. Qu’est ce eu j’ai encore fait ? pensais-je en me redressant…
- Qu’est ce qu’il y a encore Karim ??
- DE QUEL DROIT TU TE PERMET DE CONTESTER MES DECISIONS A L’ENTREPRISE ???
- S’il te plait va prendre une douche quand tu te seras calmé on parlera de tout ça.
Je me levai et allait sortir de la pièce quand il me stoppa net et me pris violement le bras. Je levai la tête vers lui et vit quelqu’un d’autre. Il sentait… la cigarette… wow ! Karim qui ne fumait jamais… je sentais aussi une sorte de rage certaine, et sa tenue de sport me prouvait qu’il était allé à la salle, surement pour évacuer une colère qui ne l’avait toujours pas quitté apparemment ….
- Tu me fais mal Karim
- Je te préviens Soukeyna, je ne suis pas ton enfant, je suis TON MARI BORDEL ; dans cette entreprise tu n’es pas l’actionnaire majoritaire, c’est mon patrimoine et je me suis battu bec et ongle pour qu’on en soit la, alors je t’interdis de décider quoi que ce soit ni de contester mes décisions à l’avenir.
- Tu penses que virer tout le monde à tout bout de champs c’est le rôle d’un dirigeant ? lâche moi Karim
Il pressa de plus belle sa main et me plaqua au mur : nana ne me pousse pas à bout. Je ne suis pas ton employé.
- MOI AUSSI JE NE SUIS PAS TON EMPLOYE….
Entendant surement nos cris, Sahara fit irruption dans notre chambre : Karim ? qu’est-ce que tu fais ? tu vas lui faire mal
- GUENEU CI SAHARA (n’interviens pas Sahara)
Connaissant ma sœur, tapette qu’elle était, elle pouvait laisser mon mari me tuer sans intervenir… Mais j’étais à bout, et j’avais mal au cœur. Abdou Karim me montrait un visage que je ne connaissais pas… j’étais….
- Lâche moi… KARIM LACHE MOI
- J’espère que tu as compris la leçon, je ne t’ai pas épousé pour que tu me tiennes tête. Si tu penses que tu fais parti des actionnaires de cette entreprises parce que damala ragal, tu te trompes. Il y a toujours un moyen de te virer de ma société. Et là tu seras la femme au foyer que tu as toujours voulu être… et j’aurai dû prendre cette décision d’ailleurs avant notre retour. Alors limala sante moye, que tu t’occupe de mes enfants et puis BASTA !!!!
Il me relâcha le bras et je titubai avant de me redresser pour lui faire face. J’avais mal au plus profond de moi. Je me sentais humiliée et surtout piétinée dans mon honneur. Et bien comme ça il pense qu’il me fait une faveur en voulant que je fasse partie de la société… d’accord…
Il retourna sur ses pas et je le vis partir de la maison… quand sa voiture démarra en trombe, je compris qu’il était vraiment en colère.
Je m’allongeai directement dans notre lit, incapable de pleurer. En fait, je n’avais pas tellement envie de verser des larmes, j’avais plus tôt envie de dormir et de me réveiller pour me rendre compte que tout ceci n’était rien d’autre que le fruit d’une colère noire. Et qu’il allait s’excuser de son acte d’une manière ou d’une autre…
Sahara entra dans la chambre avec charlotte dans les bras : nana ???
Je me redressai pour lui faire face : oui ?
- Ça va ???
- Oui petite sœur, ne t’en fais pas…
- Il est comme ça ton mari ???
- Non, il n’est pas comme ça, mais bon, ça arrive tu sais… donne là moi et va te reposer. La domestique est venue aujourd’hui ?
- Oui elle est venue…
Elle me tendit ma fille qui dormait presque dans ses bras avant de sortir. Je connaissais ma sœur et tant que je ne lui en parlerai pas, elle n’allait pas en faire allusion. Jamais…
La respiration de ma petite charlotte sur le creux de mon cou me faisait un bien fou, et je m’endormi ainsi sans manger. J’avais le ventre vide et le cœur vide en même temps… je ne voulais pas qu’il rentre ; En réalité, j’avais juste envie qu’il parte et ne reviennes plus jamais…
Je tombais de nouveau dans un sommeil profond quand je sentis qu’on m’enlevai ma fille des bras. J’avais envie de protester, mais en même temps je ne voulais pas lui adresser la parole. Il prit une douche rapide et je le regardais faire dans le noir, la pénombre… il s’activait, était-il pressé ? je n’en savais rien… mais je regardais mon portable et vit qu’il était presque 2h du matin. Comptait il partir ??? Me demandais je en m’enfonçant de nouveau dans notre lit quand je le sentis s’y plonger doucement, entrant en même temps sous la couette…
Et contre toute attente, il promena sa main sur ma hanche, me faisant frissonner. Je n’avais aucune réaction car je ne savais pas vraiment ce que j’étais sensée faire. Mais ce que je sais par contre c’est que je n’avais pas envie de faire l’amour, non pas ce soir…
Mais il insistait, il me caressait le corps a travers le tissus epais de ma nuisette… je lui murmurai : arête !!!
Son souffle était court et entrecoupé. Il ne m’écoutait pas mais je me retournai brusquement pour lui faire face : ne me touche pas Karim. Laisse-moi tranquille.
- Tu n’as pas le droit de me refuser ton corps.
- Ah oui ? et pourquoi ? tu penses que je t’appartiens ? tu penses que tu peux user de moi comme tu le fais avec ta voiture ou tes objets ? JE NE SUIS PAS TON OBJET SEXUEL. ELOIGNE TOI DE MOI.
A peine ma phrase terminée qu’il se mit sur moi, m’écrasant de tout son poids. Je savais qu’il n’était pas du genre à forcer les choses, mais je fus surprise de le sentir descendre son pantalon pour faire sortir son membre dur comme un roc. En temps normal ça m’aurait excité, mais je suis horrifiée, complètent sous le choc
- Karim qu’est-ce que tu fais ????
Il ne m’écoutait pas, il ne me répondait pas. Et comprenant ce qu’il était entrain de faire, je voulu me débattre, et me dégager de lui, mais il me tenait fermement emprisonné entre son corps et le lit. Je n’avais plus aucune issue, et toujours dans mon subconscient, je ne pouvais pas me résoudre à ce qu’il allait me faire… une larme perla sur ma joue et je ne pus m’empêcher de pleurer. Il le savait il le voyait, mais il ne s’arrêtais pas pour autant… et aussi dur que cela puisse être, il s’enfonça brutalement en moi, laissant échapper un grognement de douleur… oui de douleur, car aussitôt enfoncé je le sentis emmètre un soupir semblable à…. Je n’en savais rien après tout….
Il me donnait des coups de reins brutal violents, comme si sa vie en dépendait et moi j’accusais le coup… je pleurai mais j’encaissai jusqu’à ce qu’il tombe raide en moi, jouissant de toutes ses forces….
Quelques secondes plus tard, il se leva et s’enferma dans la salle de bain… j’éclatai aussitôt en sanglot consciente de ce qu’il venait de se passer : il m’a violé.
A suivre.