Jonah

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La sonnerie de mon téléphone me coupe pendant mes devoirs. Ce n'est qu'un message, donc je n'y fait pas trop attention. Je préfère continuer de bosser mes maths. Bien que je comprenne généralement, cette fois-ci je galère, alors je dois comprendre. Surtout que Inaya me demande souvent de je lui réexpliquer les cours. Elle ne comprends pas quand le prof explique mais une fois qu'elle a compris, elle devient une bête.

- Jo ! Il y a quelqu'un pour toi.

- J'arrive !

Je me demande qui c'est. Généralement, Maman monte me voir pour m'annoncer ce genre de chose. Si elle crie, ça veut dire qu'elle discute avec la personne. Qu'elle s'intéresse à elle. Qu'elle lui pose des questions. Qu'elle l'interroge quoi. Oh putain ! Je me précipite d'un coup vers le rez-de-chaussé.

- Maxime !? je m'écrie quelque peu surpris. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu aurais pu me prévenir.

- Je voulais te faire une surprise, répondit-il souriant de toutes ses dents.

Il se dirige vers moi mais s'arrête et se tourne vers Maman.

- T'inquiètes, elle est au courant pour nous deux. je lui assure.

- Et je ne dirais rien, ce n'est pas à moi de le faire.

- Tu n'avais pas des courses à faire au fait ? je lui demande.

- Non, mais si vous voulez que je vous laisse, vous n'avez qu'à monter. De toutes manière je compte rester en bas.

Je prends donc Maxime par la main et l'entraîne avec moi dans ma chambre. Je ferme la porte et en me retournant vers lui, le retrouve à quelques millimètres de moi. La température monte d'un coup et m'écrase. Je ne m'attendais pas à cela. Chose à laquelle je ne m'attendais encore moins, Maxime me plaque contre la porte et m'embrasse langoureusement. Sa barbe rasée d'un ou deux jours me pique, mais ne me dérange pas. Je me décolle et le regarde dans les yeux.

- Je t'ai manqué apparemment.

- Énormément !

Je l'embrasse à nouveau. Notre baiser est d'un coup transformé. Plus fort. Plus ardent. Je le soulève en le tenant par les cuisses et l'amène sur mon lit. Nous nous allongeons, et nous mains commencent à être un peu plus baladeuse qu'il ne le faut. Je veux plus. Je veux sentir sa peau brûlante contre la mienne. Il enlève mon haut, puis je fais de même avec le sien. Je veux sentir sa main dans mes cheveux. Je veux sentir sa douce peau contre mes lèvres.

Mais je ne peux pas. Je ne suis pas encore prêt. Je calme le rythme de manière naturelle. De manière à ce que la température descende doucement. Et surtout de manière à ce qu'il ne soit pas trop déçu que l'on s'arrête là. Que tout ce qu'il reste de cet échange tumultueux ce soit nos torse nu l'un contre l'autre et nos lèvres rosé par la passion. Il décolle son visage du mien mais laisse sa main sur ma joue.

- Tu n'es pas prêt, c'est ça ?

Je fuis son regard, gêné.

- Ce n'est pas grave. Pour toi je pourrais attendre une vie entière.

Il m'embrasse sur le front et enroule ses bras autour de moi. Et nous restons ainsi, l'un contre l'autre, pendant plusieurs minutes. Je n'entends rien d'autre que son cœur battre. Je ne pensais pas qu'un bruit pouvait être aussi rassurant. Ce moment est tellement formidable. Moi dans les bras de mon petit ami, ma tête contre son torse, son pouce me caressant le bras, avec comme unique bruit les battements réguliers de son cœur. Je crois que je pourrais rester comme...

>>><<<

J'ouvre les yeux et me sens étrangement seul. Maxime ! Je jette le plaide qui me recouvrait et descends à toute allure, manquant de louper une marche. Je cours jusque dans la cuisine et m'accroche à une chaise pour éviter de tomber.

- Où est Maxime ?

- Il parti depuis environ une heure et quart ou une heure et demi, me réponds Maman

Je regarde la pendule situé derrière Gilen. Elle indique 21h03. J'espère qu'il ne va pas trop se faire engueuler par rapport à l'heure à laquelle il était entrer.

- J'espère que vous n'avez pas trop mit le bordel là-haut.

Je me tourne vers Gilen interloqué.

- Pourquoi tu dis ça ?

Il me regarde avec des yeux rieur. Je baisse les yeux et remarque que je suis toujours torse nu. Je crois que cette situation est encore plus gênante que si l'un d'eux nous avant surpris sur mon lit. Parce que là, ils ne peuvent que s'imaginer que nous avons coucher ensemble, ce qui n'est pas le cas.

Je remonte mettre un haut le plus vite possible et mange la tête presque dans mon assiette. Je ne sais pas si je suis gêné par rapport à ce que Maman et Gilen peuvent s'imaginer ou si j'ai honte de m'être endormi alors que j'étais avec Maxime. Je lâche alors ma fourchette et retourne une nouvelle fois dans ma chambre pour récupérer mon téléphone. J'envoie un message à Maxime et passant le message de Jessica. Je m'excuse honteusement auprès de mon petit ami et vais voir le message de ma fausse petite amie.

Nous sommes en bonne voie j'ai l'impression m'a-t-elle écrit.

Parfait ! (PS: je suis désolé de ne pas avoir répondu plutôt, je bossais) je lui réponds.

- C'est à Maxime que tu écris ? demande Maman.

- Pour le féliciter pour vos ébats ? ajoute Gilen.

- Chéri ! Tu exagères ! Et je te rappelle que tu ne faisais pas autant le malin quand j'ai dit à Jonah d'arrêter de te mater le cul.

- Elle n'a pas tort.

- Tu étais tout aussi gêné que moi !

- Oui mais ce n'est pas moi qui en rougit encore aujourd'hui, je souris.

- Et d'abord pourquoi on parle de moi ? s'indigne mon beau-père.

- Oh mon pauvre chéri ! exagère ma mère en se levant pour lui faire un câlin.

Je profite de cet instant pour m'éclipser. Mais je suis tout de même pris sur le fait.

- On finira cette discussion un jour Jonah ! me crie Gilen étouffé dans les bras de Maman.

Jamais deux sans trois - Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant