Jonah

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- Quand tu auras fini ce que tu fais, tu pourras aller mettre la table s'il te plaît, mon chéri ? me demande Maman.

- Oui, t'inquiètes.

- Tu stress pour ce soir ?

- Je vais dîner chez les Demonteille, donc oui.

- Ne t'inquiètes pas, ça va bien se passer, m'assure Gilen qui passait par là.

- J'espère.

Au moins je sais que cette semaine s'est bien passé pour Jess et Maxime. Hier, Jade nous a confirmer qu'elle ne voulait pas venir au dîner. Elle préférait rester le plus à l'extérieur possible de toute cette histoire.

- Tu comptes t'habiller comment ?

- Je sais pas, je déclare en me tournant vers ma mère. Qu'est-ce que je pourrais mettre ?

- Tu sais quoi ? je vais regarder ce que tu as dans ta penderie et toi, tu vas mettre le couvert.

- D'accord.

Je descends les escaliers et mets le couvert pour trois sur la table de salle à manger, malgré la présence d'une table dans la cuisine. Cette dernière ne sert que pour le petit déjeuner et de plan de travail supplémentaire. Une fois que tout est mit, je remonte dans ma chambre. Plusieurs chemises sont étalées sur mon lit, il y a aussi des pantalons.

- J'hésite encore pour le haut mais concernant le bas, j'ai limité mon hésitation à trois. déclare ma mère les yeux sur les vêtements. Après ton choix de pantalon m'aiderais pour le haut. En premier, tu as le jean noir, qui fait classe, le jean basique qui est passe partout et enfin un bordeaux qui apporte de la couleur mais pas trop non plus.

- Ouah ! Depuis quand tu es une experte du style ?

- Tu remercieras Céline pour ça.

- Céline ?

- Une amie de lycée. C'était une experte de la mode. Faudrait que je retrouve des photos, tu verrais à quel point les années 90 lui allait tellement bien. Mais on ne sait pas revue depuis notre entrée en fac. Enfin bref, tu en penses quoi ?

- J'optes pour le noir. Je veux être bien vu.

- Ils vont t'adorer. Et de toute façon, tu sors avec leur fils, ils devront faire avec.

Je ne réponds rien. Sa remarque n'a rien de dérangeante, mais elle ne sait pas que j'y vais en tant que "petit ami de Jessica" et non en tant que "meilleur ami gay de Jessica qui sort avec son frère jumeau". Voyant que je ne comptais pas répondre, Maman prend donc les deux jeans que je n'avais pas choisi et les range. Elle range aussi des chemises qu'elle prévoyait surement de me faire porter avec. Il reste donc deux chemises sur mon lit. Une moutarde et une blanche. Toutes deux en lin, souvenir d'un des voyages avec mon père datant de l'année dernière.

- Pourquoi celle en lin ?

- Pour que tu paraisse un minimum décontracté. Si tu arrives là-bas trop clean, ça serait suspect et ils se méfieraient.

- Va pour la moutarde alors. Je préfère rester moi-même en mettant de la couleur.

- Très bon choix mon chéri, sourit-elle en m'embrassant.

- Vous avez fini ? demande Gilen en apparaissant dans l'encadrement de la porte. Le repas est prêt.

- On vient de finir, je lui dis en sortant de ma chambre.

- Jonah ! m'appelle ma mère. Tu peux faire une salade pour moi s'il te plaît, il faut que je voit un truc avec Gilen rapidement.

- Euh... OK.

Je descends jusque dans la cuisine sort un saladier, l'essoreuse à salade, de l'huile, du vinaigre, et une salade que Gilen avait acheter au marché de ce matin. Et oui, mon beau-père va au marché le samedi matin, sans que Maman ne lui demande qui plus est. Bref, je prépare la salade, la mélange avec l'huile et le vinaigre pour faire la vinaigrette et une fois que tout est fini, mets le saladier sur la table. Je m'installe et attends à peine quelques secondes le retour de Maman et de Gilen. Ils s'installent à leur tour et je sens qu'il y a quelque chose de bizarre. Pendant que nous mangeons l'entrée, nous discutons de tout et de rien. Mais cette sensation de bizarre est toujours là. Jusqu'à ce que Maman la fit exploser.

- Jonah ? m'appelle Maman.

- Oui ?

- Avec Gilen, nous aimerions te dire quelque chose.

Quoique ça devait être, ce n'était pas rien. Elle avait dit "nous" alors que d'habitude elle dit de simples "on". Elle ouvre la bouche mais n'arrive pas à parler. Gilen lui prend doucement la main, elle le regarde et ils se sourirent.

- Voilà... Je... Je suis enceinte.

Jamais deux sans trois - Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant