Jonah

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- Bonjour Jonah, m'ouvre chaleureusement Madame Demonteille.

- Bonjour Madame Demonteille. Comment allez-vous aujourd'hui ?

- Très bien et toi ?

- Bien aussi. Merci de m'avoir invité.

- Avec plaisir. J'espère que ça ne te dérange pas de nous aider.

- Quoique vous ait dit Maxime, sachez que c'est moi qui ai proposé.

Elle me dit que son fils lui avait rapporté m'avoir proposé puis m'amène à la cuisine. Dans la pièce, Maxime et Jessica s'affère aux fourneaux. Si je comprends bien, les invités devraient commencer à arriver dans une heure. Madame Demonteille me laisse dire bonjour à ses enfants puis me kidnappe pour que je puisse l'aider à décorer le séjour. J'accepte, et j'ai l'impression que ma présence lui sauve la vie.

- Pourquoi ne pas avoir fait appelle à un traiteur pour le repas ? je lui demande en mettant la nappe sur la grande table.

- Maxime m'a presque demandé la même chose tout à l'heure. Je vais donc te répondre la même chose : parce que sinon je n'ai plus de plaisir à accueillir.

- M'man ? crie la voix de Maxime depuis la cuisine. On peut mettre un peu de musique ?

- Oui mais ne passez pas tout votre temps à vous trémoussez.

Je ris à sa phrase. Je ne pensais pas que des gens disaient encore "trémousser".

- Qu'est-ce qu'il te fait rire ? me demande Madame Demonteille.

- Rien Madame.

- Si tu le dis, répond-elle avec un faux air suspect.

Une fois que nous avons fini la salle à manger, nous nous occupons du salon.

- Où est votre mari au fait ? Sans indiscrétion.

- Il est parti déjeuner avec des amis qui ne pourront pas être présent ce soir. Il ne devrais pas tarder à arriver. Il devait aussi passer chez un ami boucher pour récupérer de quoi faire des canapés.

La porte d'entrée claqua pour appuyer ses mots.

- Quand on parle du loup, sourit Madame Demonteille.

- Bonjour Papa ! crièrent Jessica et Maxime.

Monsieur Demonteille avance dans l'entrée et apparaît dans l'encadrement de la porte. Il entre dans le salon et embrasse chastement mais tout de même amoureusement sa femme. Ils se décollèrent et Monsieur Demonteille se tourne vers moi, sans lâcher sa femme.

- Bonjour Jonah, dit-il en me serrant la main. Comment vas-tu ?

- Joyeux anniversaire Monsieur. Je vais bien et vous ?

- Merci, je vais très bien. C'est tout bonnement magnifique ce que tu es en train de faire avec ma femme.

- Merci, mais tout le mérite lui revient. Je ne suis que deux main de plus sous ses ordres.

- Je vois que même avec toi elle n'y va pas de main morte.

- Bien sûr que si je suis gentille avec lui, s'écrit faussement Madame Demonteille.

J'opine pour lui donner raison, ce qui fait lâcher un léger rire à Monsieur Demonteille.

- Bon, et bien je vais me changer et viendrais vous aider si vous n'avez toujours pas fini.

Il embrasse à nouveau sa femme, fait un rapide détour par la cuisine et monte dans sa chambre. Il redescend au bout d'une dizaine de minutes et nous aide, Madame Demonteille et moi, à finir la décoration. Puis nous allons tous trois donner un coup de main aux jumeaux pour finir le repas. Malgré ce que je pensais, je voyait une famille unie et heureuse. Je ne vois pas pourquoi les jumeaux ont peur des représailles de leurs parents. J'ai l'impression qu'ils ne voient pas à quel point leur parents pourraient accepter beaucoup de choses venant d'eux. En même temps Monsieur et Madame Demonteille montre leur affection par plusieurs petits gestes, malheureusement invisibles pour leurs enfants.

Jamais deux sans trois - Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant