Perle

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Je me réveille avec un corps qui souffre de courbatures mais vous savez de celles que l'on accepte avec joie. Quand je repense à tout ce qu'il m'a fait, j'en rougis. Je pensais bien vu son physique que c'était une bête de sexe mais à ce point là, c'est impensable. Un homme parfait même pour nos discussions. Mais de sa vie, il est vraiment discret. Je n'ai rien apprit le concernant sur son enfance, de son présent.

Bref, j'ai l'impression d'avoir été une pipelette qui gémit sur elle car je lui ai relaté la mienne.

J'entends des cris fusés d'en bas, dans le bar sûrement. Une voix grave et coléreuse hurle, puis se rajoute une autre et je reconnais celle de Logan.

Je colle mon oreille contre la porte. Et bien, je peux vous dire qu'il ne faut jamais écouter aux portes. Je me prends une gifle magistrale quand les mots de mon ravisseur m'atteignent. J'en tombe à la renverse.

Mes oreilles bourdonnent mais entendent mon cœur se briser en milles morceaux. Je lui ai offert mon corps, révélé tant de choses, ma vulnérabilité, mes angoisses profondes, ma peur. Et lui qu'est-ce qu'il en fait, il les piétine et m'insulte. Je pensais qu'il me comprenait, qu'il me soutenait. Je ne suis qu'un jouet entre ses mains habiles.

Alors tous ses jours à partager cette passion commune ne sont que mensonge ? Et l'autre homme qui veut m'interroger, qui est-il ? Rien que le son de sa voix m'effraye et ils rient tous des propos de mon amant.

Je reste là, pétrifiée, ramenant mes genoux vers ma poitrine, les entourant de mes bras me protégeant ainsi de leur méchanceté. Mes pensées prennent le chemin de mon sanctuaire imaginaire faisant abstraction de tout ce qui m'entoure.

Je ne sais pas combien d'heures passent ainsi mais c'est deux bras chauds qui m'entourent, qui me font revenir au présent.

Non ! Je ne veux plus les sentir, je ne veux plus le voir, je me dégage violemment. Il essaie de m'attirer vers lui mais je me débats. Toute ma rage sort, je donne des coups de pieds, de poings. Je le griffe et arrive après lui avoir envoyer mon genou dans ses attributs, à m'enfuir.

Mon corps a empêché la porte de se refermer. Je me rue dans le couloir et cours aveuglée par les larmes.

Bien sur, je percute une personne et c'est la femme que j'ai assommée. Mordicus ! !

C'est bien ma chance, elle m'attrape les mains et sur ses traits délicats, j'y vois de l'étonnement. J'aurais cru qu'elle m'en voudrait mais non, ses doigts se resserrent sur les miens m'affluant ainsi un peu de réconfort.

— Désolée mais tu allais ou ainsi ? On dirait que tu as le diable à tes trousses.

Un rire sardonique sort de ma bouche, si elle savait ! J'essaye de retirer mes doigts de son emprise mais elle ne me laisse pas faire.

— S'il te plaît ! Il faut que je sorte, aide-moi !

On point ou j'en suis, je n'ai plus honte de quémander de l'aide. Je ne peux plus supporter cette humiliation. Je deviens en restant, ce qu'il supposait, une prostituée qui vend son corps pour une sécurité précaire.

Elle plisse les yeux, me scrutant puis secoue la tête négativement.

— Je ne peux rien faire de la sorte, je n'ai pas le droit. Mais si tu veux, ma chambre est libre, on va y aller discuter un moment.

— Non ! Tu ne comprends rien, je ne connais pas ses hommes, je ne sais pas d'où vient cet argent, ni pourquoi on a payé mes frais médicaux.

Je commence à élever la voix, mon impuissance à prouver mon innocence me serre le cœur. J'étouffe sous cette emprise sinueuse qui va me tuer. Je sens que je vais devenir folle mais comment leur dire, leur faire concevoir la vérité, la vraie, la mienne !

— Crotte de bique ! Je ne connais pas ses gens. Hurlai-je.

Je boues, tourne dans tous les sens et répète cette phrase indéfiniment.

— Merde ! Chaton ! Calme-toi. Lucie recule !

Devinez qui me retrouve tout le temps ? Il est là, derrière moi avec son côté protecteur mais pas pour moi cette fois ci. Cela m'enrage encore plus. Alors je dirige ma fureur de nouveau contre lui. Je me retourne et m'arrête stupéfaite.

Mordicus !

Son beau visage ! Il est tout tuméfié, ses lèvres fendues. Il a plusieurs hématomes sur le menton et les joues. Non ! Ce n'est quand même pas moi qui lui ai fait ça ?

Il me sourit en haussant les épaules. J'ai du parler à voix haute. Ma rage tombe rapidement et je me tiens là, honteuse et confuse devant lui.

J'approche mes doigts contre sa joue et effleure légèrement ses bleus. Je cherche mes mots pour exprimer mon regret. Quand j'entends :

— T'es con ! Logan ! Perle ce n'est pas toi qui lui a infligé tous ses coups.

Alors ma fureur revient aussi vite qu'elle était tombée. Comment a-t-il osé ?

— Connard ! Salaud !

Je ne suis au jamais grossière oh non ! Mais une fois sortie, cela fait du bien. Je lève ma main pour lui effacer son petit sourire mais il l'intercepte en riant.

— Bordel ! Vous ne pouvez pas la fermer ! Mon ange a besoin de silence.

Je sursaute, je reconnais cette voix coléreuse. Je me retourne et découvre cet homme qui m'effraye. Il est très beau, fort et imposant. Mesdames, on doit passer un casting de beau mec pour rentrer dans ce club et nous humbles femmes, on ne peut que mouiller nos culottes devant tant de testostérones.

Bref ! ! Se sont ses yeux d'un magnifique bleu mais si froid qui me tétanise. Il vous gèle sur place et là mon boxer ne se mouille pas d'envie mais de terreur.. Il porte lui aussi des traces de bagarres sur son visage.

Une petite voix me souffle qu'il doit être leur chef.

Lucie, la femme du médecin s'approche de lui, l'enlace et lui chuchote des mots à l'oreille. Il hausse un sourcil puis opine de la tête. Il me scrute puis un sourire éclaire son beau visage.

— Logan ! Je demande que tu promènes les jolies fesses de cette nana avec celle de Lucie dans le MC dans les pièces autorisées. La journée il va sans dire.

Je ne comprends rien, je suis étonnée, j'ai le droit de sortir de la chambre. Cette femme a confiance en moi après ce que je lui ai fait. C'est sur, c'est bien de moi qu'il parle ?

— Prez ! T'es sur, je ne sais pas si Luc va vouloir mettre sa régulière en danger !

— Bordel ! Vous n'avez pas finit de remettre en questions mes ordres ! Je vais finir par vraiment me fâcher. Allez dégager ! Hors de ma vue !

Je m'empresse de suivre mon ravisseur, ne voulant pas plus le mettre en colère car qu'est-ce que cela doit être quand il l'est.

Une fois dans la chambre, je m'enferme dans la salle de bains, ne voulant pas absolument discuter ave Logan. Je ne veux pas lui montrer ma peine ou expliquer ma fuite. Lui donner un moyen supplémentaire de pression contre moi, que j'ai entendu leur dispute et compris son manège.

Je veux me rouler en boule, pleurer et oublier. Effacer où je suis, avec qui je suis. Mais je n'ai pas prit en compte la ténacité de mon kidnappeur à ne pas me laisser seule, il toque à la porte. Puis comme je fais la sourde oreille, il l'enfonce d'un grand coup de pied rageur.

— Chaton ! Il faut que l'on parle.

The Angel off Devil tome deux LOGANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant