Logan

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Merde !!

Je fracasse la porte de ma chambre contre le mur en y pénétrant. Je suis fou de rage, elle se moque de moi depuis le début. Et moi pauvre con je me suis attendri devant ses beaux yeux verts.

J'entends l'eau coulée et pénètre dans la salle de bain attenante à ma chambre, elle pousse un petit cri de surprise mais je n'en ai rien à foutre. Je la sors de la douche et la traîne dans ma piaule.

Je lui balance un de mes tee shirts et la pousse sur la chaise. Je suis tellement en colère que regarder son corps ne me fait rien, c'est pour vous dire !!

- Assez rit, maintenant tu me dis qui tu es vraiment.

- Mais qu'est ce qui vous arrive ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

- Ferme-la ! Depuis le début tu sais qui on est, tu fais ta petite innocente, tu veux sauver tes miches. Mais maintenant, tu vas me répondre. Qui sont les Diablos pour toi ?

- Qui ?

Je m'approche d'elle, la faisant se ratatiner sur la chaise. Je sais qu'elle est gênée de se sentir nue devant moi. C'est un moyen de rabaisser les gens, de les faire se sentir vulnérable. Je lui ai quand même refilé un tee-shirt. Mais si elle continue sur cette voie, je lui enlève.

Ses yeux suivent mes moindres mouvements. Ils sont aussi remplis de peur. Elle est bonne comédienne.

- On n'est pas à la remise des oscars, alors tu déballe qui tu es.

- Je..., vous avez mes papiers, alors vous savez qui je suis et je ne connais pas vos Diablios.

- Merde ! Arrête, ils t'ont versé du fric.

Son air ébahi n'est pas feint, mais bon cela ne veut rien dire. Je tourne autour d'elle me rapprochant petit à petit. Je sers les poings, je n'ai jamais tapé une femme et ne le ferais pas mais elle ne le sait pas.

Je lui mets sous le nez mon portable ou la photo de leur couleur y est. Elle la regarde, me fixe puis replonge dans le téléphone.

- C'est quoi cette image ?

- Leur couleur.

- Leur quoi ? Des couleurs ? Je ne sais pas ce que c'est mais c'est moche. Pourquoi dites-vous des couleurs ? C'est juste une tête de diable.

Je me retourne et lui montre le dos de mon blouson.

- Et là, tu vois les miennes, tu les connais ?

- Non, c'est déjà plus joli, mais je ne vois pas le rapport avec moi. Vous avez du vous trompez de personne. Je ne connais pas ses termes. Je veux retourner chez moi. Je ne dirais rien à personne.

- Chaton !! Désolé de te dire que c'est bien toi et que tu vas cracher le morceau. C'est à toi de voir si tu veux la douceur ou la manière plus brutale. Regarde mieux, je te donne une autre chance, crache le morceau.

Elle tremble, ses jambes se croisent et se décroisent, son dos c'est voûté. Quelque chose au fond de moi voudrait la prendre dans mes bras et la rassuré. Mais là je ne peux pas, c'est la vie de Marie qui est en jeu.

- Non désolée, je ne sais pas à qui cela appartient. Je n'ai jamais vu quelqu'un avec ça.

Je balance mon poing contre le mur, elle sursaute et se recroqueville encore plus.

- Arrêtez, vous me faites peur, je n'ai plus de famille, ni d'amis, comment voulez-vous que je les connaisse.

- Alors jouons carte sur table. Comment cela se fait que tu vivais dans un quartier de riche dans un bel appart.

Elle baisse la tête et rougit.

- Tu es une poule de luxe ?

Elle bondit sur ses pieds, outrée.

- Je ne vous permets pas. Vous ne savez rien de moi.

- Mais si, un mec vivait avec toi et je pense que suite à ta maladie, il t'a largué. Puis les Diablios t'ont lâché aussi. Eh ! Oui ma belle, un sein en moins cela fait tâche, tu n'es plus utile. C'est pour ça que l'on t'a retrouvé dans ce minable appart. Le mec ne voulait pas d'une demi-femmee alors il a rompu son contrat avec le MC.

Je suis vraiment dégueulasse quand je la vois blêmir. Je tape ou cela fait le plus mal. De son comportement, j'ai bien vu que son cancer l'avait beaucoup diminué et que c'était un sujet tabou. Mais dans la guerre tout est permis.

- Ses bikers tenaient un bon filon, ils t'ont même payé l'hosto.

- Non, c'est ridicule, j'ai tout réglé avec mes propres économies. Puis Gaëtan était mon fiancé.

- Oui, c'est bien ce que je dis, tu étais entretenu, ma pauvre tu crois que ton petit pécule pouvait te payer tes soins, tu es vraiment candide.

Je ris et lance.

- Tu me dégoûte, je te croyais franche, tu n'es qu'une pute qui vend son corps au plus offrant. Qui se croit meilleur parce qu'elle vit dans le luxe. Qui ouvre les cuisses au premier qui peut allonger un peu de tune.

Si je croyais qu'une personne pouvait devenir encore plus pâle qu'elle, je me serais inquiété de la faucheuse. Ses yeux sont grands ouverts sous la douleur, ils me fixent recherchant une vérité ? Un peu de chaleur ? Sa bouche est ouverte sur des mots qui ne peuvent sortir. Tout son être tremble.

Je fais un pas vers elle, mais elle recule, se retourne et s'effondre.

Merde !!

Je la couche sur mon lit et appel Luc.

Il l'ausculte, lui prend sa tension, regarde son dossier médical et me toise.

- Tu sais depuis combien de temps, elle n'a pas pris ses gélules ?

- Depuis l'enlèvement, et je m'en fou.

- Petit con ! Si elle meurt, on ne saura rien. C'est un traitement lourd qu'elle a. On ne peut pas lui arrêter comme cela. Envoie-moi son ordonnance, je vais voir si on les médocs. Puis une fois stabilisée, on la descendra en bas et on la questionnera.

Il part au dispensaire pour chercher les médocs. Je suis assis à côté d'elle et pense qu'il n'est pas question qu'elle sorte de ma piaule, elle est à moi.

Je deviens dingue, elle chamboule tout mon être merde !!

The Angel off Devil tome deux LOGANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant