Perle

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Il roule vite et les portières ne sont pas fermées suite à l'accrochage avec les forces de l'ordre.

Je n'ai pas eu le temps de lui demander ce qu'il avait fait à ses deux représentants de l'ordre. J'ai peur de sa réponse. Cet homme n'hésite pas à tuer tous ceux qui le gênent, alors je me demande pourquoi je suis toujours en vie.

Là, je me suis accrochée aux chaînes pour ne pas me retrouver glissant sur l'arrière de la camionnette et dévalant sur le bitume. Le vent est fort, engourdissant mes doigts, j'ai peur de lâcher s'il roule encore longtemps.

Je ne sais pas ce qu'il va m'advenir mais là, je ne peux y réfléchir préférant garder ma concentration sur le fait de rester en vie pendant ce rodéo.

Enfin il s'arrête mais je n'ai pas le temps de souffler qu'il me hurle dessus en me menaçant puis s'active sur son PC et finit par réparer les portes en les redressant par des coups de poings vigoureux. Il est vraiment costaud et cela ne me rassure pas du tout.

Il faut que je m'évade de nouveau, je n'ai plus rien à perdre car vu son comportement, ses amis doivent êtres les mêmes. Et si mon raisonnement est bon, on va les retrouver sous peu alors je ne donne pas cher de ma peau. Donc si j'ai une occasion, je la saisirais.

Il veut que je finisse le voyage enchaîner, mon dieu ! La violence monte d'un ton, je n'ose poser les deux questions qui me brûlent la lange. Que me veulent-ils ? Qu'est devenu les deux flics ?

Je l'entends parler au téléphone et j'attends qu'il revienne car j'ai envie de faire pipi.

Il se rit de moi quand j'hésite à lui dire mon besoin, ce n'est pas une chose que l'on dit, c'est comme ceux qui ont des flatulences devant n'importe qui, cela ne se fait pas. Il y a beaucoup de trucs qui sont la base de la politesse, il n'y a pas besoin de manuel de savoir-vivre pour cela.

J'arrive à le convaincre de ne pas m'accompagner parce que là je n'y arriverais pas. J'emmène avec moi mon sac car il faut que je prenne mes anti-douleurs. Ma course dans les rues, le stress et la peur ne font pas bon ménage avec mon corps. Je souffre énormément.

Puis, je ne veux pas qu'il voit que je prends des cachets, je ne veux pas qu'il sache pour mon cancer et surtout qu'il est pitié de moi.

Je n'ai pas le temps d'avaler le comprimé que Logan me saisit le poignet en hurlant.

- Connasse ! Tu me fais de beau discours sur ce qu'entraîne le fait de fumer. Que cela me donnera un cancer et toi tu te détruis le cerveau avec de la merde ! Toi, tu avales des cachets de drogue. Tu n'es qu'une junkie.

Il attrape le reste de la tablette et le four dans sa poche.

- Merde ! Je hais les gens comme toi qui se crois au-dessus des autres par leur snobisme et font pire que les autres, ils se droguent.

- Mais je ne me drogue pas, c'est...

Il ressort les comprimés qu'il agite sous mon nez.

- Et ça c'est quoi, de la morphine en plus, tu y vas fort. Merde ! Donne-moi les autres, des sachets d'héroïne, de l'extasie.

- Mais je vous dis que je ne me drogue pas, je n'ai rien de tout ce que vous venez de citer.

- Je ne te crois pas.

Il saisit mon sac et le vide. Tout se repend à terre, dévoilant un calepin ou je dessine ce que je vois, un crayon à papier, un miroir, des mouchoirs et surtout une petite boite en fer décoré.

Il la saisit victorieux et me la met sous le nez.

Je rougis car ce n'est pas ce qu'il croit.

- Ah ! Tu vois que j'ai raison.

La honte pour moi quand il découvre le contenu, et oui c'est des tampons. Je les ai mis dans cette boite car quand vous chercher vos clefs, c'est toujours ça qui s'échappe devant tout le monde.

Il referme la boite me regarde et sourit de ma gène. Il continu l'inventaire de mon sac, il en vient même à tâter la doublure.

- Bon si ce n'est pas ton sac, c'est que tu les as sur toi.

Il m'attire vers lui et veut me fouiller. Alors pas question.

- Non ! Vous n'avez pas le droit.

J'essaie de m'enfuir mais il me retient par le poignet. Ce n'est pas ce que je veux, il n'a pas le droit de m'imposer une fouille. Je dois le dire à voix haute car il me répond.

- Chaton ! Tu n'as pas compris ce que je t'ai dit tout à l'heure. Je peux faire de toi tout ce que je veux.

Je redresse la tête et lui lance :

- A l'heure qu'il est, on doit me chercher et on vous arrêtera.

Il rit tout en m'attirant encore plus près.

- Pauvre chaton ! Tu n'as pas de famille et j'ai envoyé une lettre de démission à ton boulot. Donc tu es toute à moi. Tu es toute seule.

J'en suis ébahie, ils avaient prévu depuis longtemps mon kidnapping, ce n'est pas une erreur. J'y avais pensé qu'ils c'étaient peut-être tromper de personne mais non !

Ses paroles me blessent, serrant mon cœur, oui c'est vrai que je suis orpheline et que je n'ai pas d'amies même pas au boulot. Je suis dans un petit bureau et j'ai tellement de travail que je ne mange pas avec les autres, grignotant un sandwich rapidement. Mon patron me dit toujours que je suis remplaçable, que les comptables, il y en a à la pelle. Puis Gaëtan ne voulait pas que je me lie avec ceux de mon entreprise, cela faisait trop salarial. Il faudrait que l'on manifeste pour nos droits, peut être en gilet jaune.

J'étais tellement sous son emprise que j'ai snobé mes collègues et rejetée mon statut de simple employée. Je suis devenue sa marionnette, alors que maintenant tout est terminé, il n'est pas question qu'un homme me dicte ma conduite.

Je me débats, griffant, tapant dans ses mollets, essayant de lui donné un coup de pied dans ses parties. Mais c'est comme si je frappais un roc. Il ne bouge pas, ne ma lâche pas.

Puis d'un coup sec me tire brusquement et me retrouve dans ses bras.


- Finit de jouer chaton !

The Angel off Devil tome deux LOGANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant