Perle

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Je reprends connaissance doucement, essayant de rassembler mes souvenirs pour me rappeler où je suis.

Des fourmillements lancent le bout de mes extrémités. J'ai froid et je suis en sueur tout en même temps. Je reconnais les symptômes du manque de médicaments. J'ai aussi mal à mon bras et ma cicatrice me tire.

Comment j'en suis arrivée là. J'évite ce genre de truc, j'ai essayé de vivre sans prendre de traitement mais pour le moment je ne peux me le permettre. Il faut que je travaille pour me renflouer.

Mes yeux essayent de distinguer ce qui m'entoure. Quand brusquement une main se positionne devant eux avec un verre.

Je pousse un cri et quand deux prunelles vertes dont l'une d'elles avec un anneau au sourcil me fixent, je sais maintenant où je suis.

Ce qui ne me rassure pas du tout, c'est encore pire que tout ce que je pouvais penser.

Je recule le plus loin possible vers la tête de lit, si je pouvais même m'y confondre, ce serait bien.

Mais qui est cet homme qui me regarde si intensément, ce n'est plus du tout le même que j'avais appris à connaître un peu. Et malgré mon kidnapping avait commencé à apprécier.

Je n'ose croiser son regard, je me fais toute petite. Il me saisit brusquement la main pour m'y fourrer le verre ainsi que des gélules.

- Avale-moi ça, c'est tes médicaments, tu te sentiras mieux après.

- Pardon, pourquoi faîtes vous cela ? Je ne vous ai rien fait.

Il ne me répond pas et sort de la pièce. Je regarde ébahie ses cachets et reconnais ceux que je prends habituellement. Alors là, je suis perdue.

Il souffle avec le chaud et le froid. Un coup méchant, gentil, méchant. Comment je dois réagir ?

Quand je repense à ce qu'il m'a dit plus tôt, j'en suis effarée. Mais d'où sort-il de telles inepties. Je ne connais pas ses gens, ni ce dessin.

Puis me jeter à la figure que je suis une prostituée, payer par ses inconnus. Mais le plus dur c'est de me dire que je suis une moitié de femme. Même si c'est vrai, cela fait très mal. Je le jugeais au-dessus de ça.

Ce qu'il m'a avoué sur une autre opinion de ma vie m'a touché plus que je ne le songeais, mon cœur c'est serré sous ses insultes.

Et surtout son comportement si violent, ses poings qui se serraient, sa voix agressive, son corps près de la rupture. C'est là que j'ai compris que je m'en sortirais peut-être pas.

J'en suis venue à le supplier de me laisser rentrer chez moi, je n'ai même pas réussi à lui faire comprendre que je n'ai rien avoir avec ses gens.

Je passe la journée seule, alternant le sommeil et des poses de réveils très court. Il faut dire que mon corps à besoin de récupérer des derniers événements. Il n'a pas l'habitude d'être solliciter ainsi. Courses poursuites, des kilomètres avalés, du manque de nourritures, de sommeil.

Mon cerveau, lui c'est mis sur mode pose, ne voulant pas affronter la réalité et cela m'arrange pour le moment.

Quand la porte s'ouvre le soir, je ne peux m'empêcher d'avoir peur, surtout quand je le vois accompagner d'un autre homme. L'inconnu me sourit gentiment et se présente comme étant un médecin. Il a la même allure que Logan, drôle de docteur, si on en avait de plus souvent d'aussi beau, il y aurait beaucoup de malade.

Il me prend la tension, me posent quelques questions sur mes symptômes puis sort avec mon ravisseur. Pas de mots rassurant, pas d'excuses, rien sur ma santé, quoi je suis qui ?

Je me retrouve de nouveau seule, essayant de chercher un moyen de me protéger.

Deux jours passent ainsi ou je suis confrontée à moi-même. Mon corps reprend des forces. La seule personne que je vois c'est Logan qui m'apporte mon traitement et des sandwichs. Pas un mot n'est échangé, juste un regard froid de sa part. Je ne dis rien non plus, essayant de me faire oublier.

Je me rassure en pensant qu'il s'est rendu compte de sa méprise et qu'il attend que j'aille mieux pour me libérer. Mais mon cauchemar commence au troisième jour quand il pénètre avec une paire de menottes.

Il me lève brusquement, m'oblige à retirer le caleçon que je lui avais emprunté et me revoilà nue sous un de ces tee-shirts. Il m'assoit sur la chaise et me menottes les mains derrière celle-ci. Je tremble, me sentant si vulnérable exposée ainsi devant lui. Je n'ai jamais été très à l'aise avec mon corps alors là je me sens si insultée, je ne sais plus ou me mettre.

Les questions fusent, directes, violentes, assénant des choses horribles sur ce qu'il croit.

Cela dure toute la journée, je ne peux que bafouiller que je ne sais rien mais il en démord pas. Marchant et jurant, il est tenace, répétant toujours les mêmes mots.

Le soir venu, il me menotte au lit et sort. Je suis courbaturée, mes muscles me font mal et surtout je suis perdue, apeurée, je ne sais plus quoi faire. Alors je pleure et m'endors ainsi.

Je n'arrive plus à savoir quels jours on est car ils se rassemblent tous. Il arrive, me détache m'envoie à la douche puis la séance de torture morale débute.

Tous les matins n'emmènent une surprise de taille et d'effroi. Des photos de moi avec Gaëtan dans des soirées où même là, Logan arrive à rabaisser. Que mon sourire est faux, preuve que je sortais que pour le fric, que je n'étais qu'une coincée comme toutes celles de ma profession, singeant l'amour.

Des factures de soins payés par ces Diablios, vu les sommes c'est vrai que je n'aurais jamais pu me les permettre.

J'ai droit à une vidéo ou celle-ci relate la disparition d'une jeune femme. Que celle-ci doit être un règlement de compte entre gang car on a retrouvé un cadavre d'un biker sur place. Ces Diablios sont connus pour être des gens sans cœur. C'est ma photo qui apparaît ainsi que celle du dessin que Logan m'a montré qui est l'emblème de ce gang.

Il me laisse ainsi devant ses preuves toute la matinée, pendant que lui est sur ses ordinateurs. J'ai droit à un sandwich le midi et mes après midi passent sous des questions, sur des vulgarités, des suppositions mensongères.

La nuit, je ne dors plus, passant tous ses mots durs dans ma tête. Je ne sais même plus qui je suis, si ma vie avec mon fiancé était réelle. J'arrive à croire ce qu'il me dit, même si ma rencontre avec Gaëtan était imprévue. Son entreprise avait besoin de publicité et donc embauchée la mienne et c'est là que nous, nous sommes rencontrer et apprit à s'apprécier.

Je doute de moi, de ma belle histoire d'amour même si celle-ci c'est mal terminée. Je crois que je vais devenir folle car cela n'arrête jamais.

Mais après plusieurs jours ainsi, je le vois un matin entrer et me traîner derrière lui et là je crois que je vais souffrir.

Je n'avais pas tort !!!

The Angel off Devil tome deux LOGANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant