J'étais sur le point de rejoindre Morphée quand j'ai entendu un léger coup sur la porte de la chambre. Un bruit sourd, a peine audible.
Je me suis tout d'abord dis que ça devait sans doute provenir de mon imagination. Mais quelques minutes plus tard, il y a eu une seconde occurrence. Le même son, un peu plus prononcé cette fois-ci.
Je me suis alors redressé, tentant de retirer le sommeil de mes yeux et de retrouver ma lucidité.
Sans vraiment avoir recouvrer totalement ma lucidité, je me suis dirigé vers la porte d'un pas maladroit.
Dans l'encadrement se tenait une ombre argentée par les faibles rayons de lune. J'ai mis du temps à comprendre que c'était celle de Lucy.Elle se tenait là, timidement et hésitante, vêtu d'un vieux t-shirt délavé bien trop grand pour elle.
- Je ... Est ce qu'on peut parler ?
Confus, en seul guise de réponse, j'ai élargis l'embrasure de la porte de sorte à ce qu'elle puisse s'introduire dans la pièce sombre.
Je pouvais sentir l'embarras dans ses gestes. Elle s'est installée maladroitement sur le rebord du lit. Je me suis assis sur le guéridon.
- Excuse moi de te déranger comme ça.
Sa voix était aiguë, pleine d'émotion, haletante, comme si elle venait de courir un marathon.
- Ce n'est rien.
- C'est juste que je...
Elle s'est mise à se ventiler avec ses mains, comme pour essayer de reprendre le dessus. De retenir la tempête qui risquait de s'échapper.
L'implosion n'était pas loin. Ça se sentait. Elle allait fondre en larme si elle ne parvenait pas à se calmer.
- Lucy, Respire, tout va bien, tu ne me déranges pas. Je ne dormais pas.
Elle a alors pris une profonde inspiration.
- Désolée. C'est elle excusée une fois de plus avant de reprendre une seconde inspiration. Quelques inspirations-expirations et quelques minutes plus tard, elle était dans un meilleur état.
- Je pense que je te dois des explications.
J'ai voulu lui faire signe que ça n'en valait pas la peine mais elle a insisté.
- La derniers fois, je suis juste partie. Sans dire au revoir. C'est juste que je n'ai pas trouvé le courage de le faire.
Elle a viré au cramoisi.
- J'avais tellement honte de la manière dont j'ai agit, c'était tellement déplacé.
- Ce n'est rien de grave, on avait sans doute trop bu tous les deux.
Elle a acquiescé d'un hochement de tête.
- Jai l'impression de ne plus savoir où j'en suis.
Ses joies étaient toutes humides à présent
- J'ai l'impression de perdre pieds face aux événements, je ne sais juste pas comment gérer toute cette douleur, c'est insupportable. Elle me manque.
Un sanglot déchirant s'est échappé de ses lèvres.
Je ressentais chacun de ses mots, sans savoir comment le lui expliquer, incapable de formuler une phrase à cause de ce fameux feux dans la gorge, j'ai seulement ouvert mes bras.
Un peu hésitante, elle a finit par s'y glisser. Elle a poser sa tête sur mon épaule et à laisser échapper la fameuse tempête.
- Je m'en veux tellement...j'aurais du être là... tout s'est passé si rapidement...
- Tu n'y es pour rien, personne ne savait que ça arriverai.
Mes yeux sont soudainement devenus brûlants, comme si une braise s'était logée dans ma rétine. Ce fut incontrôlable . Ma poitrine montait et descendait à un rythme décadent
Quelques secondes plus tard, pour la première fois de mon existence, une larme à perlée sur mon visage.
Lentement, je l'ai senti dévalé ma joue avant d'échouer sur mon menton.
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M
RomanceTôt ou tard, tous autant que nous sommes, nous serons amenés à rencontrer M. Mais qui est-il vraiment?