Chapitre 1:

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(Avant-propos: Voilà, je me devais de préciser que cette fiction sera au point de vue d'Harry, il y aura peut-être des chapitres ou le point de vue changera mais cela n'est pas encore prévu, alors si cela arrive je vous préviendrais en début de chapitre. De plus, les personnages sont fortement inspirés de personnes réelles (comme vous vous en doutez) mais bien sûr je me permet de modifier leurs caractères et certains léger détails physiques. Bonne lecture!)

Je fus tiré du sommeil par les quelques rayons de soleil émergents déjà à travers les rideaux de ma fenêtre à moitié tirés. Ramenant la couverture jusqu'au sommet de ma tête dans un grognement quasi bestiale je roula sur moi même tâchant d'attraper mon portable du bout des doigts, apprenant qu'il me restait encore une bonne vingtaine de minutes avant que mon réveil ne s'enclenche. Décidant de ne pas profiter de ce temps précieux pour me rendormir, je jeta ma couette un peu plus loin dans mon lit laissant l'air frais me réveiller doucement. Les yeux plantés au plafond, une moue pensive sur le visage, je me laissa aller à soupirer en prévoyant déjà ce qui m'attendait en ce jour de rentrée des classes.

Ce n'était pas une rentrée compliquée dans un nouvel environnement, je reprenais seulement le lycée pour ma dernière année dans ce même bâtiment qui avait accueilli toute ma scolarité depuis la maternelle, coupé en plusieurs segments censés représenter chaque école, alors que je n'avais eu qu'à graviter de bâtiments en bâtiments en fonction de mon niveau. Seulement les choses, pour la première fois de ma vie, avaient décidées d'être différentes. J'avais toujours vécu le rituel de la rentrée aux côtés de Niall mon meilleur ami Irlandais, vivant dans l'une des plus petites villes du pays, les classes avaient toujours été les mêmes depuis ma première année à l'école, raison qui m'avait poussé à ne jamais vraiment prendre la peine de sociabiliser avec autre personne que le blondinet qui me servait de meilleur ami. Je ne devais pas avoir été le seul dans ce cas, car, pour mon entrée en terminale, le maire de la ville, ou le directeur du lycée ou bien qui sait-je encore avait décidé que réformer les classes serait une bonne chose pour notre développement à tous. Depuis la maternelle m'a rentrée se passait au même endroit, avec les mêmes personnes, et voilà que j'avais désormais la sensation d'être jeté dans la cage aux folles devant apprendre à m'en sortir par mes propres moyens. Je n'aimais pas ça.

Décrétant de ne pas me morfondre d'avantage sur mon avenir incertain, je rassembla toute la force que mon corps pouvait posséder de si bonne heure et rejeta mes jambes hors de la couverture d'un simple geste pour sortir de mon lit dans un énième soupire, avant de traîner mon corps à travers la maison sans grande conviction, à la recherche d'un petit déjeuner. Une fois dans la cuisine je fit face à ma mère placée comme à son habitude au bout de la table le journal dans une main, son café dans l'autre. Elle ne décolla pas tout de suite les yeux de ce dernier, ses lunettes légèrement abaissées sur le nez et ses sourcils froncés annonçaient une concentration remarquable sûrement sur les nouvelles du jour. J'ai toujours pensé qu'elle était restée une jolie femme malgré que les années ne cessaient de lui faire prendre de l'âge. De longs cheveux bruns soyeux, légerement plus foncés et lisses que les miens retombaient sur ses épaules sous la forme d'une cascade irrégulière alors que ses fins sourcils dessinés en courbe lui donnait un air calme. Elle avait toujours un visage apaisé sublimé par des yeux bleux verts tandis qu'une fine craquelure se logeait constamment au coin de ses joues formant une délicate fossette à laquelle j'avais moi-même hérité.

- Quoi de neuf? demandais-je en pointant le journal du menton lorsque ma mère releva les yeux sur moi.

Elle plia ce dernier qu'elle déposa sur la table face à elle dévoilant ainsi son uniforme et son insigne précédemment cachés par sa lecture. Ma mère était l'adjointe du chef de la police de notre petite ville de Berg, et prenait ce rôle très à coeur. Tous les habitants la connaissait et l'adorait, n'échappant pas à la règle, je ne pouvais sortir dans la rue sans que je n'entende les chuchotis habituels autour de moi se demandant si j'étais bien son fils. Contrairement à ma mère de nature ouverte et enjouée je préférais nettement me fondre dans la masse et ne jamais attirer l'attention, chose que son métier rendait difficile. Alors j'étais sûrement vu dans le village pour le fils discret et quelque peu timide de la merveilleuse Anne Styles.

Saphir - Larry (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant