Différence d'âge

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Charles avait beaucoup à faire aujourd'hui et cela avait commencé par son sermon sur sa jeune stagiaire, Éden Maltais, et sur le nouveau Don Juan du cabinet, Aurélien Tanner.

Honnêtement, faire la police ne lui plaisait guère mais que l'on ne respecte pas les règles qu'il ait imposé lui déplaisait encore plus.

Quand il avait dis à Éden de ne pas côtoyer Aurélien, cela impliquait d'éviter tout ce qui était flirt, sortie extérieure et bien sûr, plus que tout, surtout pas de contact physique.

Les jeunes gens avaient bravés ces trois étapes et sous ses yeux en plus. La colère de Charles n'était pas motivée seulement par l'irrespect des règles des deux inconscients cependant. Ce qui lui avait déplut, cela peut-être encore plus, était le fait qu'il détestait les types comme Aurélien. Beaux, gosses de riches, grands connards irrespectueux et arrogants, il savait très bien qu'Aurélien avait hâte de se vanter d'avoir réussi à séduire Éden devant ses collègues la semaine d'après.

Pour une fois qu'une jeune fille s'impliquait dans son avenir avec tellement de détermination, il fallait qu'elle se fasse déconcentrer et manipuler par un petit abruti impétueux ? Hors de question. Ce manque de contrôle le révoltait. Éden était promise à de grandes choses si elle persévérait et elle était sous sa responsabilité. Il n'avait pas le droit de la rendre désillusionnée à son lycée, privé de ses rêves d'avocats.

Puis surtout, comme il l'avait déjà dis, c'était totalement irresponsable de sa part de vouloir flirter avec quelqu'un dans un stage où elle venait juste d'être admise. Même si elle fait du très bon boulot, par respect pour la personne qui la prend sous son aile et par respect de son stage, elle n'y va pas pour trouver l'amour mais pour découvrir le métier d'avocat.

Il avait imaginé qu'elle avait plus de bon sens que cela cependant. Elle semblait intelligente. Pas tellement le genre à croire à une pseudo romance ridicule entre elle et un beau gosse issus du lieu où elle faisait son stage depuis trois semaines.

Il s'était trompé sur son compte. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait.

C'était une gamine de dix-sept ans, qu'avait-il espéré? Les jeunes d'aujourd'hui semblaient plus intéressés par leur image sur les réseaux sociaux que de trouver un potentiel futur métier. Ce n'était pas différent avec elle. Avoir un petit copain mignon avait l'air d'être plus intéressant que de comprendre le métier qu'elle étudiait en ce moment.

Charles avait simplement passé un savon à Aurélien en lui expliquant que s'il approchait encore Éden, il ferait un sorte de le faire virer.
Cela pouvait sembler extrémiste mais à vrai dire, depuis le vendredi soir ou Aurélien avait parlé de la jeune fille comme d'une simple chose qu'il voulait mettre dans son lit, Charles n'avait qu'une seule envie et c'était de remettre le petit insolent à sa place. C'est-à-dire celle de sous fifre sur l'échelle sociale du cabinet. Aurélien avait besoin de comprendre qu'il était tout en bas de cette échelle pendant que Charles lui, se trouvait au sommet. C'était lui le patron, et il voulait qu'on lui donne le respect qu'il méritait dû à son titre.

Raphaël Deschanel aussi était à la même place que Charles cependant.

Oh, comme Charles détestait ce connard de Raphaël. La seule chance qu'il avait était celle de ne plus l'avoir vu depuis une bonne quinzaine de jour. Le voleur de femme égocentrique était parti en séminaire à Lyon. Mais il revenait demain si les souvenirs de Charle étaient bons. Dommage.
Il aurait apprécié ne plus voir sa gueule de fourbe pendant des mois, voire des années.

Il ne lui pardonnerait jamais. Cela dit, il ne savait toujours pas s'il devait pardonner à sa femme non plus. Elle l'avait complètement pris par surprise la semaine dernière, et c'était ses besoins d'hommes qui avaient réagis, pas son cerveau. Il regrettait tous les jours depuis cet incident de s'être presque donné aussi facilement à sa femme. Enfin...était-ce toujours sa femme? Ils n'avaient toujours pas signés les papiers du divorce. Charles ne savait pas vraiment s'il souhaitait divorcer. Il voulait prendre son temps. Toujours était-il qu'il était revenu vers elle comme un bon chien en oubliant toute la peine qu'elle lui avait causé ces six derniers mois. Il ne s'était pas maîtrisé.