Je montais les escaliers avec une vitesse phénoménale. Les portes se ressemblaient toutes, peintes d'un marron sombre. Mais, l'une d'elle se démarquait. Elle était blanche. Je m'en approchais et vis écrit en grandes lettres "Lyna". Mon nom était Lina. Il n'avait même pas prit la peine de me demander l'orthographe de mon prénom. En gros, il s'en foutait pas mal de moi. Pourtant, le premier jour, il était sympathique et j'avais même failli avoir un faible pour lui.
Trêve de bavardage !
J'ouvris, à l'aide du poignet, la porte, et je ne sus comment réagir. Elle était peinte en beige clair, cela apportait une touche de douceur, une horloge pendait au milieu du mur en face du lit qui n'était ni grand, ni petit, juste et semblait comfortable. Une fenêtre qui donne sur le jardin prenait place au niveau du mur à droite du lit. Un bureau accompagné de sa chaise se tenait au milieu de la pièce. Une salle de bain, qui contenait un lavabo, une baignoire et une toilette, était remplie de produits tels que du shampoing, du maquillage... Je me dirigeai vers la penderie et l'ouvrit, je n'arrivais pas à y croire. Il y'avait un miroir qui s'étendait tout le long de la penderie, des boites qui contenaient des bijoux et des accessoires, ainsi qu'une tonne de vêtements et de chaussures. Mais pourquoi ? De la cohabitation avec des souris à... ça ? Il ne pouvait pas avoir fait cela pour mes beaux yeux. Impossible.
J'entendis des "toc toc" qui provenait de la porte de ma nouvelle chambre. Je criai un "Entrez" et l'homme en noir entra. Il inspecta les lieux, et lorsqu'il remarqua ma mine confuse, il décida de s'expliquer.-Vu que vous serez amené à côtoyé la famille du Roi, son oncle, sa tante, bientôt sa grand mère et...
-Comment ça ? Je ne peux pas mentir à toutes ces personnes, non ! L'interrompis-je.
-Écoutez, le roi vous a gardé pare que vous remplissiez les critères que la famille royale voulait que la future épouse du roi possède. Brune, jeune et assez belle. Vous n'avez pas votre mot à dire, vous comprenez ? D'ailleurs, s'il vous a offert tout ce luxe, c'est uniquement pour ne pas sentir mauvais, alors, vous n'avez pas interêt à le contredire ou à le fâcher, m'avertit l'homme en noir.
J'étais son chien, son esclave... C'est tellement humiliant que cela m'étouffe, mais je ne pouvais rien y faire, rien y changer. Il fallait que je subisse, et lui devait me faire subir.
L'homme en noir quitta la chambre et me laissa seul, livrée à ma solitude. Je décidai de me doucher, chose dûe.••••••
J'étais entrain d'écrire une lettre à ma petite famille. J'allais bien me comporter, respecter et appliquer ce que le Roi m'ordonnerait de faire, pour le supplier de me laisser envoyer ma lettre. La nuit était tombée, les étoiles étaient à peine visibles. Il pleuvra sûrement demain. Je voulus écrire, mais je n'y arrivais pas. Je faisais tournoyer mon stylo, rien, trou noir. J'avais déjà jeté un tas de feuille.
Après mille et une minute de réflexion, je décidai d'écrire tout ce qui me venait à l'esprit. Le plus important n'était mon écriture ou ce que je racontais, mais plutôt leur donner un signe de vie. Je saisis mon stylo, puis décidai de commencer à le faire bouger et ainsi traduire mes pensées en mots."Maman, Rayan,
Comment allez vous ? Moi... Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. J'ai perdu, et au moment où j'ai cru que ma vie s'arrêtait là, à la troisième manche, le Roi avait décidé de me laisser une seconde chance. Alors, ne vous inquiétez pas. J'espère que tu prends tes médicaments, maman. Et toi Rayan, j'espère que tu prends soin de maman, elle en a tellement besoin. Je ne sais pas quoi dire de plus, à part que vous me manquez énormément. J'aurai tant aimé vous enlacez, qu'on soit de nouveau ensemble, et qu'on essaie ensemble de vaincre la pauvreté qui nous tuait jour après jour.
Pour tout vous dire, j'ai une chambre à moi seule, avec une salle de bain privée. C'est pas cool ça ? J'ai aussi énormément de vêtements et de produits de beauté, mais je me sens tellement mal. J'aurai aimé partagé tout cela avec vous, mais comment serait-ce possible avec un roi pareil ? Enfin... Je crois que j'en ai assez dit. Maman, Rayan, je vous aime plus que tout au monde, prenez soin de vous, et ne vous inquiétez pas pour moi.
Lina. "Je ne pus empêcher mes larmes. Je voulais tant sauter par cette fenêtre et prendre la fuite, rentrer chez moi, embrasser ma mère et mon petit frère, leur prendre la main et nous enfuir, loin, très loin d'ici. Mais je savais qu'ils me retrouveront, le Roi et ses gardes, et je mettrais ma famille en danger. Alors voilà, je devais rester enfermer ici, dans ce château, alors que ma mère était dans un état critique. Elle n'avait pas l'argent pour s'approprier des médicaments, elle se contentait d'en manger une fois tous les trois jours, alors qu'il fallait en prendre trois fois tous les jours. J'avais peur qu'elle quitte la vie et qu'elle me laisse, ainsi que Rayan seuls. Je devais trouver une solution, et vite.
Je rangeais ma lettre dans l'un des quatre tiroirs du bureau et décidai de me mettre à la recherche du roi. Avoir écrit cette lettre m'a permis de comprendre que l'heure était grave, et que la santé de ma mère se détériorait minute après minute.
Je saisis un peignoir violet qui trainait dans ma penderie, puis sortir de ma chambre. Au moment où je traversais le long couloir, je croisai le Roi qui tenait un téléphone entre les mains.-Que fais-tu à cette heure-ci ? Demanda le Roi, en remarquant mes yeux rouges et mes yeux rosies par les pleurs.
-Voilà... Je ne sais pas comment vous le dire, votre majesté...
Je tremblotai, certaine qu'il allait éclater de rire.
-Accouche, enfin ! S'impatienta le Roi.
-Ma mère est dans un état critique. Elle n'a pas de quoi s'acheter des médicaments... J'aurai aimé savoir si ce serait possible...
-De lui donner de l'argent, m'interrompit-il.
-...De me faire travailler au sein du château et me payer à chaque fin du mois, Continuai-je.
Il m'épia un long moment, ce qui m'embarrassait fortement.
"Inutile. T'es maladroite. Je vais lui donner les médicaments qu'il lui faut, après tout, elle fait partie de mon peuple." Rétorqua le Roi, un sourire chaleureux illuminait son visage.
"Pardon ?"
J'étais ébahie. Il allait aider quelqu'un. Je ne pouvais pas y croire. La fin du monde était pour bientôt, c'est sûr.
"Je... J'ai aussi une lettre à envoyer, si possible."
Il soupira, un long moment, avant d'hocher la tête positivement.
"Très bien. Donne la moi demain matin, je la transmettrai au facteur."
"Merci. Mille fois merci !"
J'étais reconnaissante, certes, mais je restai déconcertée par son comportement. Il était gentil. Mais pourquoi si soudainement ? Je me posais tant de questions que cela faillit me provoquer une migraine.
"Tu peux y'aller, j'ai deux trois trucs à régler." Dit le Roi, en pianotant sur son écran.
"B...Bonne nuit." Lui souhaitai-je.
"Ouais, soit prête pour demain. Il faudrait un miracle pour que tes cernes disparaissent." Se moqua t-il, son sourire arrogant scotché au lèvres.
Va crever, tête de crevette pourrie.
Je devrais sans doute améliorer mon niveau en terme d'insultes.🌸🌸🌸🌸🌸🌸
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𝓣𝓱𝓮 𝓭𝓮𝓪𝓵
RomanceQuand le roi lance une compétition pour choisir sa future épouse, Lina, une jeune femme voit ceci comme une aubaine pour aider sa famille qui n'a plus de quoi vivre. Mais les règles du jeu la firent longuement hésiter. Les perdantes de chaque manche...