Lettre

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J'ai passé de longues années sans toi, sans te connaître, seulement à travers des visages familiers qui semblaient parfois si apaiser. Puis le temps est venu tu étais là quand personne ne l'était, pas une seule seconde je ne cessait de penser à toi, je n'imaginais belle et surtout apaisante, j'avais un peu peur mais ce n'était rien. Puis tu es venue, on a flirtait, tu m'effleurais du bout des doigts, du bout des ongles, griffant ma peau parfois... Tu ne m'a jamais lâché, tu es partie, mais tu étais toujours là au fond de moi, je te sentais encore près de moi la nuit, tapis dans l'obscurité étouffante. Aujourd'hui tu es revenue, nous n'avons jamais était si proche, chaque seconde je pense à toi, chaque souffle est de plus un plus dure... Aujourd'hui tu es plus forte que jamais, je te veux comme jamais je ne t'ai voulu, tu m'aimes plus que personne ne m'a jamais aimé il semble bien... Tu me colles à la peau, enchevetrés, enlacés l'un dans l'autre, je n'ai jamais été si proche, je ne t'ai jamais désiré autant... Alors j'ai besoin que tu me prennes et que tu m'emmènes, je t'en pris emmenes moi loin de tout ça, je ne m'en sortirais que si tu me prends avec toi... Amène moi où tu voudras, j'etouffe ici, je ne respire pas, la douleur est trop forte, tout se brise en moi et mon coeur me hurle de faire taire les pensées qui le brûlent... Ce n'est pas douloureux non, c'est une asphyxie cardiaque, je manque d'air, je manque d'elle mais surtout j'ai besoin de toi pour apaiser tout ça, prends moi, emmenes-moi avec toi. Dans tes songes, dans les limbes plus sombre, plus profondes que ses yeux, me noyer dans autres choses que dans des marées de sanglots, oublier le goût du sel dans ma gorge et tes griffes sur ma peau... Amène moi, je t'en pris, je me ferais si discrètes que tu m'oublieras comme toutes les autres, je serai moins que rien, bien moins qu'une de tes anciennes conquêtes et encore bien moins que leurs ombres, tu m'oublieras, je disparaîtrais dans ton royaume taciturne, je ne désire que ça, il ne me reste que toi... Je t'en pris emmenes-moi.

-Lettre à la mort.

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