Chapitre 1

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Pensez-vous qu'il est vraiment nécessaire de porter un foutu uniforme ? Non vraiment, c'est un débat qu'il faudrait développer. Je suis actuellement en train de peser les pour et les contre pendant que je me bats avec mon nœud de cravate. Une vieille dame vient de me sortir de ma réflexion en ouvrant mon rideau, elle commence à me sermonner :

- Dépêchez-vous, on a pas que ça à faire.

Parce que j'ai que ça à faire peut être ? J'ai une tête à porter une vieille jupe plissée avec des mocassins vernis ? Je vais garder le silence, ce n'est pas le moment de me faire remarquer. Pendant qu'elle m'étrangle délicatement avec cette cravate, je regarde autour de moi. C'est vrai quoi, je suis arrivée ici, on m'a jeté dans cette cabine avec des vêtements que je n'ai même pas choisi. Mais je crois que je ne suis pas seule. Il y a cinq autres cabine. Une fille sort d'une cabine à ma droite. Elle passe une main dans sa cascade de cheveux blonds avec son grand sourire de.. pouf. C'est bien elle. C'est Mélanie. Elle se retourna et se mit à courir vers moi avec de grands gestes.

- Aaallie c'est bien toi ? Seigneur. Tu aurais dû troquer tes vieux jeans pour des trucs plus féminins depuis un bout de temps. T'es vraiment migno..

- Mademoiselle. Par pitié, éviter moi votre hypocrisie et attendez votre tour, reprit la vieille mégère

Je suis restée sur les fesses. Mel obéir ? Je crois que j'ai oublié quelque chose là. Mélanie est ma meilleure amie. C'est une grande pimbêche qui parle fort et un peu bêbête. Mamie Biscotte ayant fini de me ficeler eu un léger sursaut.

- Ça va Madame ?

- Occupez-vous de vos fesses, elles sont flasques.

Ah d'accord. Je suis gentille avec toi et tu moques de moi. Elle reprit avec un ton toujours aussi froid

- Regardez-vous. Chaque matin, vous allez devoir reproduire exactement cette tenue. Sinon vous allez avoir affaire à moi.

J'ai presque ressenti de la chaleur dans sa voix a la fin de sa phrase. Je me regarde dans le miroir, je regarde mes fesses flasques. Mais non, elles sont très bien mes fesses vieille peau. Elle fit un demi-tour sur ses talons et se dirige vers Mel. Finalement, elle n'est peut-être pas si vieille. Elle est petite, mais pas tassé par le temps. Je crois que c'est son visage qui est marqué par la vie, qui lui donne cet air de Mamie Biscotte.

Une jeune femme me retire de mes pensées et m'emmène. On se dirige dans un couloir plutôt bien décoré. Il y avait des moulures au niveau des colonnes. Puis un grand tapis en velours noir nous accueillait devant une porte immense. La jeune femme poussa la porte avec je ne sais quelle force. Nous nous retrouvons dans un grand hall. Il y avait une dizaine d'étudiants tous en uniforme bleu comme le mien. Ah j'ai retrouvé mes congénères. Je m'assoie sur une chaise au milieu, ça brouille les pistes. Enfin, vous connaissez la technique de : si je me mets devant, on va croire que je suis l'intello, si je me mets derrière, on va croire que je suis la perturbatrice . Alors, on prend le milieu. En face de moi il y avait une grande estrade en bois massif avec un pupitre au centre, c'est un peu comme une conférence. Il y avait une grande banderole « Bienvenue », bien clichée. La foule commence à se poser. Un jeune homme vient à côté de moi. C'était un grand brun, avec une barbe de quelques jours. Ses yeux noisette se posent sur moi.

– Hey c'est toi la nouvelle non ?, dit le mystérieux jeune homme avec son plus beau sourire.

– Euuh..

Il se mit à rire.

– C'est bon je rigole ! On est tous nouveaux ici, m'informe t il avec une voix assez rauque.

MémoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant