Nous sommes enfin de retour à l'internat. Chacun récupéra sa valise et se dirigea vers l'enceinte du bâtiment. Nous remercions tous Madame Pataya pour ce séjour. Harry m'attendais déjà à l'entrée. Je lui ai manqué apparemment. Je repense à tout ce que m'a dit Ana en me rapprochant d'Harry : toujours me méfier. Harry attrape ma valise et m'accueille avec un grand sourire.
– Salut toi. C'était bien
– Ouais ouais.
– C'est tout ? C'est parce que je n'étais pas là, me dit-il avec un clin d'œil.
– Je suis juste fatiguée.
Nous prime le chemin en direction de ma chambre.
– Vous avez fait quoi alors ?
– Une randonnée, journée shopping, et soirée piscine.
– Ce n'était pas dans le programme la soirée piscine... ?
– Non, non, ce sont les garçons qui l'ont improvisé dans le dos de la professeure.
Je voyais la mâchoire d'Harry se crisper. Il posa son bras par-dessus mes épaules lorsque nous approchions de la foule.
– Je ne suis pas ta chose, lui dise calmement en m'éloignant de son emprise.
Il me regarda d'un air interrogateur, mais ne dit rien. Son regard était toujours posé à l'horizon avec les sourcils à moitié froncés. Désormais nous étions au bas de l'escalier des dortoirs filles.
– C'est ici que je te laisse, lui informai-je.
– Pourquoi ?
– Tu n'as pas le droit de venir dans le dortoir des filles, dis-je avec un ton à moitié interrogateur.
Il ignora ce que j'ai dit et monta l'escalier avec ma valise dans les bras. Je sens qu'il va être extrêmement agaçant. Je le suivis et emboita le pas jusqu'à ma chambre.
– C'est bon ? Tu ne veux pas me frotter le dos durant ma douche aussi ?
Il esquissa un sourire.
– Si tu me le propose si gentiment...
– Harry... Oust !
Il haussa les épaules. Il attrapa ma nuque dans sa paume pour déposer un bisou sur mon front. Puis il partit. Pendant ce temps-là je rentrai dans ma caverne, jetai la valise au pied de mon lit et mon corps s'affalait dans celui-ci. Je pensai me reposer un minimum en fermant les yeux. Mais c'était impossible, j'avais l'impression d'être constamment observée. Je me mis à faire des rondes dans ma chambre, à regarder chaque coin dans l'espoir de trouver une caméra. Mais non, rien. Je m'approchai du bureau et sorti la plaque. Je la dépose dans le tiroir et le referme. J'ouvre ma fenêtre et me glisse sur le toit. Un soleil surplombait tout le secteur. Je m'avançai vers le plus beau des panoramas et m'installai, allongée par terre. Je n'arrivais toujours pas à dormir, quelques nuages intervenaient et me coupais de cette chaleur si agréable. A un moment je me surpris en train de faire glisser la médaille entre mes doigts. Je la retirai de mon cou pour mieux l'examiner. C'était une médaille ronde aussi grosse qu'une pièce de deux euros. Je passai mon pouce sur l'une des faces. Elle était gravé en tout le long du bord. Ça lui donnait un côté celtique. Au centre il y avait une rose des vents. En générale elle représente le voyage. Je tournai la médaille de l'autre côté. Sur la seconde face, il y avait de gravé « Seconde chance » signé d'un « A. ». Je la trouvais mignonne comme médaille, tout était graver dans la finesse. Les traits étaient fins, même une machine de haute technologie serait incapable de créer une telle harmonie. Je ne pense pas lui rendre d'ailleurs, Ana a beaucoup de goût. Ce qui me perturbe un peu tout de même, c'est le « seconde chance ». Ca me rappelle le paquet de cigarette que j'ai customisé pour Ana. Je pense qu'il y a encore des mystères qu'elle ne m'a pas encore dévoilée. Bon, il est temps que je retourne vers la civilisation, sinon certains vont s'inquiéter. Je refis la même gymnastique pour accéder à ma chambre. Lorsque j'atterris sur mon bureau j'ai cru avoir aperçus quelqu'un. Je me mis en garde, et fis le tour dans ma chambre sans oublier la salle de bain. Personne.

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Mémo
PertualanganLa peur de l'oubli, d'être oublié, ou d'oublier son propre passé. Allison est une étudiante, elle ne sait pas en quoi, elle ne sait pas comment. La seule chose dont elle est certaine c'est qu'elle est accompagné de sa meilleure amie dans cet interna...