Chapitre 7

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Je suis sûr une plaine verdoyante, mais des nuages gris menace cette tranquillité au loin. D'un coup cette plaine devient fumante, la terre est retournée. Des milliers de corps reposent sur l'herbe inexistante. J'étais tout seule, tout autour de moi était mort, effroyablement obscurs. Au loin je vois une vague rougeâtre venir vers moi.

Je me réveillai en sursaut. C'était un rêve assez spécial. Ils deviennent de plus en plus menaçants, c'est bizarre. Oh non. Ana va me tuer. 6H00. Je me lève, je prends mes affaires de sport car c'est plus rapide à mettre. Je prends un élastique, j'accroche ma tignasse au vent. Je passe la porte mais...attends. Je la rejoins où ? Je fis demi-tour, passa par la fenêtre sans précipitation. Je sautille sur le toit tellement qui faisait froid. C'était bien ici. Je m'approchai, en vérité j'aurai dû partir en courant :

– 6h03, t'es en retard.

– QUOI 3min pour préparer, c'est un temps record...

– Allison... t'as vu ta dégaine au moins ?

Elle commença à me rhabiller, elle remonte la manche de mon sweat, elle me recoiffe.

– Ça devrait aller. Bouge ton cul Allison, rattrape ton retard. Cours aussi vite que tu le peux.

– On m'avait dit que...

– Tais-toi et cours.

– Mais il fait froid...

– Bouge tes fesses où je vais les réchauffer à coup de pied.

Je m'exécutai. Je ne sais pas pourquoi d'habitude je l'aurai envoyé chier. Elle ne courait pas avec moi, je trouve ça plutôt injuste alors quand je suis repassé devant elle, je lui rentre dedans. Je crois que j'avais envie de frôler la mort. Elle me fit une prise que j'ai à peine vue passer et me cloua au sol.

– Allison Moore, j'ai dit de courir...

– J'ai le droit à une pause.

– Mais t'as à peine fais un tour.

– J'en ferai peut être plus si tu t'occupais un peu plus de moi

Elle se mit à rire lorsqu'elle aperçut la tête de bébé boudeur que je faisais. Mais apparemment la seule chose que je pourrai gagner c'est une gommette. Je fis des séries d'Abdo, de fessier, de pompes, de gainages et pleins d'autre trucs dont je ne connais pas le nom.

– C'est bon tu l'as mérité ta pause.

– Encore heureux, je pensais prochainement te jeter par-dessus du toit pour mettre fin à ce parcours du combattant.

Elle m'apporta une bouteille d'eau et on s'assoit sur le tuyau d'aération.

– Qu'est ce qui t'a arrivé ?

– De quoi ?

Je m'approchai de plus près pour être sûr de moi. Elle a bien une entaille sur la lèvre. Je lui fais signe.

– Ah ça, c'est rien.

– Comme ton poignet hein.

– La pause est finie. On reprend

– Je reprends tu veux dire.

Je n'attendis pas ses ordres, je me mis au travail seule, je répète les techniques de combat, de défense. J'étais à fond dedans, mon but est de la battre une fois dans ma vie.

MémoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant