Chapitre 8

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Je me dirige vers mon entraîneur, j'étais pile à l'heure. Je m'installai sur le plongeoir pour lire le programme sur le tableau : 300m de crawl, 50m de dos, et 200m avec 4 nages. Au bout d'une bonne heure j'étais déjà en train de simuler ma mort dans l'eau. J'étais morte de fatigue. Mon entraîneur arriva, je pensais me faire sermonner mais pas du tout.

– Ça y est tu fatigues ?

– Vous voulez ma mort !

– Je testais ta résistance c'est tout. Allez sort de l'eau je te libère.

Je sortis de l'eau toute contente. Il était 17h30 et il faisait déjà noir. Je déteste l'hiver, c'est déprimant. Puis je dois vous avouer que le chemin qui relie l'internat au centre sportif ne donne pas confiance. Je m'emmitouflai avec l'écharpe assortie à ma tenue et fit signe de la main au service sportif. Je sortis du centre, un lampadaire sur deux éclairait mon chemin, il ne faisait pas encore très sombre, mais la nuit n'allait pas tardé à prendre place. En face de moi il y a un groupe qui s'avançait dans ma direction. Ils chahutaient entre eux, les garçons seront toujours des abrutis. Ils passèrent à côté de moi sans y prêter attention. Le calme était revenu. J'aperçus la porte qui donnait accès à l'internat, j'étais déjà plus rassuré. Mais j'entendis des pas derrière moi. Je me retourne mais il n'y avait personne. Je sentais les ténèbres m'engloutirent petit à petit. Quand soudainement Evan apparaît devant moi. Je lui ai demandé ce qu'il me voulait. Tout ce qu'il a fait c'est, s'avancer vers moi, je reculais. Avec mes doigts je senti la fraîcheur du mur de la façade. J'étais piégé. Quelqu'un d'autre vint auprès d'Evan avec une capuche, cette personne était toute fine. Evan dégaina un sourire immense, je voyais de la vengeance dans son regard.

– Tu t'amuses bien Allie ?

Je déglutis. L'autre personne sortit une barre de fer et un chalumeau.

– C'est une invitation à votre barbecue ? C'est gentil mais je n'ai pas faim.

Allie ferme la sérieux. Evan prit les deux objets, l'autre personne se glisse derrière moi, me tînt les bras et bloqua mes jambes. Evan tournoya autour de moi en jouant avec la barre de fer, toujours un sourire en coin. Je ne paniquerai pas, je garde mon calme.

– Je vois que tu n'as toujours pas peur...

– Pourquoi j'aurai peur d'un crétin comme toi.

Je crois que ça ne lui a pas plu... Il démarra le chalumeau et le passa sur la barre de fer qui devînt rouge. Je voulais lui foutre une raclée. Mais j'avais oublié qu'il y avait un truc qui me tenait derrière, me débattre servait à rien. Evan s'approcha :

– Alors ? Je n'ai pas le droit de te défigurer, t'en a de la chance.

D'une main il souleva ma jupe et de l'autre il me brûla a mi-cuisse avec la barre. Je n'ai ressenti aucune douleur. La seule douleur qui pouvait m'envahir c'était du niveau psychologique. Je le regardais dans les yeux, pour lui montrer qu'il ne m'atteindrait pas. Jamais. Il prenait tellement de plaisir sur le coût. Mais quand il n'entendit aucuns cris, et qu'il vit mon regard meurtrier, il avait l'air plutôt déçu. Je senti que la personne derrière moi me lâchait petit à petit, je voulu m'enfuir, mais c'était impossible. Mes jambes craquèrent sous mon poids, mes yeux se fermèrent contre mon gré. Une nouvelle fois, je senti le macadam contre ma joue.

Je me réveille d'un coup. Je cogne mon coude contre le mur. J'étais en sueur totale. C'était un cauchemar ? J'étais en pyjama, j'étais dans ma chambre, dans mon lit. J'enlevai mon short de pyjama. Il y avait un bandage, je l'enlevai pour vérifier si c'était bien ce que je pensais. La marque était bien là. Elle avait bien la forme de la barre de fer. Elle était brunâtre et je n'avais aucune sensibilité. Ce qui est bien c'est que Evan n'a pas été trop con, au moins cette marque ne sera pas visible avec ma jupe. Je compte raconter à personne ce qui est arrivé. C'est une affaire entre lui et moi. J'étais bien déterminé à régler mes comptes avec lui. Je me prépare pour aller déjeuner. Je rejoins tout le monde à la cantine. Harry m'attrape les épaules et frotte son poing contre mon crane. Je lui attrapai son poignet et le lui colla au dos. Je n'ai pas trop envie de rigoler aujourd'hui.

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