Ce que tu m'as laissé

Sasuke

-Entre, ordonne un Anbu.

Je grogne mais pénètre dans la petite pièce, mon bébé dans les bras. Tsunade et Sakura sont à l'intérieur, et lorsque leurs yeux se posent sur nous, elles se précipitent dans notre direction. La blonde attrapa délicatement Menma, l'allongeant sur la table d'auscultation. Sakura m'amène à une chaise, me tendant un verre d'eau.

-Qu'est-ce qui vous ait passé par la tête, marmonne-t-elle.

Je hausse les épaules et joue avec le verre, le faisant tourner entre mes mains. Je n'ai pas l'intention de le boire, j'ai l'impression que je pourrais le vomir dans l'instant qui suit. Tsunade s'occupe en silence de Menma. Au moment où elle leva son tee-shirt, elle se figea et le remit en place aussitôt.

-Sasuke, qu'est-ce que tu as fait ?!

-Ne vous inquiétez pas. Il y ressemble mais ce n'est pas le même sceau.

Elle regarde à nouveau, ainsi que Sakura. Elle le détaille lentement, puis soupire de soulagement avant de me rendre mon fils. Je me sens rassuré une fois que je l'ai entre mes mains. Je ferme les yeux, enfouissant mon nez dans ses cheveux bruns. Il rit dans son sommeil, serrant mon tee-shirt entre ses petites mains. J'ai eu si peur pour lui, je suis heureux de pouvoir le tenir contre moi.

-J'ai cru que c'était le sceau du quatrième, s'excuse Tsunade. Mais un caractère est différent.

-Je sais. J'avais peur de l'utiliser, mais Menma à l'air de le supporter.

-Il est même en très bonne santé, rassure-toi.

-Et Naruto, demande Sakura.

Je lui réponds qu'il va bien, mais je n'ajoute rien de plus. L'Anbu de tout à l'heure ouvre la porte et nous fait signe de le suivre. Tsunade va pour protester, mais je lui demande de se taire et suit le ninja. Il nous ramène dans la cellule où nous étions avant que cette visite médicale soit ordonnée. Shikamaru se lève en entendant ma venue, et Sai se contente de lever la tête.

-Alors ?!

-Il va bien, répondis-je. Il n'y a aucun problème.

-J'aurais dû voir les médicaments, soupire Sai.

-Ne te reproche rien, contredit Shikamaru.

Je m'assis aux côtés de Naruto, qui ne s'est pas réveillé depuis la grotte. Son corps élimine doucement la toxine qui lui a été injectée pour qu'il dorme. Je caresse distraitement ses cheveux, me remémorant douloureusement la scène. Il s'est effondré devant moi, me regardant comme s'il ne me voyait pas, souriant mais souffrant. Il était évanoui et un ninja l'a soulevé comme une plume, l'emmenant. Personne n'a voulu me dire s'il allait bien, avant que nous ne soyons arrivés ici.

-Menma n'a même pas un an qu'il nous pose déjà des problèmes, ricane Shikamaru.

-Le digne fils de son père, ajoute Sai.

-Je vais vous couper la langue, grognais-je.

Ils ne dirent rien, mais ils avaient le sourire. Comment font-ils, alors qu'ils sont dans un état déplorable. Shikamaru avait raison, Sai est horrible à voir. Sa joue droite est enflée, il saigne à l'arcade sourcilière et à la lèvre, il boite de la jambe gauche et son bras avec lequel il est dessine est dans un plâtre. Il a une coupure sur le cou qui deviendra sûrement une cicatrice à l'avenir. Heureusement, elle est assez discrète. A cela s'ajoute des bleus et des plaies.

-T'inquièterais-tu pour moi Sasuke-san, demande moqueusement Sai.

-Jamais de la vie.

-Menteur, tousse Shikamaru.

-Tss... Vous n'êtes que des idiots. N'envisagez plus de nous aider si vous êtes aussi nuls.

Je détourne le regard. Je voudrais vraiment qu'ils ne recommencent pas. Ils ne devraient pas être dans une telle situation à cause des mauvais choix que j'ai fais par le passé. Je ne supporterais pas que l'un d'eux meurs pour nous. Naruto ne me pardonnerait pas cette fois. Et il ne se le pardonnerait pas non plus. Shikamaru posa une main sur mon épaule, la tapotant doucement, puis il fit glisser ses doigts dans les cheveux de Naruto et Menma.

-Désolé... Mais je ne peux pas te promettre quelque chose comme ça.

-Naruto est notre ami, Menma est son fils, et tu es son amant, ajoute Sai. Par conséquent, on doit tous vous protéger.

-Il en aurait fait autant pour nous après tout.

Je souris, hochant la tête. C'est vrai que, peu importe qui et pourquoi, il aurait toujours foncé à la rescousse d'autrui, se moquant bien du danger qu'il peut encourir. Mon rôle est de le protéger, car je suis le seul à pouvoir le faire. Je n'aurais jamais cru qu'un jour je pourrais avoir ce genre de responsabilité. C'est grâce à lui si j'ai enfin une famille sur laquelle veiller. Une famille à protéger...

-Votre procès va commencer.

Je dévisage l'Anbu qui est venu nous chercher. Si je veux protéger les miens, c'est maintenant.

À suivre