Chapitre 23

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P.D.V. Shawn Mendes

Je descends les escaliers et essaie de retrouver ma copine. J'arrive dans une pièce qui ressemble fortement à un salon et qui donne sur une cuisine. Marie est de dos et est probablement en train de nous préparer à manger. Je m'avance silencieusement vers elle et pose mes deux mains sur ses hanches. Elle se crispe, et je comprends directement que quelque chose ne va pas. Elle commence à trembler, toujours en fixant le placard en face d'elle, et lâche soudainement un bol qui vient se briser sur le sol. Je la retourne et place mes mains sur ses avant-bras.

- Marie !

Je la secoue légèrement. Son regard monte lentement vers moi, et finit par croiser le mien. Ses yeux sont larmoyants et j'imagine à quoi elle pense. Je n'aurais jamais du poser mes mains sur ses hanches alors que j'avais assisté à la scène.

- Eh, Bébé, reviens avec moi.

Je dis cette dernière phrase en claquant des doigts devant ses yeux. Elle secoue sa tête et me regarde, attendant quelque chose. Je l'attire vers moi et la prends dans mes bras. Je place une main à l'arrière de sa tête pour la poser sur mon torse. Elle met ses bras autour de moi et me serre fort contre elle. Je pose mon menton sur le dessus de son crâne et lui caresse les cheveux.

Au bout de quelques secondes, nous nous écartons l'un de l'autre. Ses yeux s'agrandissent lorsqu'elle aperçoit les morceaux du bol répandus sur le sol.

- Oh merde ! Je suis désolée ! Tellement désolée !

Elle se penche et commence à ramasser les dégâts, tout en se confondant en excuses. Je m'accroupis et commence à l'aider, lorsqu'une pensée vient me traverser l'esprit :

- On dirait bien qu'à chaque fois on se retrouve dans la même situation, je lui fais remarquer en riant.

Elle me regarde en fronçant les sourcils.

- La première fois qu'on s'est échangé quelques mots – parce que je n'appellerais pas ça une discussion – tu étais en train de ramasser tes affaires après t'être cognée sur ce torse d'Apollon, je lui explique en gonflant ma poitrine.

Elle éclate de rire, et le temps d'un instant, je me focalise sur ce son qu'elle émet peu souvent. Je suis tellement concentré que j'en oublie de faire attention aux bouts coupants que je tiens, et un en profite pour m'égratigner. Enfin, quand je dis 'égratigner' je veux dire qu'il s'est quasiment enfoncé dans ma main.

- Aïe putain !

Je tiens ma main en poussant des jurons et Marie me regarde d'abord de façon paniquée, puis lorsqu'elle aperçoit la catastrophe, elle fait la dernière chose à laquelle je m'attendais : elle éclate de rire.

- Quoi ? Ça fait putain de mal cette merde !

Elle rit encore plus en se tenant le ventre, et quand elle se calme un peu, elle essuie ses yeux qui ont laissé échapper quelques larmes, se lève et me tire par le bras pour me mettre debout. Elle nous fait monter les escaliers, et, ne comprenant rien à la situation, je lui demande :

- Où est-ce que tu m'emmènes ?

Voyant qu'elle ne répond pas et qu'elle va dans le même couloir où est sa chambre, je lui lance :

- Tu veux remettre ce qu'on a fait hier, hein ?

Elle s'arrête net, se tourne vers moi et me dit :

- Dans tes rêves, sale pervers.

Elle se remet à marcher, toujours en me traînant derrière elle – comme son toutou effectivement, il me manque juste la laisse – et, me sentant obligé de lui faire part de ma superbe répartie, je lui dis :

My Music Teacher (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant