My Music Teacher (TERMINÉE)

chapitre 10

P.D.V Marie

- Marie tu viendras me voir à la fin du cours, et toi j'te colle, dit-il en montrant le garçon qui m'avait abordé il y a quelques secondes.

- Mais monsieur ! J'ai rien fait moi !

- Je m'en fous putain ! Il hurle cette phrase en claquant si fort son poing sur ma table qu'il me fait sursauter.

Toute la classe se retourne alors vers lui. Plus personne ne parle. Je vois la plupart des gens qui m'insultent d'habitude nous regarder.

Hum, ça devient très gênant par ici...

Heureusement, un des surveillants frappe à la porte pour nous faire passer une information.

*********

La salle se vide lentement, et j'aperçois un groupe de lycéens s'apprêtant à sortir de ma classe. C'est le moment ou jamais.

Je me faufile entre eux et tente de sortir sans être allée voir le professeur.

- Marie !

Et zut. Il se lève pour fermer la porte et retourne s'appuyer contre son bureau.

- Approches.

Je marche la tête baissée et m'avance jusque devant lui, une cinquantaine de centimètres seulement nous séparant.

- Marie, regardes-moi.

Puisque je n'ai pas envie de l'énerver encore plus qu'il ne l'est déjà, je décide de faire ce qu'il me dit.

- Qu'est-ce qu'il te voulait ?

Je le regarde en fronçant les sourcils, pas très sûre de comprendre.

- L'autre.

- Oh. Je ne sais pas, répondis-je.

- Marie. Ne me mens pas. Il te draguait ? C'est ça ?

Je prends mon courage à deux mains et lui réponds :

- Ça ne vous regarde pas.

Son regard devient plus sombre, et je crois apercevoir qu'il se rend compte que j'ai raison.

Il commence à me détailler le visage, puis descend vers mon cou. Oh non. Ses yeux s'agrandissent et il tire sur ma veste pour me rapprocher de lui.

- Qu'est-ce que c'est ? Qui t'a fait ça ?

Je baisse les yeux.

- Marie ! Réponds-moi.

Oh. Je sens que mes yeux commencent à me piquer.

Il lève sa main, et au moment où je pense qu'il va me frapper, il essuie une larme qui coulait le long de ma joue à l'aide de son pouce.

- C'est eux qui t'ont fait ça ??

Je hoche positivement la tête. Je sais très bien de qui il parle.

- Oh mon Dieu Marie, je suis désolé. Je ne voulais pas paraître désagréable.

- Ce n'est rien. Je devrais peut-être y aller.

Je commence à m'éloigner de lui, mais il m'attrape le bras et me tire vers lui. Il se relève, colle son torse contre mon dos et passe ses bras autour de mon corps, bloquant mes bras et me serrant contre lui. Je le sens se pencher vers mon oreille pour me chuchoter :

- Je suis désolé Marie. Tellement désolé. J'aurais du défoncer ces salauds. Personne n'a le doit de frapper, ou de tenter de violer quelqu'un. Et encore moins toi. J'aurais du arriver plus tôt, ça t'aurais évité d'avoir a endurer tout ça. J'aimerais tellement pouvoir te protéger.

Mon cœur rate un battement et mon corps tout entier frissonne. De plus, son souffle chaud contre ma peau ne fait qu'augmenter la température en moi. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Il attise une sorte de désir au fond de moi. Alors que je n'ai aucune expérience.

- Te protéger tout le temps. Et démolir ces salauds.

Son souffle chaud continue de me faire tourner la tête, et l'espace d'un instant, j'oublie tout mes problèmes. Il colle un doux baiser en dessous de mon oreille, me faisant gigoter contre lui. Il grogne, et je me rends compte que je viens de me frotter sur lui. Je sens également son érection contre mes fesses. Je reprends immédiatement mes esprits, m'éloigne de lui, et lui dis en marchant à reculons :

- Je suis désolée. On ne devrait pas. On ne peut pas. Nous n'avons pas le droit. C'est interdit. La première fois était déjà une énorme bêtise.

Mon dos finit par se coller contre la porte, et mon professeur se rapproche lentement de moi.

- Je sais très bien que nous ne pouvons pas, mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas m'en empêcher. Je pense à toi à chaque heure de cours que j'ai, chaque minute, chaque seconde depuis ce baiser. À chaque fois que j'entends la sonnerie, j'espère avoir ta classe, parce que j'espère te voir. Je me sens tellement mal. Je sais très bien que c'est mal, que je pourrais me faire virer et même avoir des problèmes. Mais je m'en fous. Je ne sais pas du tout ce qui m'arrive depuis quelques jours, et je préférerais ne pas savoir, si c'est ce que tu veux. Je vais tenter quelque chose ; si tu me repousses, je resterais loin de toi, et je ne t'approcherais plus. Même si je sais que ça risque d'être compliqué, je le ferais. Je sais tenir une promesse. Donc, repousses-moi, et je te laisserais tranquille.

Il fait quelques pas vers moi, et je me fige. Je sais très bien ce qu'il va faire, mais, ce que je ne sais pas, c'est ce que MOI, je vais faire.