Thomas et moi avions fait part de notre nouvelle analyse de ma Prophétie à Antonio : l'espion à Azur était l'intermédiaire de ma malédiction et libérerait le démon lorsque la Prophétie se réaliserait, et donc ma Malédiction serait alors enclenchée. Nous étions tous les trois convaincus que cette hypothèse était la plus vraisemblable et avions redoublé de vigilance : il nous fallait trouver l'espion coûte que coûte. Après tout, il était possible de déjouer la Prophétie si nous nous y prenions correctement. Le problème c'était que nos suspects principaux, à savoir Zhao et Alan, étaient tellement suspects que nous avions presque hésité à les chasser de la liste des suspects.
Deux jours plus tard, les candidats aux duels d'Incarnates avaient été affichés dans le hall d'entrée et bien évidemment, Antonio avait été sélectionné. Il avait fait de son mieux pour nous montrer qu'il s'y attendait et que ce n'était pas si important que ça pour lui, mais il était soudainement devenu très mauvais acteur. Cela avait, en fait, été la seule bonne nouvelle de la semaine puisqu'ensuite, les choses s'étaient corsées.
En effet, certains de nos professeurs avaient jugé bon de nous stresser davantage : la fin de l'année approchait et il fallait absolument que nous maîtrisions nos Formules Magiques de base et soyons au summum de notre forme pour l'examen de Cycle 1 : M. Sombras et M. Salvador –aussi bien en cours de basket qu'en cours d'Entrainement- y veillaient personnellement, et M. Jorin n'avait pas changé mais ses quantités de devoirs habituelles ne nous aidaient en rien à nous relaxer. Nous travaillions tellement qu'il nous avait fallut nous organiser un emploi du temps de siestes, lesquelles avaient majoritairement lieu durant les cours de Rédaction de Mme. Rosa ou ceux d'Histoire d'Elena. Il était impossible de faire de même durant les cours d'Anglais de M. Santos, ou encore ceux de Biologie où nous avions si peu d'heures –pour Antonio et moi, puisque Thomas avait choisi d'en avoir cinq heures par semaine- que le professeur était obligé de faire son cours à une vitesse record, surtout maintenant que la fin de l'année approchait.
Ce qui était encore plus stressant, c'était de voir Esther et Olivia –les meilleurs élèves de notre Cycle- prendre cette avalanche de travail avec un calme effrayant et une organisation imparable : rien ne les prenait par surprise et elles avaient l'air de ne travailler que quelques minutes de plus que d'habitude, alors que je venais de faire une nuit blanche pour me préparer à mon contrôle de Chimie. Je savais que si j'avais une mauvaise note avec M. Jorin, je risquais de ne plus être accepté dans son cours et je comptais bien terminer mon année à Azur le plus convenablement possible, puisqu'il s'agissait aussi de la dernière.
Je redoutais tout de même l'examen de fin d'année, qui devait avoir le lundi suivant les duels d'Incarnates. Je savais que j'allais échouer, mais me ridiculiser devant la totalité des élèves de mon Cycle restait une perspective peu attrayante. Aussi, jeudi matin, alors qu'il ne restait que deux jours avant le week-end –week-end pour moi puisque je ne serai que spectateur aux duels d'Incarnates ; Antonio, lui, n'avait pas fini de se reposer- j'étais complètement exténué. Il était bien trop tôt aussi, mais c'était dû au fait que les cours de basket de M. Salvador commençaient toujours bien trop tôt. Antonio ne venait plus, trop occupé à s'entraîner au Bâtiment des Miroirs pour les duels de Samedi, aussi dus-je me rendre à ce maudit cours tout seul.
Je descendis les escaliers en pierre menant jusqu'aux terrains, éclairé par les quelques rayons de soleil déjà présents en cette journée d'été commune. M. Salvador, comme à son habitude, était déjà là, assis sur un des sièges situé en bas des gradins, les bras croisés. Bizarrement, ses cicatrices ressortaient encore plus que d'habitude et il avait l'air plongé dans ses pensées, dernier endroit où j'aurais voulu me trouver. Lorsque tous les élèves de tous les Cycles furent arrivés sur le terrain, le Coach se leva et balaya du regard les alentours avant de déclarer :
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Les Gardiens- A New World
Paranormal"- Je suis un sorcier ? » m'étais-je alors exclamé, rempli d'espoir. - Pas vraiment. Ce terme était plutôt utilisé dans l'antiquité. Tu es un Mage. - C'est quoi un Mage ? » Lui et maman avaient échangé un regard, puis c'était maman qui avait pris l...